Étape 3 : Voujeaucourt – Neuf-Brisach

Après une bonne nuit chez mon hôte, me voici parti pour l’Alsace. Mon objectif est d’atteindre Neuf-Brisach pour deux raisons : d’une part, je sais où est le camping, auquel une piste cyclable mène directement, et d’autre part je sais que le trajet de cette ville à Strasbourg est faisable sans problème en moins d’une journée.

Mon étape commence par un tronçon de véloroute que je découvre, car il était encore en chantier et fermé à la circulation l’année dernière. Il s’agit du tronçon qui part de la digue de Bart jusqu’au Pré la Rose à Montbéliard.

Comme cet itinéraire est nouveau, je prends quelques photos.

À un endroit, l’aménagement est original : le chemin de halage a été bitumé tout droit, mais il est barré et traversé par un cheminement pour animaux, sous lequel doivent passer les cyclistes. Cela n’est pas gênant. Ça casse la monotonie de la digue.

L’itinéraire passe ensuite le long de la route principale, où nous étions déjà passés.

Ensuite, je découvre la passerelle de Courcelles, qui était en chantier durant les deux années précédentes.

Elle est vraiment belle, mais je suis surpris en arrivant au bout de voir que le chantier n’est pas terminé. La passerelle aboutit sur un raidillon caillouteux, puis il faut emprunter un petit bout de route pour rejoindre la suite de la piste cyclable, dont le revêtement est encore provisoire.

Ensuite, je retrouve la véloroute telle que je la connaissais déjà, avec son fameux passage par le pont ferroviaire, incluant un virage en épingle d’une largeur d’à peine 1 m 50 que j’ai pris avec beaucoup de difficulté l’année dernière.

Cette année, j’ai eu une idée et Romain m’a confirmé que c’était faisable : au lieu d’essayer de prendre l’épingle (ce qui serait impossible avec le trike et la remorque), il faut continuer tout droit et on trouve une zone où il est facile de faire demi-tour.

Dommage qu’aucune signalisation ne l’indique. Cela serait utile aux cyclotouristes voyageant en tandem ou avec des remorques.

Ensuite, je passe sous l’autoroute, là où la véloroute était déviée lors de nos deux précédents voyages. Elle est maintenant réouverte grâce à une passerelle métallique.

J’atteins ensuite rapidement le pont canal où la véloroute et la Coulée Verte se séparent. Juste avant d’arriver dans le Territoire de Belfort, je vois arriver un autre vélo-couché. En fait, il s’agit d’un handbike. Peut-être le même qui nous avait doublés puis recroisés entre Illfurth et le Territoire il y a deux ans ?

Je suis maintenant dans le Territoire de Belfort, à une distance sympathique de Mulhouse.

En Alsace, je fais une petite pause pour manger.

La suite se fait à un rythme plus soutenu, car j’ai dépassé la fameuse ligne de partage des eaux, et maintenant les écluses se passent dans le sens descendant. En trike, cela fait la différence. Surtout au niveau de la série de 14 écluses que l’on passe peu de temps après être arrivé en Alsace. J’arriverai donc assez rapidement à proximité de Mulhouse, où la véloroute quitte le canal.

Il y a deux ans, nous avions fait l’erreur de rester sur le chemin de halage, sans voir que la véloroute bifurquait à gauche, ce qui nous avait amenés à devoir la rechercher tant bien que mal un peu plus loin. L’année dernière, en revanche, nous avions été plus attentifs et avions suivi l’itinéraire officiel.

Cette fois, je décide de suivre volontairement le chemin de halage, comme en 2009, car j’ai réétudié l’endroit sur Google Maps et constaté qu’il rejoignait une route arrivant directement à l’entrée de Mulhouse et à la suite de la véloroute. En plus, cela permet d’éviter la passerelle près du camping et son relief impressionnant.

Je vais donc tout droit, et là j’ai la surprise de constater qu’une nouvelle voie verte a fait son apparition, juste sur l’itinéraire que je comptais prendre !

J’ai donc eu une bonne intuition. Mais j’espère qu’une signalisation sera mise en place pour que les cyclotouristes puissent passer par là sans avoir besoin d’intuition… En effet, puisque l’itinéraire direct est maintenant sécurisé, je ne vois pas l’intérêt de continuer à faire faire un détour à la véloroute, surtout avec une passerelle difficile à franchir.

