Étape 31 : Strasbourg – Besançon

Samedi 31 août.

Il va falloir rentrer. Je me lève assez tôt, afin d’avoir un train me permettant d’être à Besançon en début d’après-midi.

Depuis hier soir, j’ai mal à la gorge.

Je dis au revoir à Olivier et le remercie.

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Direction Strasbourg.

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La suite est connue. Trois TER.

Changements à Mulhouse et Belfort. Comme d’habitude.

À Mulhouse, je découvre un moyen d’éviter un escalier : lorsqu’on est sur le premier quai, le long de la gare elle-même, il faut aller au bout de celui-ci pour se retrouver sur un parking qui donne sur la rue. Depuis celle-ci, on peut remonter au hall de la gare et donc à la passerelle.

Mais il faut quand même subir un escalier pour descendre sur le quai. C’est toujours mieux que deux.

Les deux premiers TER sont récents et bien aménagés pour les vélos.

À Belfort, je me tape à nouveau les escaliers et je fais très vite car j’ai peu de temps pour changer.

Je dois passer les sacoches, puis le vélo… Le coup de sifflet retentit alors que mon vélo et moi sommes dans le train mais sans les sacoches. J’ai juste le temps de les attraper sur le quai…

Le train est vieux. Pas d’emplacement pour vélos. Je reste dans l’articulation entre deux voitures avec le mien. Ça grince.

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Sur la fin du trajet, un monsieur me tient compagnie. Il ne transporte pas de vélo mais un pressoir pour faire du jus de pomme !

À Besançon, je suis content que notre gare soit équipée, depuis quelques temps d’ascenseurs sur tous les quais.

Le souterrain est fermé pour travaux côté ville. Je dois monter l’escalier si je veux sortir par la gare. Je sors donc par le parking nord, mis en service il y a quelques mois et doté d’un ascenseur.

Je descends le bas de la rue de Vesoul et découvre, réalisée en mon absence, la voie bus-vélos qui permet de relier celle-ci à la gare. Elle n’est pas officiellement ouverte mais ça passe.

Ai m’attend devant la gare avec son Brompton. Nous roulons ensemble et arrivons à la maison.

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Bilan :

Je peux dire à un Belge que cet été j’ai tourné autour de lui.

Mais encore ?

J’ai été très heureux de faire ce voyage qui fut plus long que d’habitude, mais extrêmement varié.

De Dole à Koblenz, de Dangu à Londres, d’Amsterdam à Paris, en passant par Nijkerk, Strasbourg, Nevers, Brighton… Je peux dire que j’ai vu des choses bien différentes et bien souvent très intéressantes.

J’ai vu beaucoup d’eau : canaux, rivières, fleuves… et la mer que je ne me souvenais pas avoir vraiment approchée avant. Peut-être aperçue lors d’un voyage en Angleterre, mais sans certitude. Je ne me souviens plus si on la voit lorsqu’on passe par le tunnel.

L’eau, non seulement je l’ai vue, mais je l’ai franchie plusieurs fois avec ces ferries de toutes les sortes et de toutes les tailles.

Et si elle a souvent été à mes côtés ou en dessous de moi, l’eau m’est rarement tombée sur la tronche durant ce voyage. La seule fois où j’ai vraiment roulé sous la pluie était en partant de Soisy, mais ça restait supportable.

Les autres grosses averses se sont toujours produites lorsque je n’étais pas dessous (Brighton le jour de l’arrivée de Ai, Nijkerk le soir…). Le reste du temps, je n’ai eu que quelques gouttes, vite oubliées.

Je suis globalement très satisfait de la météo : c’était un peu caniculaire au début, mais ensuite à partir de Paris c’était toujours le temps idéal : ni trop chaud, ni trop froid. J’ai retrouvé un temps pourri à Besançon dès le lundi suivant mon retour, et cela n’a presque pas cessé depuis. Mais je m’en fiche maintenant. La pluie n’a que peu d’incidence sur mes trajets urbains à vélo.

