Étape 4 : la Petite Echelle – Genève

La nuit dans la Yourte s’est bien passée. Un peu de confort a fait du bien. Il n’a pas plu, pour une fois qu’on s’en moquait.

Nous sommes le 9 juillet. Pendant que les cyclistes du Tour de France sont à Besançon, nous, cyclistes de Besançon, allons faire un tour hors de France.

Comme vous pouvez le voir, la Petite Echelle se situe exactement à 1148m d’altitude. Mais avant d’y arriver, nous avons dépassé la courbe de 1200 sur la carte.

Cette fois, nous allons redescendre pour passer la frontière, puis un nouveau col à 1400m nous attendra encore avant de redescendre pour de bon sur Genève.

Tout ça en sachant que Besançon et Genève se situent respectivement à 250 et 370m.

En route.

Cette jolie maisonnette et cette barrière matérialisent la frontière.

On peut voir ici la différence de culture.

Côté français, il y a une interdiction de passage qui n’a ni queue ni tête et que personne ne respectera.

Côté Suisse, on vous explique que vous pouvez passer, mais pas avec un véhicule à moteur, et en remplissant quelques conditions clairement énoncées sur le panneau.

A peine arrivés dans ce pays, nous trouvons le jalonnement des itinéraires de randonnée pédestre et VTT que nous avions déjà beaucoup vus il y a deux ans en Suisse Alémanique.

La route est étroite mais de bonne qualité. On nous avait dit, à la Petite Echelle, que nous pouvions croiser les douaniers dans le bois. Ce n’est pas le cas.

Nous arrivons en bas, et rejoignons une route plus importante.

Zut. Cette route remonte. Le trafic n’y est pas négligeable, et ça circule un peu vite. On ne sent pas de véritable différence avec la France. De toute façon, une voiture sur trois est immatriculée en France…

En haut de la montée, un panneau indique que nous sommes à 1061m d’altitude. Nous passons un col. Modeste, tout de même.

Et voici le lac Brenet, juste avant le lac de Joux.

Des trains anciens.

En arrivant cette fois au lac de Joux, nous retrouvons les panneaux de la Suisse à vélo, que nous n’avions pas vus depuis Zürich il y a deux ans… Nous allons suivre l’itinéraire 7 jusqu’à Nyon, puis le 1 jusqu’à Genève.

En Suisse, vous pouvez acheter votre journal en libre service dans ces boîtes. C’est basé sur la confiance. On voit ça aussi en Allemagne… mais pas en France !

En Suisse, on trouve aussi Jaeger le Coultre.

Et des pistes cyclables à double sens d’à peine 2 mètres de large, mais avec un enrobé tout neuf.

Mais les choses sérieuses arrivent. Il est temps de passer de la vallée de Joux au lac de Genève. Et pour ce faire, il faudra passer un dernier col à 1400 m. Sachant que nous sommes au bord du lac de Joux, donc à 1000.

Nous retrouvons ce panneau. Nous avions vu le même en Allemand il y a deux ans…

C’est parti. Comme d’habitude, plus on monte et plus le paysage est joli. Les efforts sont récompensés.

A un moment, et après de gros efforts, ça commence à être difficile pour Ai. Son petit plateau n’est pas aussi petit que le mien, et ça se sent. La montée cesse et on pense être en haut…

Mais non !

Cette fois, c’est bon. Après encore quelques efforts, c’est la descente.

On trouve un endroit pour manger au milieu de la verdure.

Et après ce bon repas, nous repartons. Les deux personnes qui attendent la dépanneuse pour un de leurs invincibles 4×4 nous souhaitent bon courage.

Quand nous leur répondons qu’il ne nous reste juste la descente, ils nous disent que non. Le col est plus loin, à 1500 m. Hein ? J’ai du mal de comprendre comment j’ai pu me tromper à ce point. Mon itinéraire a été minutieusement préparé. Donc me croire arrivé en haut un virage trop tôt, c’est possible. Mais me tromper de plusieurs kilomètres et de 100 m de dénivelé, je ne comprends pas.