Ces deux photos seront les dernières de l’étape, car la carte de l’appareil est pleine et je n’ai pas envie de sortir un ordinateur pour la vider. J’aurais dû y penser à Voujeaucourt.

Un peu plus loin, je remarque qu’un Leclerc est indiqué à proximité de la Véloroute. Je vais y faire quelques courses : de quoi manger, boire, faire la vaisselle et la lessive… Comme j’ai toutes mes affaires sur le vélo et dans la remorque, il me faudra parlementer un peu avec les personnes de l’accueil du magasin pour pouvoir laisser le tout à l’intérieur. C’est un des inconvénients de voyager seul. Au final, ils acceptent et tout se passe bien.

De retour sur la véloroute, je traverse Mulhouse et constate que rien n’a changé au niveau de la sortie : le jalonnement s’arrête toujours brusquement, et il faut toujours se débrouiller avec les indications tracées au sol par l’association locale. Je rejoins le même chemin que l’année dernière, non revêtu au bord du canal.

Mais en arrivant au bout de ce chemin, pas très confortable en trike, je constate qu’une barrière a été mise en travers, juste avant la sortie. Elle indique que les piétons et les cyclistes sont interdits, et nous renvoie sur un sentier minuscule que je n’ai pas envie d’essayer en trike. Qu’à cela ne tienne : il suffit d’enlever le drapeau du trike pour passer sous la barrière…

Je rejoins ensuite l’itinéraire officiel de la véloroute au même endroit que les années précédentes, et comme il y a deux ans je la quitte pour aller en direction d’Ottmarsheim.

Le trajet est strictement identique à celui emprunté en 2009 : Ottmarsheim, Bantzenheim, Rumersheim, Blodelsheim, Fessenheim, Balgau, Heiteren, Obersaasheim, Algolsheim, Volgelsheim et enfin Neuf-Brisach. Toutes ces communes étant reliées par des itinéraires cyclables que nous avions déjà pris.

Je ne sais pas si quelque chose a été modifié concernant la signalisation ou si c’est moi qui vois moins bien les panneaux depuis le trike, mais je me trompe de direction deux fois dans des villages, alors que nous ne nous étions pas trompés il y a deux ans. Heureusement, j’ai des souvenirs de ce trajet et je retrouve mon chemin sans trop de difficultés.

Entre deux villages, un cycliste qui se baladait avec sa copine engage la conversation avec moi. Il est fort sympathique. La plupart des cyclistes que je croise depuis Mulhouse sont des promeneurs dans le même genre. Au début de l’étape, j’ai croisé pas mal de sportifs. Mais comme la veille, peu de cyclotouristes avec sacoches.

J’arrive enfin au camping de Neuf-Brisach avec la satifsaction d’avoir atteint mon objectif.

Je ne suis pas mécontent d’arriver car j’ai une sensation d’engourdissement de la jambe gauche et une douleur au genou. Cela s’était déjà produit lors d’un précédent trajet avec ce trike. J’espère que cela ne durera pas, car cela pourrait être problématique, en particulier pour l’étape inverse de celle-ci, lorsqu’il faudra remonter la série d’écluses avant le Territoire de Belfort.

À l’accueil, j’ai la surprise de découvrir que les gérants ont changé. Ceux que nous avions connus étaient déjà plutôt sympathiques, mais les nouveaux le sont encore bien davantage ! En effet, ils sont véritablement passionnés de cyclotourisme, et nous engageons donc une longue discussion sur le sujet.

Bien qu’il ait fait beau toute la journée (juste quelques gouttes négligeables au niveau d’Algolsheim), la météo annonce de la pluie pour la nuit. Ils me proposent donc de m’installer dans une tonnelle, avec un matelas de camping, un coussin, une table, une chaise, et de la place pour le trike et la remorque ! C’est vraiment super et en plus le tarif n’est pas cher (d’autant plus que je voyage seul).

Je fais tout ce que j’ai à faire (repas, vaisselle, lessive, douche…) puis me couche pour une bonne nuit de sommeil.

Conclusion :

J’ai parcouru 110 km. Une étape durant laquelle je n’ai donc pas traîné, mais qui fut bien agréable avec le beau temps. Le soleil a été très présent durant une bonne partie de l’étape, mais je n’ai pas pris de nouveaux coups de soleil car j’avais pris la précaution de mettre de la crème.

Demain, c’est l’arrivée à Strasbourg.

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