Travaux sur les freins arrières – épisode 4 : changement des mâchoires et du cylindre à l’arrière gauche (suite et fin)

Après les histoires extraordinaires, place au roman photo.

C’est le moment de remonter tout le bazar.

Je mets des photos prises sous un peu tous les angles car au moment de remonter, plus d’un mois après le démontage, j’ai eu quelques hésitations sur la place de certains ressorts, et même si les photos présentes sur le forum m’ont bien aidé, il y a certains trucs que j’aurais aimé voir sous plusieurs angles.Les photos suivantes se passent d’explications.

À ce stade, je souhaite assembler les deux parties. Pour pouvoir raccrocher le ressort, je me mets sur une table, calé contre le mur en lambris de la maison et contre un étau, afin de pouvoir pousser mon ressort sans que la mâchoire tourne.

J’utilise mon tournevis modifié à l’épisode 2 pour pousser les ressorts.

Et hop, le ressort est presque mis.

Quand il est comme ça, plus qu’à tapoter un coup dessus pour qu’il s’accroche correctement.

Content de moi, je retourne vers le J9 avec mon ensemble… pour me rendre compte qu’il est totalement impossible d’enfiler tout l’ensemble de cette façon. D’autant plus que j’ai déjà mis en place le cylindre.

Comme je sais, grâce au forum, qu’on peut enlever le moyeu pour avoir plus de place, j’ôte le cache-poussière de celui-ci pour voir comment ça se présente.

Mouais. Déjà on dirait que l’écrou a été volontairement tordu au marteau pour éviter qu’il se dévisse tout seul.

Je comprends l’intérêt de la chose, mais ça ne me paraît pas très propre. Je poserai la question sur le forum, dont l’administrateur me répondra que oui : comme pour des écrous de cardans coté roue, c’est fréquent de bloquer celui-ci de cette façon.

Je n’ai pas de clé de cette taille sous la main, ni d’arrache-moyeu, et pas du tout l’envie de me pencher sur un nouveau problème. Un problème à la fois, c’est déjà bien…

Je sépare donc à nouveau l’ensemble que j’avais monté en me calant une nouvelle fois contre la maison.

J’essaie de mettre en place une mâchoire, puis l’autre, et d’accrocher le ressort tout en maintenant l’ensemble.

Là, je regrette totalement de n’avoir que deux bras !

À ce moment là, je vois le copain d’une de mes colocs qui rentre à la maison. Je le réquisitionne pour m’aider. À deux, on y arrive rapidement !

Aucune photo de cette étape car il devait repartir alors je ne voulais pas lui faire perdre son temps.

Mais après son départ, je me rends compte que les pièces ne sont pas tout à fait bien mises. Au niveau du cylindre, au lieu d’être positionnées bien en face des extrémités planes des pistons, les pointes des mâchoires sont à côté d’elles, dans le joint cache-poussière en caoutchouc. C’est très mauvais !

Évidemment, à mains nues, il est totalement impossible de les bouger de là.

Je réfléchis. Il me faut quelque chose pour écarter les mâchoires afin de les repositionner.

Dernièrement, sur un vide-grenier, j’ai acheté un outil composé de deux parties métalliques reliées entre elles par de longues vis.

Aucune idée de l’utilité d’origine de cet outil, mais j’ai flashé dessus en me disant qu’un truc avec une forme pareille me servirait forcément un jour, et j’ai dû le payer 50 centimes…

J’essaie d’écarter mes mâchoires avec, mais les vis sont trop courtes. Il manque quelques centimètres.

Je file à Brico-Dépôt, juste en dessous de la coloc, et j’achète des tiges filetées et des écrous papillon.

Voilà mon outil modifié et cela fonctionne parfaitement ! En deux temps, trois mouvements, les mâchoires sont écartées et chaque chose est à sa place.

Vous pourrez me faire remarquer que, histoire d’être plus propre, j’aurais pu couper les tiges filetées. Mais je n’avais pas de scie à métaux sous la main.

Alors j’ai plié celle que je pouvais plier (diamètre 6, ça se plie à la main).

Quant à la seconde, plus épaisse et donc plus dure à plier, j’ai pu la faire passer… dans un trou de corrosion qui se trouvait exactement au bon endroit.

C’est bien la première fois que je suis content d’avoir un trou de corrosion !

Ensuite, plus qu’à remonter les ressorts qui accrochent les mâchoires au flasque puis celui du bas.

Pour les deux premiers, c’est facile : je me cale de façon à avoir le plus de force possible, j’utilise à nouveau mon tournevis modifié, et je pousse.

Le fait d’avoir une planche cassée sur ma palette n’était pas voulu, mais c’est un peu comme le trou de corrosion. Ça tombe à pic pour me caler et avoir de la force.

Ça me paraissait dur, et finalement c’est assez facile. Mais je conseille vraiment de modifier un vieux tournevis comme je l’ai fait afin de faire ce travail (ou d’acheter un outil exprès si ça existe).

Pour terminer, il ne reste plus qu’à remettre en place le ressort du bas. Pour ça, j’utilise, comme pour le démontage, une pince multiprise.

Opération terminée.

Reste à remettre le tambour.

Je commence par le nettoyer un bon coup, car en septembre il était posé sous le véhicule et a un peu pris l’humidité. Après, quand j’ai vu que ça allait durer, et que les beaux jours s’en allaient, je l’ai rangé dans le J9.

Cette toile Emeri qui traîne dans mes caisses à outils depuis bientôt 10 ans me sert enfin !

Hop, c’est propre.

C’est en place.

J’ai vu dans le catalogue d’une société qui s’appelle Restom® une peinture spéciale pour les tambours de freins (donc prévue pour résister à la chaleur, entre autres). J’envisage d’en commander et d’en faire bénéficier mes tambours. Mais les produits de cette société sont assez chers.

Avant de remettre ma roue, je décide de changer le flexible puisque j’en ai commandé deux neufs sur Serie04.

J’arrose de dégrippant.

Je nettoie.

Cette petite brosse est bien pratique. Je l’ai trouvée dans un magasin Action, donc pour un prix dérisoire. Elle est en principe destinée à enlever les mauvaises herbes et les mousses entre les pavés. D’où ses poils qui convergent et une forme qui permet donc de brosser des endroits qu’on n’arrive pas à brosser avec une brosse métallique habituelle (angles, fentes, etc.).

Ensuite, je dégaine l’outil qui va bien : la clé à tuyauter de 10.

En bas du flexible, la petite vis se dévisse bien.

Mais en haut, les choses ne se passent pas comme prévu.

En principe, la petite vis doit se dévisser en tournant autour du tuyau. Mais là, je découvre que la corrosion les a soudés. