Travaux sur les freins arrières – épisode 5 : on passe à droite

En plein week-end électoral, je passe à droite. Il fallait oser.

Au départ, je devais aller chez mes parents bosser sur le J7, mais mon père m’a dit le vendredi qu’ils annonçaient du mauvais temps et qu’on ne pourrait donc pas travailler. Je suis donc resté ici. Mais comme il faisait beau le samedi à midi j’ai décidé de me remettre sur le J9. Ce n’est pas si mal d’avoir un J à chaque endroit où je me trouve : si je n’avance pas sur l’un, j’avance sur l’autre. Finalement, pendant que je mange, ça se couvre.

Tant pis. Je ferai avec. Je m’installe donc à côté du véhicule.

Je commence par enlever la roue. L’ayant déjà déposée l’année dernière (car j’avais crevé), j’arrive à défaire tous les écrous avec la manivelle, sauf un qui nécessite un petit coup de pied bien placé (avec la chandelle pour caler la manivelle et ainsi ne pas l’endommager).

Pendant que je place ma chandelle sous le véhicule, il tombe des gouttes.

Bientôt, ce sont des grêlons. J’attends quelques minutes à l’intérieur.

Ça se calme assez vite. Je m’y remets.

La première vis du tambour vient toute seule. L’autre semble bloquée, puis se débloque après avoir tapoté au marteau autour d’elle, et sur elle avec un tournevis. Je ne le précise pas à chaque fois mais je mets toujours du dégrippant avant de dévisser. J’ai une bombe de dégrippant industriel de récup.

J’enlève le tambour avec ma méthode des tiges filetées. Mais c’est plus dur que de l’autre côté. En effet, l’une des deux tiges refuse de se visser une fois arrivée en butée, et se tord dans tous les sens. Je me rends compte que la rouille a bien soudé le tambour au moyeu. Heureusement, l’autre tige se visse et le tambour fini par se débloquer dans un gros claquement. Après cela, je peux visser les deux tiges et ça vient.

Le tiges constituent ensuite une sorte de poignée, pratique pour déplacer le tambour.

Là, je me rends compte que la situation à droite est encore pire qu’à gauche (sans faire de politique, bien évidemment).

À gauche, je savais qu’il fallait faire quelque chose car la roue était bloquée. Donc je n’ai pas été surpris de trouver une garniture décollée.

Mais à droite, vu de l’extérieur, tout semblait correct. Je n’aurais pas envisagé de refaire mes freins si les deux roues avaient été comme celle de droite.

Et pourtant :

Les deux garnitures sont décollées, et on verra ensuite que ce n’est pas tout.

J’enlève déjà le ressort du bas. Je tente de l’attraper directement avec une pince multiprise, et j’y arrive. Même pas besoin de mes bricolages pour écarter les mâchoires en haut. C’est toujours plus facile quand on sait déjà faire, mais je suis quand même étonné d’y arriver si facilement par rapport à l’autre côté.

Tiens, qu’est-ce qu’il fait là, lui ?!

C’est sûr qu’avec un ressort manquant en haut ça devait être un peu plus facile… Bon, ça en fait un de moins à enlever, et une deuxième bonne raison d’avoir ouvert ce tambour.

Je remarque au passage que quelqu’un semble avoir eu quelques difficultés à mettre en place les ressorts. Je ne suis pas le seul. Vu l’absence de ce genre de trace de l’autre côté, il avait dû commencer par le côté droit et attaquer l’autre ensuite.

En tout cas, pour ma part, je fais sauter ce gros ressort sans difficulté en faisant levier avec un tournevis. Ça finit par me paraître tellement facile que je ne sais pas pourquoi je n’y arrivais pas la première fois !

Rapidement, tout est enlevé.

Et c’est l’occasion de constater que c’est vraiment sale là-dedans, et que le cylindre a dû fuir aussi de ce côté.

Troisième bonne raison d’avoir ouvert ce tambour.

Au moment d’ôter le cylindre, ça se corse. J’enlève sans aucune difficulté les deux vis qui le fixent, mais le tuyau ne veut absolument pas se dévisser, malgré l’utilisation d’une clé à tuyauter de la bonne taille. La tête d’écrou du tuyau finit par s’arrondir totalement.

Qu’à cela ne tienne, j’essaie de dévisser du côté du flexible, et contrairement au côté gauche j’y arrive. Je retire l’ensemble et je me dirige vers mon étau.

Je prends ma pince multiprise, je serre très fort, et ça vient !

Désormais, la tête d’écrou est totalement arrondie, mais elle est dévissée et le tuyau n’est pas abimé.

