24 août.
La nuit a été tranquille car le coin des tentes est tout au fond du camping et il y a très peu de monde. Il y a juste une tente où des jeunes gens écoutaient de la (bonne) musique electro un peu tard, mais ils étaient loin.
Je discute avec une Hollandaise sympathique qui a un joli vélo. Elle me dit qu’il est joli mais que c’est de la mauvaise qualité. Elle l’a obtenu gratuitement pour distribuer des journaux.
Nous quittons le camping assez tard dans la matinées, et prenons à nouveau la direction d’Amsterdam, par l’itinéraire d’hier soir.
Ai fait des courses dans un magasin de fruits et légumes.
« Salon de coiffeure ». C’est bien de vouloir écrire en Français, mais il faudrait le faire correctement.
Je fais deux pauses dans des magasins de vélos. Un petit et un plus grand que voici en images.
Je veux le même paillasson !
Ensuite, des courses à Lidl (encore un !). On va demander un sponsoring pour notre prochain voyage. Remarquez que l’entrée du parking est bien sûr munie de passages pour les vélos.
Nous mangeons dans un petit parc tranquille. D’après les panneaux, c’est strictement piéton, mais il n’y a personne alors on ne gêne personne. De toute façon, un agent d’entretien passera lui-même sur son vélo, avec son souffleur à feuilles en bandouillère, et après lui quelques jeunes passent aussi à vélo.
Un panneau un peu fatigué.
Hier, je parlais d’une dame qui faisait du vélo avec un handicap. Ici, c’est un monsieur qui n’a pas l’usage de ses james et qui se déplace en handbike.
On peut voir ici le nombre de vélos au carrefour en un seul cycle de feu. Et ce n’est rien en comparaison de certains carrefours du centre-ville, près de la gare.
Nous traversons un parc qui mène au centre. L’allée est très large afin de permettre aux nombreux piétons et cyclistes de cohabiter.
Amsterdam telle qu’on la voit sur les cartes postales : pavés, canaux et vélos.
Il n’est pas rare de trouver de beaux vélos en mauvaise posture…
Scène de vie quotidienne. Quelqu’un répare son vélo sur le trottoir.
Nous arrivons devant un magasin qui vend des trucs originaux (mais souvent inutiles et chers).
Tiens, deux jolis pliants dont un Peugeot NS comme les miens.
Nous allons en direction de la gare où Ai va retirer le billet de train qu’elle a réservé. En effet, toutes les bonnes choses ont une fin et elle va rentrer demain, samedi 24, afin de pouvoir se reposer une journée avant de travailler lundi.
Pendant ce temps là, je vais surtout visiter le parking à vélos de la gare, que j’avais déjà vu en photos et qui mérite le détour même si vous êtes un simple touriste pas spécialement cycliste… Il faut avoir vu ça.
Un distributeur de lumières et de plans cyclables de la ville. Je me demande à quoi sert un plan cyclable dans une ville qui l’est intégralement. À 5 €, je ne le prends pas.
Bien qu’il n’y ait pas besoin de prendre l’escalier avec son vélo, celui-ci est quand même muni d’une goulotte de chaque côte au cas où on voudrait le faire ! En France, on se bat encore pour en avoir dans les gares, où l’on est obligés de prendre les escaliers… !
Les Hollandais vont tous en vacances en France.
Il vaut mieux se rappeler où l’on a stationné son vélo… J’ai l’impression d’être perdu dans un océan de vélos…
Je descends retrouver Ai qui en a fini avec la gare mais qui doit aller voir quelque chose sur internet. Nous allons à l’office du tourisme, en face de la gare, où on lui indique l’emplacement d’un cyber-café pas loin.
La gare est très jolie.
Nous partons en direction du cyber-café. Près de la gare, il est vraiment difficile de circuler, que ce soit à pied, en voiture, ou à vélo. Il vaut mieux respecter la signalisation, et ne pas traîner quand on a le feu vert.
