Étape 29 : Koblenz – Mittelhausbergen

Jeudi 29 août.

Je me réveille au camping de Koblenz. Ça sent la fin du voyage.

Comme je l’ai dit hier, j’ai décidé de prendre le train. Je n’avance plus assez efficacement à mon goût, et il faut donc que je fasse changer toute la transmission de mon vélo (chaîne, pignons…).

Par ailleurs, je suis arrivé dans une partie de la véloroute du Rhin qui est très belle et je pense qu’il serait préférable de la parcourir en ayant le temps de visiter. Je reviendrai donc plus tard, et j’espère avec Ai.

Pour terminer, j’ai une formalité à faire en France, par téléphone, avant la fin du mois. Et la fin du mois c’est samedi.

Les deux cyclotouristes Français sont en train de partir. D’autres son en train de remballer.

Il y a beaucoup de voyageurs à vélo dans ce coin du camping., et certains ont des vélos originaux. Il y a un tandem assis-couché, et ce joli tandem avec quatre sacoches Ortlieb, un panier en osier, et un gros sac de l’armée Suisse !

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Koblenz, tout comme Köln, est en travaux. On dirait que toutes ces villes se battent pour ressembler à Besançon.

Quoique, il y a une différence majeure. Ici, les chantiers tiennent compte des besoins des cyclistes.

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Par contre, je me demande comment on peut faire un marquage au sol aussi peu droit !

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Me voici bientôt à la gare. Je suis loin d’être le seul voyageur à vélo.

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Pour aller de Koblenz à Strasbourg, il y a 3 changements donc 4 trains. Ça fait beaucoup.

Alors je pense à remplacer Strasbourg par Offenburg et à pédaler ensuite jusqu’à Strasbourg. C’est plus sympa de passer la frontière à vélo que d’être téléporté en France en ayant démarré de l’Allemagne…

Des voyageurs à vélos Allemands discutent avec moi à la gare. Ils ont un ticket en trop et cherchent à le revendre, mais ce n’est pas le type de billet dont j’ai besoin. Dommage. Ils pensent qu’entre Offenburg et Strasbourg il doit y avoir 10 ou 15 km.

J’achète mon billet après avoir comparé les prix pour Strasbourg et Offenburg, et demandé au guichetier la distance entre les deux. Pour lui, ça doit être environ 40 !

OK… 10 pour les uns, 40 pour l’autre. Statistiquement, ça doit être autour de 25…

C’est un autre voyageur à vélo, qui a un smartphone et qui prend le même train que moi, qui me donnera la distance exacte : 23 km.

Dans le train, j’ai aussi retrouvé mes deux amis Alsaciens du camping. Je suis étonné car ils sont partis bien plus tôt que moi. Mais ils sont un peu restés en ville alors que je suis allé directement à la gare.

Ils rentrent après leur excursion de quelques jours sur la véloroute du Rhin. D’abord en train, puis à vélo pour passer la frontière et faire les derniers kilomètres jusqu’à Mulhouse. Un peu comme moi.

Ils prennent les mêmes trains que moi.

Nous mangeons dans le train.

À Mannheim, le temps de changement est très court et nous avons de la chance de tomber sur une employée de la DB qui nous montre très vite les ascenseurs pour passer d’un quai à l’autre. Sinon, c’était trop tard.

C’est un peu compliqué dans le dernier train car on dirait qu’il y a une réunion d’une quizaine de jeunes mamans, avec autant de bébés et de poussettes. Dur de caser les vélos en plus.

On finit par arriver à destination. Une photo souvenir pendant qu’ils prennent un ascenseur pour leur prochain train.

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Ils n’ont pas l’air très contents sur la photo car quelqu’un s’acharne à vouloir monter dans l’ascenseur avec un diable bien encombrant, alors qu’il n’y a manifestement pas la place.

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J’attends pour prendre l’ascenseur, que tous les gens ayant des correspondances aient fini. Une dame avec un vélo attend aussi.

Nous montons ensemble dans l’ascenceur. Elle pensait qu’on ne rentrerait pas, mais je lui dis que si. C’est le cas.

Elle rigole beaucoup. Je ne sais pas trop pourquoi.

Je lui demande où on peut trouver un supermarché et elle m’en indique un. Elle parle quelques mots de français, mais je l’aide un peu. Ça la fait beaucoup rire, encore une fois.