De toute façon, ça n’est pas grave puisque je mettrai probablement un jour des tuyaux neufs. L’important est que ça puisse tenir jusque là.

Je sors ensuite mes pièces neuves et commence à les assembler.

Mais il commence à faire froid, d’autant plus qu’à force d’être vautré sur un sol et un coussin mouillés, mes vêtements le sont aussi.

Du coup, j’ai envie d’aller vite. Je me concentre mal sur ce que je fais, et je fais une grosse erreur ! Je mets en place une des petites pièces crantées, puis la rondelle spéciale qui permet de la tenir, et je réalise seulement ensuite que je n’ai pas mis le petit ressort. Décidément, j’ai un souci avec ces petits ressorts !!

Je rentre dans la maison et essaie du mieux possible d’enlever cette rondelle spéciale, qui n’est clairement pas prévue pour être démontée. J’arrive à l’ôter et à mettre mon ressort, mais elle a désormais quelques dents cassées, et en plus du même côté. Elle tient à peu près, mais beaucoup moins que quand elle était neuve. Je me demande où on peut retrouver ces rondelles. Sur le forum, un membre m’indiquera en avoir trouvé chez un mécanicien agricole. C’est peut-être une piste…

Tant pis. Je continue. De toute façon, finir le remontage ne m’empêchera pas de rouvrir le tambour et changer cette rondelle s’il le faut.

Contrairement à ce que j’avais fait du côté gauche, je décide de remettre en place les mâchoires avant le cylindre, et je constate que c’est la bonne solution. Ça se fait facilement, et je n’ai pas besoin d’aide extérieure. Ensuite, il est facile d’insérer le cylindre.

Je m’arrête là car la nuit tombe, mais j’ai fait en deux heures et demie la même chose qu’en deux mois et demie précédemment. Ça va tout de suite mieux quand on a les bons outils, les bonnes pièces, et qu’on sait déjà faire. Si je n’avais pas fait une erreur grossière, ça serait parfait.

Le lendemain, je m’y remets aujourd’hui, seulement l’après-midi car le matin il y avait le rassemblement mensuel de véhicules anciens de la Rhodia.

Le temps que je rentre du rassemblement et qu’on mange, il est déjà près de 15 heures. Mais pendant la préparation du repas, j’ai nettoyé mon tambour pour ne pas perdre de temps.

Je sors. Il fait beau et même doux alors que nous sommes mi-novembre.

Je m’installe…

Je fixe mon cylindre, en mettant un coup de ceci sur les vis au cas où. Je n’y avais pas pensé de l’autre côté.

Ensuite, je mets en place tous les ressorts qui ne l’étaient pas encore. L’opération est simple quand on l’a déjà faite.

Et hop, c’est fini :

Fini ?

Non, j’ai encore fait une connerie :

Ça va marcher beaucoup moins bien, forcément.

Je ne sais pas à quel moment j’ai laissé cette pièce se positionner ainsi au remontage. Je l’avais pourtant bien mise correctement au départ. Elle a dû bouger. Maintenant, c’est trop tard.

J’hésite à tout démonter pour la replacer dans le bon sens, et puis je me dis que, de toute façon, il faut que je change cette rondelle abimée. Alors je ferai d’une pierre deux coups. Après avoir ôté la rondelle et avant de remettre la neuve, je replacerai ma pièce et ça sera facile.

Avant de refermer la tambour, je mesure l’épaisseur de l’espèce d’axe autour duquel se fixent la pièce, le ressort et la rondelle. C’est important pour pouvoir trouver une nouvelle rondelle.

Je referme le tambour. Il me reste à remettre en place le tuyau de frein derrière le cylindre.

J’enlève ce capuchon en plastique (qui était sur le cylindre neuf, et que j’avais mis pour éviter que ça coule trop).

Je nettoie un coup la crasse, car sinon mon tuyau frotte dedans et se salit, et je n’ai pas envie d’envoyer de la crasse dans mon circuit et dans mon cylindre neuf.

D’ailleurs, pour être sûr que le tuyau soit propre dedans, je le nettoie un coup à l’air comprimé, avec ma pompe à vélo.

Je le revisse sans difficultés avec ma clé à tuyauter. Cela m’étonne d’ailleurs, vu comme c’est arrondi à un des deux bouts.

Je remets en place ma roue, et je repose mon J9. Mais pas pour longtemps puisque, sans perdre plus de temps, je vais attaquer l’avant.

Mais ça, je le raconterai dans l’article suivant.

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