Je me lève tard. Nous avons regardé l’émission sur le metal jusqu’à 1h du matin. C’était intéressant. Mélisande est déjà levée. Théo dort encore. Il reste du gâteau au chocolat. J’en mange un petit morceau. Puis deux. Puis trois. L’intérêt des petits morceaux, c’est de pouvoir y revenir. C’est psychologique.
Je remballe mes affaires. Théo s’est levé. Je charge l’ensemble sur mon vélo, et pars en remerciant mes hôtes. Je me tartine avec de la crème solaire donnée par Mélisande, car j’ai un peu grillé hier après-midi, comme à chaque début de voyage à vélo ou presque.
Comme je ne suivrai aucun itinéraire cyclable jalonné aujourd’hui, j’utilise l’option vélo de Google Maps pour constituer mon itinéraire. Je sais qu’elle peut comporter des surprises mais j’ai tout mon temps.
Je sors du village par une petite départementale.
Mais je la quitte immédiatement. Google m’envoie sur un petit chemin dont Mélisande m’avait parlé. Il est très agréable et tout plat.
Le chemin rejoint la route qui mène au petit village de Vaudrey. Google m’indiquait de le quitter plus tôt et de rejoindre la route principale, mais je préfère faire un léger détour par le village et rester moins longtemps sur cette dernière qui subit un trafic important.
C’est encore un très joli village.
Je dois ensuite rejoindre Mont-sous-Vaudrey. Pour cela, je retrouve l’itinéraire tracé par Google, sur la route principale.
Le trafic est important. Mais je n’y reste pas longtemps : juste assez pour franchir la légère bosse qui entre dans le village, et descendre la rue principale de celui-ci.
Ensuite, je bifurque dans la direction de Villers-Robert.
Je suis toujours sur une départementale, avec un peu de trafic mais pas trop. Un panneau me met en garde contre la présence de vaches à grandes oreilles.
Passage au dessus de l’autoroute.
Je passe devant une ferme qui affiche son refus des OGM et vend des produits fermiers.
Ces deux là, je ne sais pas si elles sont à vendre mais je connais quelques personnes qui pourraient s’exciter fortement à leur seule vue…
J’arrive au village des Marcels. Mélisande m’en a parlé. C’est une attraction locale qu’on peut visiter.
J’approche pour en savoir plus.
Joli tracteur…
Alors que je prends cette photo, je suis hélé par l’homme qui, quelques secondes plus tôt, conduisait le tracteur.
« T’es français ? Tu causes pas beaucoup ! »
Je cause donc et réponds à ses questions. D’où je viens, et où je vais.
« T’aurais pu v’nir faire les vendanges dans l’Jura ! ».
Il m’explique que la visite se fait sur rendez-vous. Dommage. J’aurais bien visité maintenant. Les deux personnes avec lui, qui viennent de visiter, me disent que ça vaut le coup.
Je repars.
Village suivant : le Deschaux.
À la sortie du village, mon itinéraire quitte la départementale pour des rues tranquilles en enrobé parfaitement lisse.
Ensuite, c’est un chemin caillouteux mais bien roulant qui m’attend.
Mais au fur et à mesure que je m’approche de la forêt, le chemin évolue. Au début, ça va.
Ensuite, ça devient un peu compliqué.
Ça passe quand même, en descendant du vélo, mais dans le bois je dois prendre un chemin créé par des engins. Le chemin rectiligne historique, proposé par Google Maps, est envahi par la végétation et n’a probablement pas servi depuis plusieurs décennies. C’est dommage de laisser ainsi disparaître des chemins qui peuvent être utiles.
Après avoir suivi sur quelques centaines de mètres le chemin improvisé par des engins, qui n’existe pas sur la carte, je retrouve mon itinéraire normal, à nouveau praticable.
Je fais une pause devant cette petite cabane.
Je passe au dessus d’une ancienne voie ferrée. Il y en a plusieurs, dans le secteur.
Un peu plus loin, Google Maps m’indique « ancienne redoute de Louis XIV ». Cela éveille ma curiosité, mais je vois rien d’autre qu’un champ de maïs. Je tente quelques recherches sur internet pour en savoir plus, mais je ne trouve pas grand chose. Et faire des recherches sur l’écran d’un smartphone est vite décourageant.
