Étape 6 : Sierck-les-Bains – Alzingen

Je me réveille dans ma tente au camping de Sierck-les-Bains. Nous sommes le vendredi 8 août. Avant de démarrer, je dois lave ma vaisselle et mes vêtements.

J’allais mieux ces derniers jours, mais ce matin je suis particulièrement fatigué en digérant mon petit déjeûner, et je perds du temps.

Il n’a pas plu cette nuit, mais la pluie arrive au moment de remballer mes affaires. Juste au mauvais moment, donc. Cela me complique la tâche.

Je finis par terminer ce que j’ai à faire et partir. Il est presque midi.

Heureusement, mon étape d’aujourd’hui est très courte : je ne suis qu’à quelques kilomètres de la frontière avec le Grand Duché du Luxembourg, dont la capitale constitue mon objectif du jour. Capitale qui n’est elle-même qu’à quelques dizaines de kilomètres de la frontière.

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Je quitte le camping.

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Le camping et la véloroute sont en rive droite de la Moselle (dans mon sens qui est aussi celui du courant), ce qui signifie qu’au passage de la frontière je serai en Allemagne. C’est en effet la rivière qui sépare ce pays du Luxembourg.

De là, la véloroute de la Moselle restera en rive droite jusqu’à Koblenz, tandis que la véloroute Charles le Téméraire franchira la rivière pour la longer sur la rive Luxembourgeoise avant de partir vers Luxembourg. La ville, cette fois.

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Je longe une voie ferrée, et aperçois au loin un château que je pouvais voir hier soir, éclairé, depuis le camping.

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Encore un passage qui impose sans raison de passer pied à terre. On a de la chance de ne pas en avoir chez nous. En plus, si l’on met pied à terre dans celui-ci, on marche dans une profonde flaque d’eau…

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J’arrive à passer en m’appuyant sur les morceaux de bois qui traînent.

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Un supermarché Norma, au bord de la véloroute. Je fais quelques courses.

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Lorsque la caissière me rend la monnaie, elle me dit « s’il vous plaît ». C’est très étonnant. Cela me donne l’impression qu’elle attend quelque chose de moi. Mais je me souviens que dans certains endroits en Allemagne le « bitte » arrive ainsi avant le « danke » – ce qui m’avait troublé aussi la première fois. C’est l’influence allemande qui vient jusqu’ici, transposée en français ?

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Cet autocollant me rappelle des souvenirs car j’étais allé dans ce parc d’attractions lorsque j’avais cinq ans. Sachant que le parc n’a porté ce nom qu’en 1989-90 et a changé trois fois de nom depuis, ça ne date pas d’hier…

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Je poursuis ma route.

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Les geeks apprécieront que les villages de part et d’autre de la frontière s’appellent Apach et Perl.

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Je me demande si ce vestige de barrière marque la frontière. En fait, pas encore.

Mais la voici bientôt.

Au croisement suivant, des panneaux Allemands sont déjà présents, à côté des Français.

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La piste cyclable en face de moi a un marquage au sol français à son entrée, mais en regardant la route qui lui est parallèle quelques mètres plus haut, je sais qu’on entre en Allemagne.

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La frontière est probablement au niveau du raccord du revêtement.

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Derrière moi, cette petite Tour Eiffel.

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On m’avait aussi parlé d’un monument à Charles le Téméraire près de la frontière, mais je ne l’aurai pas vu.

Je regarde mon téléphone. J’ai déjà perdu les réseaux français, et donc ma connexion de données.

Pas de problème, me dis-je. J’ai pensé à télécharger la carte des zones dont j’ai besoin.

Mais quand je tente d’y accéder…

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Pourtant, hier soir, il m’indiquait que tout s’était déroulé correctement.

Je vais devoir me débrouiller sans ça.

Heureusement, j’ai trouvé au camping une carte papier avec les itinéraires cyclables dans cette zone dite des trois frontières. Elle n’est pas très précise, mais devrait me suffire si le jalonnement est correct.

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J’entre en Allemagne.

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Comme d’habitude dans ce pays, les panneaux sont nombreux et précis. J’hésite quand même à un croisement où il n’y en a pas, mais les retrouve rapidement.

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Court secteur pavé.

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Une voyageuse me croise alors que je regarde le jalonnement. Elle roule comme moi en Koga.

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Je trouve un banc. Je m’y arrête pour manger.

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Je vois passer d’autres voyageurs. On dirait qu’il suffisait de passer la frontière pour en trouver.

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Après manger, je prends la direction de Luxembourg. Pas d’hésitation possible.

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Voici un pont. Le Grand Duché est en face de moi. J’y entre.

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Premier contact avec une piste cyclable Luxembourgeoise. C’est de bonne qualité. Mais quelques mètres plus loin, c’est aussi ma première déviation Luxembourgeoise.

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Cela m’amène à entrer dans Schengen, probablement le plus célèbre village de cette taille en Europe.