Je suis rentré avec un mal de gorge apparu à Strasbourg, et j’ai été malade le dimanche et jusqu’au mardi. Mais rien de bien grave. C’est parti comme c’était venu.

Je suis content de tous les endroits que j’ai traversés : qu’il s’agisse d’un certain nombre de villes, régions et départements Français dans lesquels je n’étais jamais ou très peu passé, puis de l’Angleterre où je n’étais allé qu’une fois, des Pays-Bas que j’ai également découverts et qui sont vraiment un véritable paradis pour cycliste, et enfin de l’Allemagne que je commence à bien connaitre…

J’ai dit beaucoup de bien de ces deux derniers pays et j’ai critiqué beaucoup de choses en Angleterre, mais seulement des choses qui méritaient critique. Je ne suis, en général, pas tendre non plus avec mon propre pays. Et l’apparition de critiques dans mon récit n’enlève rien à l’intérêt de découvrir une autre culture, et au plaisir que j’ai éprouvé avec les gens très ouverts et sympathiques que j’ai pu rencontrer.

L’expérience d’utiliser Warmshowers fut intéressante. Chaque hôte est différent, mais je n’ai jamais été déçu. Mais je trouve toutefois que ça se prêterait mieux à un voyage bien organisé, durant lequel je prendrais des étapes de repos pour aller sur internet et « réserver » quelques jours à l’avance mes hébergements.

Cette fois, j’avais clairement fait le choix de rouler au jour le jour dans l’objectif de faire un maximum de kilomètres par jour. Par conséquent, les quelques fois où j’ai utilisé le site, cela m’a conduit à devoir arriver tard car l’étape était vraiment longue (Saint-Gondon, Soisy, Londres…) ou au contraire à abandonner l’hébergement que j’avais trouvé car l’étape aurait été trop courte (en Angleterre avec Ai).

Par ailleurs, j’ai été déçu de ne pas trouver un hébergement à Amsterdam et j’ai été déçu aussi du nombre de sorry et des excuses parfois bidons qui allaient avec (« c’est mon anniversaire », « je range mon appart »…).

Rouler seul durant plusieurs étapes ne m’a pas dérangé : il y a tout d’abord eu Judith qui m’a permis de ne pas l’être au départ, puis je l’ai été plusieurs jours mais j’ai eu l’occasion de faire des rencontres. Ensuite, il y a eu Étienne, avant de retrouver Ai pour la partie principale du voyage, celle qui était l’objectif de nos vacances. Et enfin, comme au départ, être à nouveau seul a été l’occasion de rencontrer du monde.

Par ailleurs, quand on est seul, on est plus libre de ses mouvements, de son rythme, et de décider d’où on s’arrête.

Pour terminer, je suis très content d’avoir eu l’occasion de parler anglais avec les Anglais (ou Irlandais, Écossais, ou Américains), allemand avec les Allemands, et pas anglais avec les Allemands. Je suis content aussi d’avoir eu un premier contact avec le néérlandais. J’aimerais bien parler un peu la langue du paradis des cyclistes…

Et j’ajouterai en tout dernier, parce que c’est peut-être le plus important, que je suis ravi de ces rencontres intéressantes que j’ai faites, des liens que j’ai pu garder avec certaines personnes, et aussi des gens que je connaissais et que j’ai eu l’occasion de revoir.

En chiffres :

20 km de vélo et trois trains de plus aujourd’hui.

Au total : 2300 km, 8 ferries, 8 trains, 4 pays, 4 capitales, 3 grands fleuves, 2 mers, 2 crevaisons, et une transmission achevée.

Ce contenu a été publié dans 2013 - Dole, Chalon, Nevers, Paris, Dieppe, Brighton, Portsmouth, London, Cambridge, Den Haag, Amsterdam, Köln, Koblenz, Strasbourg. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

6 réponses à Étape 31 : Strasbourg – Besançon

  1. Gérald Rochat dit :

    J’ai suivi ton aventure avec enthousiasme ça m’a beaucoup plût. Merci pour ces récits.

