Étape 21 – Harwich – Den Haag

Mercredi 21 août.

Notre ferry partira de Harwich à 9h, en direction de Hoek van Holland. On nous a dit d’être sur place une heure avant, donc à 8h.

Compte-tenu du fait qu’il y a un trajet assez long depuis l’endroit où nous avons dormi, et qu’un problème peut toujours arriver, nous quittons notre mini-camping à 6h.

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Le jour se lève. Nous avons mis nos gilets fluos pour circuler de bon matin sur cette route à fort trafic. Il y a beaucoup de camions, qui ont probablement le même objectif que nous. Certains passent vite ou trop près.

Il y en a même un qui fait les deux, et nous frôle tellement qu’on se demande encore comment on n’a pas fini sous ses roues avec l’aspiration. Il faut savoir tenir son guidon…

Après ce dernier trajet Anglais, je ne suis vraiment pas mécontent de savoir que je quitte ce pays pour un autre où le sort des cyclistes sera bien meilleur.

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Le navire est là. Les files d’attente, à l’intérieur, sont encore vides. L’entrée est encore fermée. Ayant démarré en avance, nous attendons un certain temps. Mais au moins nous n’avons pas eu le stress de devoir nous dépêcher.

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Nous ne sommes pas les seuls à attendre. Il y a beaucoup de véhicules. Mais étonnamment pas d’autres cyclistes, alors qu’à Dieppe nous étions nombreux. Pourtant, nous allons au pays du vélo !

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Ça y est. Ça ouvre. On montre nos billets et on attend à nouveau un certain temps sur les files à l’intérieur. Jusqu’à ce qu’on nous fasse signe d’y aller, en commençant par la file 1 qui ne contient qu’un motard et nous.

On accède au ferry par un long et étroit pont.

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Personne ne demande de mettre pied à terre pour monter dedans. On nous indique d’aller tout à l’avant du bateau.

Ce bateau est mieux équipé pour les vélos que celui de Dieppe. Il y a plusieurs racks pour vélos, et ils sont bien occupés.

Au début, je ne comprends pas pourquoi. Nous sommes les seuls cyclistes à avoir embarqué. Ensuite, je comprends. L’équipage est probablement Hollandais… Nul besoin d’en dire plus.

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Par contre, en ce qui concerne les bagages, il n’y a pas plus de sécurité que sur le ferry de Dieppe.

Nous montons. Je trouvais le ferry Français luxueux mais celui-ci l’est encore bien plus. Il comporte entre autres des chambres à coucher, un terrain de basket, un magasin, une salle de cinéma, et bien évidemment un restaurant.

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Nous voici en mer.

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Un dernier full english breakfast. Je le prends le plus tard possible, car nous avons déjà mangé un morceau tôt ce matin. Vu l’heure à laquelle nous nous sommes levés ça constituera plutôt un repas en avance qu’un petit déjeuner.

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Il y a un wifi ouvert sur le bateau. J’en profite pour chercher une méthode pour remettre à zéro le mot de passe du Eee PC sans tout effacer. Cela fonctionne. Je peux à nouveau y accéder. Je récupère le récit du début de mon voyage. Ouf.

Je copie également toutes les photos de mon appareil vers ma clé USB et mon disque dur externe. Toujours être doublement prudent.

Le trajet entre Dieppe et Newhaven avait duré 4h30, de 6h à 9h30. Entre Harwich, ça durera 6h45, de 9h à 16h45.

Pour rappel, non, je ne suis pas nul en calcul. Mais il y a un décalage horaire d’une heure entre la Grande Bretagne et le reste du vieux continent.

Vers 14h, je prends un repas léger. Salade, et salade de fruits.

J’avance dans mon récit de voyage. Je montre à Ai mes photos de la partie Française.

Il y a des champs d’éoliennes dans la mer. C’est une bonne idée. Ici, il y a plein de vent et pas de riverains pour prétendre que ça gâche le paysage.

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Je reçois un SMS de Free qui m’accompagne en Belgique. Nous passons donc à proximité des côtes Belges. Nous longeons les côtes un certain temps.

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Nous faisons une petite balade sur le ferry.

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Nous accostons. En bas, ce sont les camions…

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Et plus loin, un paysage très plat (qui l’eût cru ?) mais néanmoins très joli… Et la première piste cyclable Hollandaise que je vois en vrai.

C’est encore loin mais ça ressemble à ce que j’avais pu imaginer en voyant des photos et vidéos sur internet : l’aspect (largeur, couleur) et la présence permanente de cyclistes…

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Mais ne perdons pas de temps à contempler la piste cyclable de loin. Allons plutôt l’essayer.

Nous descendons du ferry.

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Ah tiens, ici on n’échappe pas au dismount. Mais c’est vrai que cette rampe doit être assez glissante lorsqu’elle est mouillée.

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Au dessus de nos têtes, un pont se met en place pour les camions pendant que nous sortons déjà.

