Si je raconte mes voyages à vélo sur ce site, je ne l’ai pas encore fait pour les sorties d’un jour. Pourtant, je trouve que certaines le méritent. Pas pour raconter ma vie, mais pour ce qu’on peut découvrir en se baladant : paysages, patrimoine, ou, comme ça sera le cas ici, voitures anciennes.
Voiture anciennes ? Beaucoup de gens me connaissent comme un cycliste, qui n’aime pas les voitures en ville, ce qui est vrai. Mais je suis ne suis pas pour autant anti-voitures, et j’apprécie même beaucoup les anciennes. Ce n’est pas incompatible. D’ailleurs, les lecteurs de mes voyages à vélo auront déjà remarqué que, pour moi, une voiture ancienne croisée est une voiture ancienne photographiée.
Le 23 mai, je suis donc parti sur la véloroute avec trois objectifs :
- Rejoindre Liesle, où se déroulait une manifestation organisée par le club 2CV, et mettant à l’honneur celle-ci ainsi que la 403 (ma voiture de prédilection) pour ses 60 ans.
- Tester un itinéraire vélo, jalonnée par le département, qui relie justement la véloroute à Liesle.
- Faire une balade à vélo, tout simplement.
C’est parti. Je traverse déjà la ville au plus court, par la gare, la rue de Dole et Planoise. Bien que connaissant plutôt bien ma ville, Google Maps me fait découvrir un passage que je ne connaissais pas dans Planoise. Je rejoins ensuite la véloroute à Avanne.
Première photo de la journée, et première voiture ancienne : la Juva 4 (ou Dauphinoise ?) qui stationne devant la restaurant d’Avanne, au bord de la véloroute. J’avais déjà discuté avec son propriétaire. Elle ne roule pas, mais est assez jolie exérieurement.
Les pneus mériteraient toutefois d’être regonflés et j’ose espérer qu’ils la mettent à l’abri l’hiver.
Quelques coups de pédale plus loin, me voici à la Double Écluse. Péniches, bus VW, et première 2CV de la journée.
Je me demande si cette dernière roule encore, car ça fait un moment que je la vois là. Mais je suppose que oui. Les pneus ont l’air bien gonflés.
Après Boussières, cette cheminée d’usine témoigne du passé industriel des rives du Doubs.
Nature sauvage.
À proximité d’Oselle, la véloroute change de rive. Je découvre que le département a réalisé, depuis mon dernier passage qui doit dater de septembre 2013, une écluse qui contraint les automobilistes à rouler en circulation alternée et dégage ainsi de l’espace pour les cyclistes sur le pont.
C’est aussi là que je quitte la véloroute et suis désormais le jalonnement indiquant Ornans et Saline Royale. L’itinéraire qui m’intéresse aujourd’hui permet en effet d’en rejoindre un autre qui relie ces deux sites entre eux.
Gare de Byans-sur-Doubs.
Toujours à Byans, ce vélo dessiné sur la route me fait penser à un Brompton.
L’itinéraire est très bien jalonné. Le département du Doubs est très bon pour cela.
Dans un bois, Ornans est indiqué à gauche et la Saline Royale tout droit. Aujourd’hui, mon objectif est droit devant.
Je sors du bois.
J’arrive à Liesle.
Ne sachant pas où se trouve la salle des fêtes, j’erre un peu dans le village.
Me voici à la sortie du village. En chantier, mais pas enchanté de n’avoir pas trouvé mon objectif. Demi-tour !
Je me dirige vers l’autre bout du village quand un gendarme m’arrête. Enfin, un drôle de gendarme : il a le képi d’époque, et le masque de Louis de Funès. Derrière lui, une buvette, une salle des fêtes, et un alignement de 2CV. Me voici arrivé à destination.
J’apprends, par contre, que le gros de la manifestation a lieu le lendemain et qu’aucune 403 n’est là pour l’instant. Elles arriveront plus tard, à partir de 18h, pour le camping. Pas grave. Je décide de rester. Il est déjà 16h30.
Il y a un bel alignement de 2CV, des plus classiques aux plus originales. Celle-ci est équipée d’un kit de transformation en coupé-cabriolet (kit en plastique et nécessitant de découper la carrosserie d’origine). En plus de cet équipement, elle est aussi munie d’un appareil qui, commandé à distance, émet toutes sortes de bruits loufoques (klaxons, cris d’animaux…).
Je discute un moment avec l’homme qui se trouve sur cette photo. Il est sympathique et bavard.
Les 2CV roulent…
Mais celle-ci va marcher beaucoup moins bien, forcément.
Une intruse, avec une immatriculation dont rêverait tout possesseur de 403.
Dyane, et caravane artisanale à vitres de Dyane.
Je ne sais pas si on doit appeler ça une caravane pliante ou une tente sur roues…
Une seconde.
Une caravane de la fin des années 70.
Pas encore de 403, mais voici une 203 qui arrive. Elle vient du Territoire de Belfort et son propriétaire est bien sympa.
Vers 18 heures, les 403 arrivent enfin.
Il y a celle du président du club, et deux autres.
Je passerai ensuite pas mal de temps à discuter avec eux et à apprendre des choses au sujet de cette voiture qui me plaît beaucoup, avant de prendre le chemin du retour (le même qu’à l’aller).
Après un retour tranquille par la véloroute, la nuit tombe à mesure que je traverse le centre-ville. Plus que quelques coups de pédale et je suis chez moi, avec une certaine envie d’avoir moi aussi une 403.
En effet, comme ma voiture actuelle est bientôt en fin de vie pour cause de corrosion, je n’envisage pas de racheter une voiture « de tous les jours ». Mon véhicule de tous les jours, c’est mon vélo. En revanche, posséder une voiture ancienne, c’est quelque chose dont j’ai envie depuis tout petit et ça pourrait bien se réaliser prochainement. Affaire à suivre…