Je continue sur les chemins caillouteux. Comme vous le savez, j’aime bien cela. Les passages goudronnés sont de courte durée. Cela me convient bien.
Je croise ces trois jolis oiseaux, au bord du chemin, en liberté.
Je rêve ou ce sont des paons ?
Un peu plus loin, me voici, pour quelques mètres, sur une ancienne voie ferrée, différente de la précédente.
Ensuite, je retrouve des routes goudronnées, mais il y a relativement peu de trafic. C’est plutôt agréable.
Le secteur comporte de très belles fermes, souvent munies d’un puits. J’entre dans la Bresse.
La ressemblance entre la ferme ci-dessous et la précédente est assez frappante.
Un ball-trap est indiqué par des panneaux. Pour le trouver, il suffit de suivre le bruit. Je plains les riverains.
Les bâtiments en briques, typiques de la Bresse, commencent à être nombreux.
L’itinéraire se poursuit sur des petites routes tranquilles.
Une maison quelque peu décorée.
À Bellevesvre, j’aperçois ce joli bâtiment, probablement construit à l’époque pour laver le linge directement dans la rivière… Je m’y arrête pour manger.
Il a été « décoré », avec plus ou moins de goût selon les artistes…
Je repars.
Je prends à droite au croisement ci-dessous. Direction le Planois, par une petite route en enrobé lisse très roulant.
Il y a toujours de très beaux bâtiments. Certains en ruine, d’autres au contraire richement rénovés.
Ci-dessus une ferme avec une piscine privée couverte.
Cela fait un moment que je roule sur des petites routes goudronnées. L’étape va bientôt toucher à sa fin. Soudain, Google m’envoie sur ce petit pont.
Je le traverse.
De l’autre côté, le « chemin » qui m’attend se compose de deux simples traces dans l’herbe d’un pré…
Je le prends néanmoins et arrive sur un nouveau chemin, entre deux clotures, large comme une petite départementale, avec deux « voies » de circulation, mais revêtu d’herbe. C’est original.
Passage d’un nouveau petit pont, puis petite côte, à peu près revêtue cette fois.
J’approche du but. Après ce dernier chemin en cailloux bien roulant, j’arrive au lieu dit où vivent Tanguy, sa femme et ses enfants, qui vont m’héberger ce soir.
Tanguy m’a expliqué en long en large et en travers comment arriver chez lui quand on vient de Saint-Germain-du-Bois. Très bien, mais je n’arrive pas de Saint-Germain-du-Bois…
Mais ce n’est pas grave. J’effectue mentalement sur la carte le trajet qu’il m’a décrit, et je détermine l’endroit où doit se trouver sa maison. Elle y est.
J’entre dans la cour d’une magnifique ferme Bressanne avec plusieurs dépendances (grange et remise) et près d’un hectare de terrain.
C’est un peu le chantier car Tanguy, sa femme et ses enfants, rénovent la maison eux-mêmes, petit à petit, depuis des années. Il y produisent également des fruits et des légumes, qui constituent la base de leur alimentation depuis quelques années.
Tanguy m’accueille, avec ses trois enfants. Sa femme est absente et ne rentrera que demain, après mon départ. Je visite la maison et la propriété. Cela m’inspire. Je suis également intéressé par leur façon de se déplacer : bien que vivant à la campagne, toute la famille ne se déplace qu’à vélo. Il s’agit, par contre, de vélos électriques dotés d’une motorisation adaptée aux longs trajets et aux transports lourds. Chaque roue a son propre moteur. Les biporteurs, vélos et tandems ont donc deux moteurs tandis que le triporteur en a trois.
Le soir, nous mangeons puis je prends une bonne douche, au savon, car je réalise que j’ai oublié mon gel douche dans la salle de bains de Théo et Mélisande (ça sera pour la crème solaire). Je me couche ensuite assez tôt, car demain il faut que je parte sans traîner.
Bilan :
À nouveau 55 km parcourus, et donc un total de 110. Deux petites étapes faciles, agréables, et relativement plates. J’ai vu beaucoup de jolis villages et fait étape chez des gens sympathiques et intéressants.
Demain, c’est lundi et c’est ma dernière étape avant d’arriver aux vendanges. Cette troisième étape représentera, en longueur, la moitié de l’ensemble du voyage et donc le double de chaque étape précédente.