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Après un passage par la douane, nous sommes arrivés en Terre Sainte cycliste.

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Nous trouvons immédiatement des vélos, des panneaux pour vélos, des pistes cyclables…

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Précision sur les pistes cyclables ici. Sauf indication contraire, elles sont autorisées aussi aux cyclomoteurs. Cette catégorie inclut les mobylettes, les scooters, et même des voitures sans permis à une place qui ont la largeur adéquate… ! Par ailleurs, le casque n’est pas nécessaire.

Cette approche peut paraître étonnante à nos yeux de Français sectaires, mais entre avoir un réseau cyclable de cette qualité à partager avec les cyclomoteurs, et en avoir un rien qu’à soi mais discontinu qui finit toujours par nous remettre avec les voitures, mon choix est vite fait. Plus vite fait que la lecture de cette longue phrase…

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Hier soir, sur le quai de la gare d’Harwich, j’ai trouvé un wifi ouvert et j’ai envoyé des demandes sur Warmshowers. J’ai vu sur le ferry que j’avais une réponse positive à Den Haag, ville qui est très proche de nous. Nous nous y rendons. Au départ, je demande l’itinéraire à Google. Mais je me rends vite compte que c’est inutile : il suffit de suivre les panneaux.

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Et en l’absence de panneaux, un coup d’œil sur ces bornes, discrètes mais bien utiles, suffit.

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Quel bonheur de ne plus devoir rouler à gauche et de ne plus devoir partager la chaussée avec des chauffards.

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Attention, passage sérieux.

Apprendre le néérlandais en s’amusant. Première leçon illustrée.

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Ici, un vélo se dit fiets et quand il y en a plusieurs c’est fietsen. C’est le seul truc que je savais déjà dans cette langue où je ne sais dire ni bonjour ni merci.

Pour le reste, on apprend par déduction et par comparaison avec les autres langues.

Fietspad, c’est une piste cyclable.

Geen, pour faire simple, c’est « pas de ». Si vous parlez allemand, c’est « kein ».

Bromfiets, c’est un cyclomoteur.

Snorfiets, c’est un bromfiets bridé à 25 km/h. Ça, je ne l’ai pas deviné tout seul. C’est Wikipédia qui me l’a dit. (Notez que si vous parlez anglais et/ou allemand, la première phrase de l’article se lit sans effort).

Eigen weg, ça se devine facilement par recoupement avec l’allemand. C’est un chemin privé. (Mais on ne le dirait pas comme ça en allemand.)

Honden aan de lijn ça veut dire que les chiens doivent être tenus en laisse. Ça aussi c’est assez clair grâce à la ressemblance avec l’Allemand.

Le reste, c’est plus dur. Je comprends que le RVV 1990 s’applique sur cette piste. Ça doit être un article du code de la route.

Le dernier panneau dont je n’ai pas parlé dit qu’il n’y a pas de déneigement l’hiver. Celui-là, je ne sais pas comment je l’ai compris (mais visiblement c’est bien ça).

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Ici, tout le monde peut faire du vélo. Illustration avec ces deux cyclistes. Une mère et une fille (je pense) qui voyagent ensemble, avec des sacoches bien remplies, sur de simples vélos de ville. La dame n’a qu’une seule main. Son bras droit s’arrête au coude. Ce handicap important ne l’empêche pas d’être ici.

J’aurais du mal de l’imaginer tenant son guidon d’une seule main aux côtés des camions sur la route de ce matin…

Pour ceux qui se poseraient la question, elle n’utilise qu’un frein. Je trouve ça étonnant dans un pays où les vélos à rétropédalage sont courants, ce qui lui permettrait d’en utiliser deux.

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Chaque carrefour est muni de feux distincts pour les cyclistes, les piétons et les automobilistes.

Les cyclistes ont un bouton-poussoir séparé qui permet de déclencher le feu depuis l’endroit où l’on est censé s’y arrêter. Dit comme ça, ça paraît évident. Pourtant, en France, il n’est pas rare de devoir aller sur l’espace des piétons pour atteindre un bouton. Et ensuite on s’étonne de voir des cyclistes sur les trottoirs ou grillant les feux…

En plus du bouton-poussoir, j’ai pu voir qu’il y avait des boucles de détection magnétiques sous les chaussées. Les mêmes qu’on trouve en France pour les voitures, et qui, bien souvent, ne sont pas réglées pour détecter les vélos…

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Nous voyons un Lidl alors nous allons faire des courses. Ce voyage ressemble un peu à un tour d’Europe des Lidl : France, Angleterre, Pays-bas… À Freiburg et à Konstanz, on avait plutôt fait les magasins bio.

Ici, comme en Angleterre, il n’y a que du pain mou sous emballage plastique et pas de bretzel.

Par contre, je trouve un couvre-selle en gel. Je le prends sans pouvoir voir le prix, affiché nulle part. Je constaterai sur le ticket qu’il m’a coûté une fortune : 5 €.