Vélo-taxi…
Ai va sur internet dans un endroit qui fait magasin de téléphones au rèz-de-chaussée et cyber-café à l’étage.
Je jette donc un œil dans le magasin et trouve un support de smartphone pour guidon. Il est pratique et coûte seulement 15 €. Il ne protège pas plus de la pluie que ceux d’hier, mais tant pis. Je l’achète. Je pense que je ne trouverai pas mieux.
Ici, c’est le quartier où on trouve les célèbres coffee-shops…
Et en plus des coffee-shops et des nombreux magasins de téléphones, il y a les magasins de souvenirs.
Dans la plupart des villes, les magasins de souvenirs vendent des trucs bidons pour les pigeons voyageurs touristes. Sisi, vous savez, ce bus anglais que votre cousin vous a ramené il y a 10 ans et qui vous fait chier sur orne majestueusement votre bureau depuis.
À Amsterdam, c’est bien plus rigolo. C’est : sex, drugs and bicycles.
Du coup, j’entre et je ressors avec un sweat et un t-shirt ornés de trucs sexuels jolis vélos.
Dans le parking à vélos de la gare, j’ai vu des sacoches qui traînaient par terre, abandonnées. Je le dis à Ai qui souhaite donc les récupérer. Nous y retournons.
Nous prenons les sacoches, après avoir vérifié qu’elles étaient bien vides et pas près d’un vélo.
Elles sont un peu décousues mais en bon état global et réparables. Plus tard, je trouverai aussi un couvre-selle de bonne qualité, avec le même petit problème. Ça donnera du travail pour les talents de couturière de ma sœur.
C’est drôle, tout ce qu’on peut trouver sur les pistes cyclables dans les villes cyclables. J’ai même trouvé un chargeur pour mon téléphone. Dans un autre coin du parking, il y a aussi une caisse pour vélo qui traîne, mais je ne saurais comment l’emmener.
Nous décidons d’aller boire un verre à la terrasse d’un café.
Une chose intéressante sur les feux de circulation : pour que les gens patientent au lieu de les griller, on a mis un compte à rebours. Malin !
Celui-ci s’arrête à 5 et ne bouge plus jusqu’à zéro. C’est pour éviter, j’imagine, les comportements du type « Il ne reste que deux secondes, je peux y aller ! ».
Nous sommes à une terrasse, avec vue sur un canal.
Ai va aux toilettes. Pour me passer le temps, je prends en photo des cyclistes autour de moi.
Je cadre ces deux jolis vélos et appuie.
Deux Peugeot pliants à Amsterdam, ce n’est pas banal. Ils me font penser aux deux pliants de mes amis Quentin et Alexine, bisontins et bénévoles à Vélocampus…
Je lève le regard…
Non !
« Quentin ! »
Il se retourne.
Je me demande lequel est le plus surpris des deux.
Je savais qu’Alexine devait venir faire un stage à Amsterdam, mais je pensais que c’était plus tard que cela. Quant à eux, ils nous croyaient en Angleterre.
Les voici assis à la terrasse, comme si de rien n’était. Nous attendons le retour de Ai.
La voici. L’expression de son visage lorsqu’elle les voit est priceless.
Allez, deux bières de plus.
Ils arrivent au bon moment : nous n’avions aucun programme de prévu pour la suite de la journée. Ils nous proposent de venir manger avec eux au camping puis d’aller à une soirée de rencontre entre étrangers vivant ou arrivant à Amsterdam.
Pourquoi pas.
Nous partons en direction du camping. Ce n’est pas le même que le notre.
Il est plus proche que le notre, mais il faut prendre un ferry pour y aller. C’est gratuit, et vous ne me ferez pas l’affront de demander si les vélos sont acceptés.
À la sortie du ferry, je vois l’adresse avec laquelle les Hollandais utilisent le vélo : une jeune fille démarre. Son amie, qui n’a pas de vélo, court un petit coup, puis l’attrape et s’assoit en amazone sur la selle. Tout naturellement.
Nous voici au camping. Il est assez amusant. Il y a un coin qui ne ressemble pas à un camping classique.