Dans l’ascenseur pour sortir, ça ne rentre pas. Il faut déjà entrer mon vélo, puis le sien, et non l’inverse. On ressort tout. Elle est maintenant pliée de rire. C’est communicatif. Je me marre aussi.

Nous voici hors de la gare, et j’ai déjà oublié la direction du supermarché. Elle me la redonne, toujours dans un mélange de français et d’allemand et en riant.

Je ne sais pas ce qu’elle avait, mais c’était joyeux.

J’achète des bières et des bretzels pour ce soir. Pour le reste des courses, je verrai avec Olivier ce qu’il a envie de manger.

Ensuite je prends la direction de Strasbourg. Au début, je m’oriente avec la carte de la ville sur Google Maps, puis rapidement je trouverai des panneaux.

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Tiens, drôle de concept. Limitation « volontaire » à 40. Autrement dit, rien ne vous oblige à le faire mais c’est demandé. Je me demande si ça marche.

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Je retrouve bientôt des réseaux Français, par intermittence… Quelques kilomètres plus loin, j’ai Free et Orange pour de bon. Je peux réactiver la connexion de données. C’en est fini de devoir chercher des wifi !

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J’approche de Kehl. Je vais bientôt dire au revoir à l’Allemagne.

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M’y voici.

Je trouve un Rewe avec un Getränkemarkt. Super. Je vais pouvoir prendre l’Oktoberfestbier en sac à dos… ou pas. Je ne la trouve pas. Le vendeur me dit qu’il voit de quoi je parle mais qu’il ne l’a pas. Zut.

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Le panneau indique déjà le Jardin des Deux Rives, d’où j’atteindrai la France.

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Je reconnais ce château d’eau que j’ai déjà aperçu de loin, depuis la tour qui est dans le Jardin des Deux Rives.

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Ces jeunes gens dans le skateparc parlent français.

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J’aperçois la tour que je connais bien. Je suis monté pour la première fois au dessus en 2007, avec Ai.

Nous venions d’avoir nos premiers vélos et découvrions les pistes cyclables Strasbourgeoises et Allemandes alors que nous étions venus pour des formalités administratives.

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Je traverse ces espaces où j’ai passé du temps avec elle. Je ne suis pas encore à la maison, mais pour la première fois depuis que j’ai quitté Paris je suis en terrain connu.

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Suffisamment connu pour me dire « Tiens, c’est tout neuf, ça. La dernière fois que je suis passé, c’était en construction. ».

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Je n’ai plus besoin de carte pour retrouver la passerelle que j’aperçois bientôt.

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Je passe quand même un petit coup sur la place centrale juste pour le plaisir. La dernière fois que j’y étais passé, c’était avec Olivier et Inès en 2011. Nous étions venus manger là. Et la fois précédente, c’était avec Ai en 2009.

Je remarque que je suis vraiment régulier : si on excepte un changement de train l’année dernière (mais nous ne sommes pas sortis de la gare), je passe à Strasbourg tous les deux ans : 2007, 2009, 2011, 2013…

Ce qui est régulier aussi, c’est qu’à chaque fois que j’y ai dormi c’est Olivier qui m’a hébergé : une fois chez ses parents, une fois chez Inès, et ce soir ça sera dans l’appartement dont il est maintenant propriétaire.

Me voici à la passerelle. Je traverse.

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Sur la passerelle, je reçois un message d’un ami qui est lui-même voyageur à vélo, possède un vélo Allemand, et aime bien les bières avec des bretzels. Je lui réponds et lui dis où je suis.

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Me voici à Strasbourg. Ça fait un bail que je n’ai pas vu la signalisation Française.

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Je n’ai pas pu recharger mon téléphone ni ma batterie externe hier soir, et les deux sont vides. Je dois aller chez Olivier, ce qui signifie traverser toute la ville et partir à l’ouest vers Mittelhausbergen. Et je ne connais pas assez Strasbourg pour m’y repérer de tête.

Vous savez ce que c’est que la prévoyance ?

C’est de partir le 1er août en direction de l’Angleterre en mettant ceci dans ses sacoches, « au cas où » :

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En plus, ceux qui ont conçus ces deux plans, gratuits, ont eu l’intelligence (et le mot est faible) de le faire non pas sur un fond de carte mais sur une vue aérienne. Ainsi, il m’est beaucoup plus facile de me repérér, même sans GPS, avec la forme des bâtiments ou encore les lignes de tramway, sans avoir besoin de vérifier les noms des rues sur les plaques.