Nous reprenons donc la route, sans pour autant nous décourager, et commençons à monter légèrement… avant de tout comprendre !

Effectivement, la route continue de monter sévèrement. Mais au premier virage, notre itinéraire est indiqué par un autre chemin qui part à plat dans les pâturages.

Tout s’explique. Le col à 1500, c’est pour les gros 4×4 et les dépanneuses qui vont avec. Pas pour les cyclistes.

Nous sommes dans le parc Jurassien Vaudois.

Les passages canadiens s’enchaînent, d’une pâture à la suivante.

Les vaches sont-elles sacrées comme en Inde ? En tout cas elles sont chez elles.

Les images parlent d’elles-mêmes.

La Grande Muraille de Suisse ?

On nous explique que les vaches, c’est gentil, mais jusqu’à un certain point.

Les murs en pierre et les fermes s’enchaînent sans aucun effort. C’est plat. C’est toujours nuageux mais sans pluie.

A 1400 m d’altitude et au milieu de nulle part, on croit bon de vous rappeler qu’il est interdit de camper. C’est ça aussi la Suisse.

Tout à coup, il n’est plus nécessaire de pédaler pour avancer. Oui, ça y est. C’est la descente ! La vraie, cette fois.

Le lac et les Alpes sont visibles.

La moyenne est meilleure qu’aux étapes précédentes… Et encore… en freinant bien.

Les nuages se dissipent.

L’ambiance n’est bientôt plus la même que dans les alpages…

On enchaîne les petites rues, les chemins au milieu des vignes, les routes de campagne…

Nous sommes bientôt à Nyon.

Ici, les sens interdits n’en sont pas pour les cyclistes.

Et les parkings à vélos sont d’une taille raisonnable.

L’itinéraire 7 est terminé. Voici le 1.

Un itinéraire vélo Suisse, c’est toujours varié. On enchaîne une large avenue avec un feu spécial vélo au bout, et juste après vient un chemin en cailloux d’à peine 2 m de large. On sort de Nyon de cette manière pour continuer sur les chemins de campagne.

Petit à petit, il y a moins de chemins de campagne, et plus de petites rues de villages et de pistes cyclables en bordures de routes. Nous approchons de la ville.

L’itinéraire finit par suivre un gros axe routier, bordé tantôt de pistes cyclables, tantôt d’un simple trottoir qui est autorisé aux vélos.

Même un cyclomoteur semble utiliser le trottoir sans se poser de questions, tandis que le taux de 4×4 grimpe en flèche. Pas de doute, nous sommes à Genève.

En arrivant jusqu’ici, nous avons remarqué que les itinéraires étaient jalonnés de façon correcte, mais pas aussi bonne que ce que nous avions pu voir en Suisse Alémanique. Nous avons même relevé une grosse erreur dans le jalonnement, et pas mal de panneaux mal orientés.

Dans Genève, ça devient vraiment difficile à suivre. Les panneaux sont peu nombreux, et minuscules le long d’avenues de plusieurs dizaines de mètres de large…

Je me fie donc désomais à deux choses : mon sens de l’orientation, et la carte sur mon smartphone.

Ca semble plutôt efficace. Nous sommes bientôt arrivés à la grille d’une caserne de l’armée Suisse… et c’est notre ami Etienne de Baume-les-Dames qui vient nous ouvrir.

Nous sommes arrivés à notre objectif. Les Rencontre Mondiales du Logiciel Libre, à Genève.

Bilan.

Nous avons parcouru 85 km. Enfin un kilométrage qui ressemble à quelque chose ! Mais c’est vrai qu’avec plusieurs dizaines de kilomètres de descente puis de plat (ou presque) jusqu’à Genève, la seconde partie de cette étape était faite pour avancer ! Même avec les jambes fatiguées par le plus gros col du voyage le matin.

Une fois de plus, la météo ne nous a pas posé de problème. Nous n’avons pas vu une goutte de pluie.

Suite : les RMLL 2012, puis encore deux jours à Genève avant de poursuivre notre voyage…

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