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Après avoir hésité un croisement qui aurait mérité un panneau, je trouve ma déviation, plutôt bien jalonnée dans mon sens (mais moyennement dans l’autre – j’ai de la chance).

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Par contre, elle emprunte de véritables raidillons. On m’avait conseillé d’éviter les efforts physiques intenses juste après manger. C’est raté.

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Mais en voyage à vélo, les efforts sont en général récompensés par les paysages.

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J’hésite à prendre ce tunnel, car il n’y a pas de panneau et parce qu’il est très flou.

(Comment ça, c’est ma photo ? Non, non, il était vraiment comme ça…).

Je le prends et retrouve des panneaux à sa sortie. Tout va bien.

Maintenant, ça redescend.

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Me voici dans un village. Cette déviation m’aura permis de mieux faire connaissance avec les villages et les paysages d’ici, alors que la piste cyclable normale n’était qu’un ruban de bitume entre une route fréquentée et la Moselle.

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Cette affiche publicitaire résume le Luxembourg. « Construction et façade » est écrit en français, tandis que tous les détails sont en allemand.

Il y a, en fait, trois langues officielles dans ce pays : le luxembourgeois (une langue germanique), l’allemand, et le français.

Les habitants utilisent majoritairement la première entre eux, mais parlent presque toujours parfaitement les trois.

En tout cas, le fait de commencer par « Bonjour » me permettra toujours de poser mes questions en français et d’obtenir des réponses dans un français parfait.

En ce qui concerne la signalisation, je constate qu’elle est la plupart du temps en français et en allemand, mais parfois seulement dans l’une des deux langues (la plupart du temps le français) et quelques rares fois en luxembourgeois.

Comme pour le néérlandais, il n’est pas dur de comprendre la majorité de ce qui est écrit en luxembourgeois quand on connaît l’allemand. Mais à l’oral c’est autre chose…

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Je retrouve ma véloroute.

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L’arrivée d’une voiture sur cette photo n’était pas voulue. Mais finalement, je la laisse.

Car outre le paysage vallonné qui contraste nettement avec mon étape d’hier, le paysage automobile contraste aussi très fortement avec le début de mon voyage.

Les C15 haut-saônois et vosgiens sont loin. Ici, une voiture est grosse ou rapide mais dans tous les cas chère. Les voitures les plus pauvres sont des Peugeot, mais toujours récentes et d’apparence neuve.

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Je n’ai pas vu la moindre référence à la véloroute Charles le Téméraire depuis que j’ai quitté la France. Mais je suis, à l’aide de ma carte et des panneaux, l’itinéraire de la véloroute Saarlorlux qui est une boucle à travers les trois pays. Entre Perl et le Luxembourg, elle semble correspondre à ce que j’ai pu voir sur le site de la Charles le Téméraire.

De toute façon, hors de la France, je me fiche un peu de savoir sur quelle véloroute je suis, tant que j’arrive à destination.

Je dois être vigilant car, contrairement aux panneaux Allemands, ceux d’ici ne comportent pas les logos des véloroutes. Ils ne comportent que les noms des localités, et une numérotation propre au Luxembourg.

Ma carte comporte aussi des numéros, mais… ce ne sont pas les mêmes ! Ils sont propres au pays des trois frontières mais pas présents sur les panneaux.

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Après quelques kilomètres sur le plat, ma véloroute part à l’assaut des collines.

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Je remarque que la véloroute Saarlorlux est jalonnée par son logo, apposé sur tout support le permettant (mat de panneau, poteau…), soit sous la forme d’une petite plaque métallique, soit par un simple autocollant. C’est ce que l’on devine sur le mat de ce panneau, sous la plaque avec le chiffre 1. Ce n’est pas la signalisation la plus visible, mais c’est celle qui me sera la plus utile.

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Dans les bois, une portion plutôt plate, à flanc de colline, en béton. Il s’agit d’une ancienne voie ferrée, d’après des informations que je trouverai plus tard sur une autre carte.

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Dans un village, j’hésite un moment… et il n’y a pas un chat dans la rue pour demander mon chemin.

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Ah si. Mais il me répond « miaou ».

Je dois être sur le bon chemin, comme le montre cet autocollant dans l’autre sens. Mais rien dans ma direction.

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Au moins, en cherchant, je visite le village…

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J’aperçois finalement un autocollant sur un poteau, au loin, dans une petite rue.

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Au loin, j’aperçois encore la centrale nucléaire. À vol d’oiseau, je n’ai pas avancé beaucoup depuis hier.

D’ailleurs, avec tout ce relief, ces quelques hésitations, et ma lenteur aujourd’hui, j’ai l’impression de ne vraiment pas avancer. Je me demande même si je vais atteindre mon objectif de ce soir malgré la faible longueur de l’étape.

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Tous les chemins ruraux que je vois (sur le tracé ou non d’une véloroute) comportent une signalisation qui les réserve aux vélos. Pourtant j’imagine que les tracteurs doivent y être autorisés aussi.

En tout cas, le revêtement est en général excellent.