Je m’en servirai pour la suite du voyage, si je refais de longues étapes. En France, j’ai eu souvent mal aux fesses.

Nous cherchons un wifi car il faut trouver la rue où habite notre hôte de ce soir. J’ai déjà téléchargé la zone en cache dans mon téléphone, mais chercher la rue soi-même sur l’écran revient à chercher une aiguille dans une botte de foin.

Ne trouvant pas de wifi, je finis par activer la connexion de données. Juste le temps de charger la bonne info. Ça devrait me coûter quelques centimes…

Nous partons dans la bonne direction.

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Autour des giratoires, on trouve souvent une piste à double-sens qui évite d’en faire le tour si l’on souhaite prendre la sortie la plus à gauche.

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Ce qui me rassure, c’est qu’on peut quand même faire de bons aménagements cyclables avec une bande de bras cassés en guise de peintres. (Toute allusion à une ville française que je connais bien serait purement fortuite.)

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Dans un chantier, évidemment, la place des cyclistes est bien préservée…

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… enfin, quand c’est possible. Je ne sais pas ce qu’ils font dans cette rue mais c’est un peu Bagdad Besançon pendant les travaux du tram.

Mais les riverains passent dans le chantier pour rentrer chez eux alors on fait pareil.

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En tout cas, ici, ça ne rigole pas avec les voleurs.

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What? Rien à voir, j’imagine, avec mon système d’exploitation favori.

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Nous arrivons. Nous sonnons chez Sanne. C’est le prénom de notre hôte.

Sur Warmshowers, un autre voyageur a écrit qu’il était très sympa et qu’il l’avait très bien accueilli malgré une incompréhension sur la date : il ne l’attendait pas ce jour là. J’ai donc bien pris la peine d’être clair dans ma demande, et sa réponse l’a été aussi. Pas d’incompréhension possible, donc.

Nous sonnons. Il nous ouvre. Il a l’air surpris.

« Vous êtes les cyclistes de France ?
- Oui.
- Mais vous ne deviez pas venir en septembre ? »

(Je ne peux me retenir de rire.)

Il se tourne vers son colocataire qui arrive, étonné.

« Tu savais, toi, qu’ils venaient aujourd’hui ? Je t’ai transféré le mail.
- Je ne sais pas. Je l’ai pas lu.
- OK… Mais c’est pas grave. Vous pouvez venir quand même. Nous étions en train de préparer des sushis. »

Le colocataire a un visage asiatique et son prénom sonne clairement Chinois. Nous lui demandons d’où il vient. Il est originaire de Taïwan.

Quand il me dit que mon anglais est plutôt bon, je crois qu’il se moque. En fait, non, il est étonné car c’est la première fois qu’il entend un Français qui sait parler anglais. « Mais tu as quand même un accent Français. Definately! »

J’aurai entendu ça plusieurs fois durant ce voyage. « Ton anglais n’est pas si mauvais, pour un Français. ». Dans les pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, l’étudiant moyen parle anglais couramment, et les gens dans la rue ont au moins des bases correctes dans cette langue. En France, on en est très loin…

Bref. On monte les vélos et les bagages dans l’appartement, et on s’installe tous ensemble sur le balcon pour faire les sushis et partager les bières Allemandes et d’autres trucs que j’ai achetés à Lidl.

Comme cela a pris du temps et que nous avons donc beaucoup discuté, il se fait tard et nous allons nous coucher assez rapidement après la douche.

Je vais juste un peu sur Warmshowers pour voir où en sont mes demandes d’hébergement pour demain à Amsterdam, mais il n’y a pas de réponses positives. Tant pis. On trouvera un camping.

Nos hôtes ont deux matelas pneumatiques deux places. On en gonfle un. Pffffffffffffft. Il fuit. On gonfle le second qui semble être OK. On se couche.

Au bout d’un certain temps, je ne me sens plus très bien sur ce matelas. Je dois me rendre à l’évidence : il se dégonfle lui aussi. Ai s’est endormie, mais je ne peux pas.

Je finirai par aller dormir sur le canapé, tandis qu’un peu plus tard j’entendrai Ai, réveillée, gonfler son lit de camping.

Bilan :

Une étape assez particulière. Un réveil vraiment tôt, et quelques kilomètres désagréables pour commencer la journée.

Ensuite, une traversée à bord d’un luxueux ferry, et le passage d’un pays à un autre que nous ne connaissions encore pas du tout.

Et puis surtout, pour la première fois de notre vie, rouler pour de vrai sur les infrastructures cyclables Hollandaises. Un vrai bonheur.

Ensuite, l’arrivée chez un hôte qui semble un peu dans les nuages mais bien sympathique tout de même !

Nous avons parcouru 30 km, dont environ 5 en en Angleterre et 25 ici.

Total :

475 km pour Ai, deux ferries, deux trains, deux pays.

Pour moi, 1605 km, 3 ferries, 2 trains, 3 pays, 2 crevaisons.

Demain, l’objectif est clair : Amsterdam.

 

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