Épilogue

Comme d’habitude, je fais un petit bilan une fois rentré à la maison.

Tout d’abord, je suis content d’être retourné aux RMLL où j’ai rencontré des gens sympathiques et ai participé à un évènement tout à fait intéressant.

Ensuite, je suis également bien content d’y être allé à vélo et d’avoir retraversé des itinéraires cyclables que je connaissais déjà mais que j’avais vraiment envie de reparcourir.

En revanche, cette première expérience de voyage en trike n’a pas été concluante du tout.

Certes, le trike a d’énormes avantages, qui sont la position (pas de mal de dos, épaules, nuque, fesses…) et la « zénitude » par rapport au trafic motorisé (sur les portions où il y en a). En effet, comme c’est plus large, plus bas et sur trois roues, les voitures en tiennent vraiment beaucoup mieux compte, et les rares fois où l’on se fait quand même frôler, ça ne provoque pas de gêne car on ne bouge pas. À un moment, je me suis fait frôler par un camion et cela ne m’a même pas gêné.

Mais je constate que le trike a également des inconvénients non négligeables. Tout d’abord, étant plus bas, on voit moins bien. Le moindre mur, la moindre barrière, les bosses, etc., sont autant d’obstacles sur le champ de vision, alors qu’en vélo droit on les domine. Cela a des conséquences fâcheuses pour se repérer, notamment en ville mais pas seulement, et c’est également gênant pour faire des photos. Par ailleurs, ce trike en particulier est fait pour aller vite et il est donc assez raide. Je ressens donc la moindre imperfection de la chaussée, et beaucoup de vibrations. Je ne suis vraiment à l’aise que quand l’enrobé est lisse.

En plus, la capacité de chargement du trike (un seul porte bagages) est assez faible, alors que sur mon vieux Peugeot j’ai un porte-bagages arrière et un grand porte-bagages avant également. La remorque est donc obligatoire derrière le trike, alors qu’elle était facultative derrière mon Peugeot.

Un autre inconvénient majeur est la gestion de la pluie : là où mon poncho suffit à assurer une protection totale en vélo droit, il reste insuffisant en trike, même couplé au pantalon de pluie, et il n’existe pas à ma connaissance de ponchos prévus exprès pour les vélos couchés. Par conséquent, je me suis fait vraiment mouiller, et en plus le siège s’est gorgé d’eau une fois.

Par ailleurs, puisqu’il est question du siège, il me fait tellement transpirer que je dois utiliser deux à trois t-shirts par étape. En vélo droit, un suffit.

Pour terminer, le plus gros défaut concerne mes jambes et mes genoux. Je fatigue clairement plus mes jambes en pédalant dans cette position que sur un vélo droit, et j’ai eu d’importantes douleurs dans les genoux qui n’étaient jamais apparues en vélo droit.

Bref, vous aurez compris que je ne souhaite pas repartir en trike. Je vais m’orienter vers des vélos tels que les cyclotouristes Allemands en possèdent. Je pense que ce n’est pas un hasard s’ils ont tous ce type d’équipement.

Le trike, pour l’instant, je vais le garder. Il peut être utile dans certains cas. Par exemple, il y a quelques mois, je m’étais fait un torticoli, et j’étais beaucoup plus à l’aise pour aller au boulot avec qu’en vélo droit ou même en voiture. Mais si je vois que je m’en sers vraiment peu, je n’exclus pas de le revendre.

Pour terminer, je n’en ai pas parlé beaucoup, mais une grosse différence entre ce voyage et les précédents était le fait de partir seul, sans Ai. Durant les étapes, c’est vrai que cela simplifie certaines choses car je roule sans me préoccuper d’autre chose que de moi-même. Par contre, cela complique d’autres choses : par exemple, pour aller faire des courses, c’est beaucoup plus simple quand l’un des deux fait les courses tandis que l’autre surveille les affaires. Idem au camping, où l’on peut répartir les tâches à faire (courses, vaisselle, lessive) entre les deux.

Et bien sûr, être seul sans personne avec qui parler durant le voyage et surtout les arrêts, c’est différent. J’aurais souvent aimé avoir sa présence à côté de moi. Mais au moins, durant le voyage, on bouge et on rencontre du monde. C’est plus facile d’affronter la solitude dans ces conditions que tout seul à la maison. Maintenant que je suis rentré, il me tarde vraiment qu’elle rentre elle aussi. Et pourquoi pas pour faire une petite randonnée à vélo de quelques jours ? L’idée me trotte dans la tête…

Suite : finalement, pas de petite randonnée de quelques jours, mais un nouveau voyage aux RMLL, avec elle, l’annnée suivante.

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