Étape 5 : Genève – Chevry

Rentrer du restaurant, c’est plutôt simple. Ça l’est un peu moins quand il fait nuit, qu’il pleut, qu’on est à vélo et qu’il y a 16 km à parcourir pour rejoindre un appartement où nous allons pour la première fois !

Cet article ne comprendra pas de photos pour des raisons compréhensibles…

Le trajet, par contre, est simple. Si vous prenez une carte, vous verrez qu’il suffit de prendre une avenue qui monte derrière la gare de Genève puis de faire ensuite 10 km tout droit. Après, arrivé à Saint-Genis-Pouilly, il est assez facile de prendre la direction de Chevry.

J’enfile mon poncho, qui me servira pour la première fois de ce voyage. J’avais bien fait de le prendre, et de le garder avec moi lorsque j’ai confié mes affaires à Philippe ce matin.

Ai n’a pas pris le sien, mais elle a une sorte de poncho en plastique jetable dans son sac. Ça fera l’affaire.

Mon éclairage ne fonctionne pas, mais j’allume une lampe sur mon guidon. Ai allume son feu arrière, qui fonctionne à piles, mais pas son phare avant, dont la dynamo consomme trop d’énergie au pédalage. Elle roulera donc derrière moi.

La sortie de Genève est difficile pour elle : l’eau s’accumule sur ses lunettes, créant des reflets avec tout ce que la ville compte d’éclairage (phares de voitures, publicités, éclairage public…). Autrement dit : elle ne voit pas grand chose. Elle se contente de me suivre prudemment. Elle manque de tomber sur un piège : une simple bande de peinture franchissable délimitant une piste cyclable, se transformant tout à coup en une haute bordure. Transformation qu’elle n’avait pas remarqué…

Cela n’est pas rassurant.

Lorsque nous sortons de la ville, cela va un peu mieux. Il y a moins d’éclairage parasite. L’itinéaire est vraiment simple, longeant une ligne de tram qui sort de la ville et déssert tous les villages juqu’au CERN

La route est, la plupart du temps, bordée de pistes cyclables. Sauf sur quelques tronçons où il n’y en a plus. On pense qu’il doit en exister en parallèle, sans doute à quelques mètres de nous, mais on n’a pas trop le temps de les chercher. Alors on prend les trottoirs. Ils sont de bonne qualité, et il n’y a personne dessus à cette heure…

À partir de la frontière Française, il y a une piste cyclable à double-sens, en site propre, à gauche de la route. Ensuite nous arrivons sur un giratoire où Chevry est indiqué à droite. Cette fois, nous sommes sur une départementale. Il n’y a plus d’éclairage public (jusqu’ici nous en avions) et plus d’aménagements cyclables. Heureusement il n’y a pas trop de voitures.

Les cinq derniers kilomètres sont rapidement avalés. Nous voici à Chevry vers 1h du matin. Nous appelons Philippe qui vient nous chercher et nous accompagne chez lui. Nos vélos iront dans son garage, avec toutes les affaires dont nous n’avons pas besoin. Nous, nous allons dans son appartement pour prendre une bonne douche avant de nous coucher.

Il est vraiment très gentil, puisqu’il nous prête son lit deux places. Je lui prête en échange l’un de nos lits de camping.

Conclusion :

Nous avons quitté d’une façon un peu brusque une ville où nous avons vraiment passé un excellent séjour… Mais c’était le prix à payer pour une nuit confortable et agréable chez Philippe. Alors nous ne regrettons pas ce choix.

On peut rajouter à notre voyage 16 km, ce qui nous fait un total de 223 (hors trajets urbains dans Genève). C’est assez peu, finalement.

Pour l’instant, c’est aussi notre seule averse en roulant, et notre seule étape de nuit.

Suite : Étape 6, de Chevry à Morges.

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