  2. colette caillot dit :

    Moi aussi j’ai beaucoup apprécié ce voyage « par procuration !! » (même si les descriptions de pistes cyclables ne m’intéressaient pas plus que ça ). Merci de nous l’avoir fait partager.Tu nous as ramené vraiment de bien belles photos. Parfois il y a de beaux monuments mais tu ne dis pas ce que c’est… dommage ! Mais je comprends que tu n’avais pas le temps de t’arrêter à chaque fois pour te renseigner.
    Quel courage mais aussi quelle belle insouciance !!!

    • Adrien dit :

      Les descriptions des pistes cyclables ne t’intéressaient pas, mais étaient là pour d’autres lecteurs. Par exemple la personne qui m’a hébergé à Paris attendait avec impatience (d’après ses mots) mon opinion sur l’Avenue Verte.

      Il est clair qu’il y avait parfois beaucoup de textes et que certains trucs n’ont aucun intérêt pour certains lecteurs. Il y a même franchement plein de trucs que je n’ai écrits que pour en garder une trace pour moi-même. Mais c’est ainsi : c’est fait pour être lu par plein de gens différents, et c’est aussi fait pour moi pour garder une trace de tout que j’ai envie de conserver du voyage.

      Tu es gentille par rapport aux photos. Elles ne sont pas si bonnes que ça en moyenne : mon appareil et très bas de gamme, et comme 80% des photos sont faites en roulant certaines sont floues ou mal cadrées (et encore, j’ai éliminé les pires… mais dans certains cas j’ai choisi de poster une mauvaise photo d’un truc plutôt que pas de photo du tout).

      Bref. Je trouve que sur les 31 jours j’ai une petite moitié de photos correctes, et quelques vraies bonnes photos (exemple : Lost in Paradise, ou celle de Quentin et Alexine).

      Pour les monuments, effectivement, parfois je ne dis pas ce que c’est. Dans certains cas, il suffit juste de lire la description sur la photo de la plaque qui va avec le monument (mais la description peut être en langue étrangère). Parfois, je n’ai pas pris la plaque en question, ou il n’y en avait pas… J’ai rarement fait un gros travail de recherche sur les monuments. J’attends aussi du lecteur qu’il ne soit pas passif et qu’il aille lui-même se renseigner… sur internet… ou sur place !

      Sinon, pour l’insouciance, ce n’est pas vraiment approprié je trouve. L’insouciance, c’est se moquer des soucis, arriver à passer outre, et je ne suis pas forcément comme ça… Là, il s’agit plutôt de se donner, même si ce n’est que pour un mois, les moyens de ne pas en avoir.

      Pour terminer, merci pour tes commentaires réguliers. Ça fait très plaisir d’être lu.

  3. Franck dit :

    Merci Adrien pour ce récit magnifique.
    Merci de faire partager au monde entier tes voyages.
    Bravo pour la rédaction qui a dû te prendre un temps fou.
    Bravo pour ton ouverture (pas toujours facile de partager ses emotions et son ressentit)
    Bravo pour les photos : on a l’impression de voyager avec toi.
    Et bravo pour ton coup de pédale donné aux non cyclistes.
    En lisant ton blog on se rend compte que le voyage n’est pas si compliqué et beaucoup plus beau à vélo ! Et on a envie de se mettre en selle !

    Pour ma part, j’ai maintenant très envie d’aller en Hollande avec mon vélo.
    Rouler sur de tels aménagements doit être un vrai plaisir.

    Bravo encore !
    Franck

    • Adrien dit :

      Merci pour tous ces mercis et ces bravos. :-)

      Content que ça donne envie. N’hésite pas à passer à la pratique. Il n’y a pas à hésiter avant de se lancer. La pire chose qu’on risque si ça se passe mal (mais il n’y a aucune raison), c’est de rentrer plus tôt que prévu et en train.

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