J’avance donc efficacement vers le centre-ville.

J’ai envie d’envoyer des félicitations aux élus et techniciens Strasbourgeois.

En effet, je pense que les aménagements cyclables de cette ville sont d’un niveau de qualité supérieur à ce que j’ai pu voir durant mes voyages à vélo, en France et à l’étranger, à la seule exception des Pays-Bas. Même en Allemagne, on n’a pas toujours ce confort.

Et puis même aux Pays-Bas, certaines pistes à Amsterdam, notamment en pavés, étaient largement moins bonnes que celles d’ici. Elles étaient plus larges, mais c’est une question de volume de trafic à écouler. Pas de qualité de la réalisation.

Et en ce qui concerne la pratique, il y a des vélos partout ici, et encore plus que la dernière fois je pense. Je n’ai pas le sentiment d’en avoir vu autant quelque part ces derniers jours. Il faut que je remonte aux dernières villes des Pays-Bas pour avoir des quantités comparables.

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Ici, il est par exemple clair qu’on a pris un sens de circulation aux voitures pour réaliser une piste cyclable de qualité.

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Tout à coup, je tombe en face de l’atelier Bretz’selle où je comptais passer durant mon séjour ici.

Ça tombe bien. La porte est ouverte.

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Mais le jeune garçon que j’y trouve m’ « accueille » en me disant « C’est fermé ». Sympa…

Il est clair qu’un atelier ne peut pas être au service des gens 24h/24 et que les bénévoles ont besoin de repos. Surtout à Strasbourg où il y a beaucoup de vélos.

Il est clair aussi qu’un cycliste urbain peut se débrouiller. En cas d’urgence, il n’a qu’à avoir deux vélos comme tout le monde, ou en louer un.

Mais jamais je n’accueillerai un voyageur chargé qui arrive dans mon atelier en disant « c’est fermé ».  Au contraire, j’aurais plutôt tendance à aller ouvrir l’atelier exprès pour un voyageur que j’aurais rencontré par hasard en ville.

Il me dit qu’il faudrait que je revienne samedi matin. On est jeudi soir…

Je ne traîne pas trop. Olivier va m’attendre. On verra bien si je suis encore là samedi.

Je continue mon trajet. Je le sais déjà, mais Strasbourg est vraiment une belle ville.

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Je sors par une petite piste sympa en stabilisé, au bord de l’eau.

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En Angleterre, il y aurait écrit « Cyclists dismount » sur le panneau bleu. Mais ce n’est pas le genre de la maison.

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L’agglomération réalise un BHNS. Un jalonnement existe pour que les cyclistes et les piétons puissent passer.

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Ensuite, ce sont encore des pistes cyclables de qualité.

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Je vois un gros logo AB. Une boulangerie. J’achète du pain.

Jusqu’au village d’Olivier, la route est bordée d’une bande cyclable.

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J’arrive dans le village. C’est là que les plans papiers ne suffisent plus. Je demande à quelqu’un qui ne sait pas où est la rue.

Je lui demande alors s’il n’y aurait pas un plan devant la mairie. Il répond positivement et m’indique où c’est.

Il suffisait de poser la bonne question. Me voici chez Olivier. Par contre, j’y arrive par un sens interdit sans « sauf cycles ». Étonnant ici, d’autant plus qu’il est large. Un oubli ?

Comme il est un peu tard, Olivier me propose d’aller faire les courses en voiture. J’accepte volontiers. J’ai assez pédalé, et surtout c’est un peu loin. Seconde voiture du voyage, et elle a aussi une caméra de recul.

Les courses faites, nous prenons l’apéro bière-bretzel et mangeons. Un lit confortable m’attend.

Bilan :

Me voici de retour sur le sol Français, bien que le titre de l’article ait pu laisser penser le contraire à un non-habitué de l’Alsace.

J’ai ajouté trois trains à mon voyage, et 35 km.

J’en suis donc à 2235 km, 8 ferries, 5 trains, 4 pays, 4 capitales (la capitale Européenne, ça compte !), et toujours 2 crevaisons seulement.

 

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