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Alors que j’avais toujours le sentiment de ne pas avancer, je vois que je ne suis plus qu’à 9 km d’Ellange, un village juste au sud de la capitale, où j’ai vu un camping. Finalement mon objectif n’est pas si loin. C’est l’avantage d’être dans un tout petit pays…

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La capitale est indiquée à 14 km. Très bien.

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Après les montées, les descentes. Me voici rapidement à Ellange, où un camping est indiqué dans la même direction que la véloroute.

Je dois dormir en camping, car il n’y a quasiment personne sur Warmshowers au Luxembourg. J’ai envoyé deux ou trois demandes, mais reçu une seule réponse. Négative.

J’ai aussi contacté trois personnes que je connais au Luxembourg, mais deux sont en vacances et l’autre à l’étranger pour son travail. Dommage. Je ne sais pas s’ils auraient pu m’héberger, mais on aurait au moins pu se voir.

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M’y voici. J’arrive en même temps que d’autres voyageurs à vélo.

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Je prends deux nuits. Je n’ai pas de quoi payer, mais il y a une banque avec un distributeur pas loin. J’y vais, paye, et m’installe.

Mon objectif est atteint : d’ici, je suis à 6 km du centre de Luxembourg, la capitale. Je pourrai donc y aller demain, sans mes bagages, pour visiter.

Il y a un wifi ici. Je le capte sur mon téléphone et sur mon ordinateur. Je pourrai chercher des informations sur le Luxembourg et également sur la suite de mon itinéraire.

J’ai aussi trouvé à l’accueil des dépliants touristiques. Je commence à choisir ce que je veux visiter.

Je m’installe pour manger sur l’unique table de pique-nique de la pelouse des tentes. Un autre vélo Koga-Miyata est appuyé contre. Il appartient à une hollandaise d’une cinquantaine d’années, ou peut-être un peu plus, qui vient discuter avec moi.

Deux autres voyageurs un peu plus loin ont aussi des Koga. On va pouvoir lancer un club.

Je discute avec la Hollandaise en anglais, puis en français car elle le parle plutôt bien et elle en a envie. Elle me raconte son voyage : elle suit un itinéraire qui part du sud de la France jusque chez elle.

C’est un itinéraire empruntant des routes à faible trafic et parfois des voies vertes. Il est décrit dans un guide papier en néérlandais, qui est un véritable livre en deux volumes.

Il n’a rien d’officiel et n’est pas matérialisé sur le terrain. Si je comprends bien, c’est l’auteur du guide qui l’a élaboré lui-même.

Voici le site internet de cet itinéraire. Je l’ai retrouvé en cherchant « fiets Marnay » sur Google.

Pourquoi cette recherche ? Parce que fiets signifie vélo en Néérlandais, et que l’itinéraire passe en Haute-Saône, à Marnay ! C’est même un point de repère important, car c’est là qu’on change de livre.

Une jeune hollandaise, voyageuse à vélo également, s’est approchée. Elle suit le même itinéraire, dans l’autre sens. Nous discutons en anglais. La dame lui explique que je viens de Besançon, mais elle ne voit pas où c’est. Quand elle ajoute que c’est près de Marnay, elle situe immédiatement. Je n’aurais pas imaginé ce dialogue improbable…

Quand je retourne à ma tente, je constate que mon lit de camping est percé. Je ne peux plus le gonfler. Comme c’est un matelas en mousse autogonflant, il reste quand même l’épaisseur de la mousse. Mais c’est moins confortable…

Je constate aussi que mon smartphone s’est mis à déconner. A-t-il pris l’humidité ? J’ai l’impression. Il ne veut plus se connecter à mon ordinateur, m’indique que le stockage USB est corrompu et doit être formaté – heureusement que j’ai fait une sauvegarde avant mon départ – et indique qu’il est en charge même quand il n’est plus branché. Ça sent mauvais.

Mais je n’ai pas le temps de me pencher sur la question. Le temps, qui avait été clément durant mon trajet, se couvre très rapidement. Ça gronde. Je remets mes affaires dans ma tente.

L’orage éclate. C’est la première fois que je prends un vrai orage depuis que j’ai cette tente et j’avais raison de ne pas lui faire confiance : dès le début, je vois qu’il pleut dans ma tente !!

Je ne sais pas vraiment par où ça rentre, mais ça rentre.

Je déplie ma bâche et l’installe vite fait sur la tente. Mais l’eau risque encore de rentrer par les côtés. Alors je remets toutes mes affaires dans les sacoches sauf mon lit, et je me mets dedans.

Je mets du temps à m’endormir, dans ces conditions. La pluie sur une bâche, c’est bruyant.

Bilan :

40 km parcourus aujourd’hui. Je savais que ça serait très court. Mais avec ma forme du jour et le relief, c’était suffisant.

Mon premier objectif du voyage est atteint, après 410 km à un train de sénateur.

Le Luxembourg semble être un très joli pays.

Par contre, ce soir, j’ai l’impression que les ennuis du quotidien m’ont retrouvé jusqu’ici. J’espère que cela va s’améliorer.

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