Travaux sur les freins avant – épisode 3 : tentative (fructueuse !) de sortir les pistons des étriers

Dès le lendemain, je me remets sur mes étriers et cette fois j’avance !

Pour commencer, je mets dans la maison une sorte de bureau en planches de palettes qui avait probablement été construit par d’anciens colocataires.

J’y fixe un étau que j’avais acheté sur un vide-greniers il y a des années et que je n’avais encore jamais utilisé faute d’avoir un meuble où le mettre.Les deux pattes avec lesquelles je l’ai fixé servent en principe à attacher ensemble les barrières de chantier. J’ai l’habitude de ramasser pas mal de trucs qui traînent par terre quand je fais du vélo, et souvent ça sert bien.

Je ne commence pas tout de suite avec l’étau. Je pense qu’il me servira mais je ne sais pas encore comment. Je remets mon outil de la veille, mais je le positionne cette fois comme sur les photos vues sur le forum.

Je visse ensuite, et comprends assez rapidement pourquoi ça n’a aucun effet. Je dois être plus réveillé que la veille ! En fait, plus je visse, et plus les pattes de mon outil s’écartent en haut, au lieu d’écarter l’étrier. Il est assez évident que ça ne peut pas marcher comme ça, et malheureusement l’outil n’a pas une forme qui permet de remédier à ce problème (il faudrait repercer un des trous, qui n’est pas débouchant).

Par contre, j’ai quelque chose d’efficace pour le pincer et empêcher le problème de se produire : mon étau. Je savais bien que j’avais raison de l’installer…

Une fois l’outil serré dans l’étau, plus rien ne bouge. Je n’ai plus qu’à serrer l’étau de plus en plus fort pour faire levier et écarter l’étrier.

Au début, je suis moyennement convaincu, et puis tout à coup, en regardant de près, je vois une légère fente se dessiner dans le mélange de crasse et de WD-40 qui se trouve dans l’angle formé par le piston et l’étrier. Ça veut dire que ça a donc commencé à s’écarter et à se décoller. C’est un début de victoire !

Avec un marteau (je sais, c’est mal), je tape sur le piston, en choisissant quand même l’endroit où je tape : surtout pas sur la partie ronde elle-même, mais sur la partie enfilée dans les glissières, et à l’endroit où il y a le plus de métal.

Je constate que mon piston sort d’environ un millimètre à chaque coup.

C’est sûr : il est décollé. Ce n’est plus qu’une question de temps.

Ne voulant pas trop taper au marteau, parce que c’est très déconseillé, je tente d’inventer un moyen de faire pression sur le piston pour le faire sortir, sans choc.

Je fais avec ce que j’ai sous la main.

Le principe est simple : j’ai mis trois clés (pour faire une certaine épaisseur) qui reposent d’un côté sur un cric et de l’autre sur une tige filetée avec un écrou papillon.

En vissant l’écrou et en faisant monter le cric, je dois appliquer une force sur mon piston et le pousser vers le haut.

Ça a l’air très intelligent, et je serais presque fier de moi… mais ça ne fonctionne pas du tout !!

Je démonte tout et me résigne à taper au marteau. Mais je cherche une cale en bois pour être sûr de ne rien endommager. Il traîne justement dans la maison, près du feu, ce morceau de bois qui a exactement la bonne taille !

Au bout de quelques minutes, victoire !

Ensuite, les trois autres sortent de façon similaire. La seule chose qui change, c’est la position de mon étrier et de mon outil par rapport à l’étau, afin de taper plus facilement avec le marteau et la cale en bois. Mais le principe est rigoureusement identique.

Plus qu’à ranger les outils et nettoyer, car le WD-40 et la crasse par terre ce n’est pas terrible dans la maison…

Par contre, dans un deux deux étriers, je découvre ceci :

… mais pas dans l’autre.

Je suppose que ça sert à maintenir les plaquettes en place.

Ça expliquerait peut-être pourquoi, d’une part, mes plaquettes d’un côté étaient toutes abimées sur les côtés (alors qu’elles étaient peu usées), et d’autre part pourquoi ça faisait toujours du bruit d’un côté quand je freinais. Il est possible que l’absence de cette lame métallique ait conduit les plaquettes à bouger et à s’abîmer. Ce n’est qu’une supposition, toutefois.

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