On manque de pain mais ils en vendent à l’accueil, et c’est du vrai.
On sait que les campings Français sont pleins de Hollandais. Mais qu’en est-il des campings Hollandais ? En voyant 3 vélos Décathlon près d’un camping-car, nous regardons l’immatriculation de celui-ci : il vient du Doubs.
C’est une famille sympa, qui vient d’un village proche de Besançon. On discute un peu avec eux, avant de partir en ville. Ils nous proposent de boire un coup, mais nous n’avons pas le temps. Rendez-vous est pris pour demain, pour ceux d’entre nous qui seront encore là. Quentin et Alexine, sans doute. Moi, peut-être. Ai, non.
Retour sur le ferry dans l’autre sens. Un jeune homme a une petite enceinte dans la capuche de son sweat et nous profitons du hip-hop qu’il diffuse. Ça donne une ambiance sympa.
Mon smartphone nous sert de guide jusqu’au lieu de la soirée. Sur le guidon, c’est très pratique.
Un Brompton. Nous en avons déjà vu plusieurs dans cette ville. Mais moins qu’en Angleterre, toutefois.
J’avais déjà fait la même photo en quittant Paris. Si vous voulez en savoir plus, lisez cet article sur le site du Monde. (En plus, il y a trois photos à moi dedans.)
Nous voici à l’usine Heineken où nous retrouve un autre Quentin, un Belge que Quentin et Alexine connaissent.
Nous allons en direction d’un bar qui est dans le même coin que celui d’hier.
Vitrine d’un atelier de cyclomoteurs.
Un vélo sympa, en bambou, qui était justement en couverture d’un magazine que nous avons trouvé au bar !
Nous rencontrons pas mal de monde à cette soirée où toutes les nationalités se côtoient. On parle en Français ou en Anglais.
Nous restons une heure ou deux puis rentrons alors que minuit approche.
Alors que nous sortons de la ville vers minuit, nous croisons les jeunes qui vont s’amuser en ville. Nous sommes, rappelons-le, vendredi soir.
Ce sont des dizaines de groupes de 5 à 25 vélos, portant parfois deux ou trois personnes, discutant, riant, téléphonant, envoyant des SMS… que nous croisons.
Cela constitue un flux continu qui occupe en permanence la piste cyclable dans le sens opposé au notre.
Il finit par y avoir des vélos sur la chaussée, chose qui n’est pas la règle dans un pays où normalement les cyclistes utilisent l’espace, confortable, qui est le leur. Un camion sera même obligé de klaxonner pour passer.
Ce n’est pas vraiment descriptible.
(J’ai fait une vidéo mais on ne voit pas grand chose dessus. Je regarderai quand même si je peux la mettre en ligne.)
Je sais que demain ou après-demain je quitterai déjà cette ville. J’aimerais avoir l’occasion d’y revenir et d’y vivre un peu. Quelques semaines, pas plus. Juste pour le plaisir.
Nous rentrons au camping et c’est la grande surprise. Le coin des tentes est plein à craquer, et il y a des gens et de la musique partout.
En fait, il y a un festival electro avec un line-up qui fait rêver. Puisque Ai repart demain, je pourrais y rester… À voir.
Je discute un moment avec un Hollandais. Il est un peu bourré. On parle de musique electro et de ses vacances en France. Même bourré, son Français n’est pas mauvais.
Ai dort déjà. Je vais la rejoindre sans faire de bruit. Nous arrivons à nous endormir malgré le bordel ambiant.
Bilan :
Amsterdam, une ville qu’il faut avoir vu en vrai. Ce n’est pas le tout de savoir que c’est la ville du vélo (avec Copenhague, aussi). Il faut avoir vu ça de ses propres yeux.
Sinon, le moment le plus fort fut évidemment la rencontre improbable et incroyable avec Alexine et Quentin.
Trop drôle de retrouver ses amis par hasard dans une ville étrangère !!!
Quand on dit que le monde est petit…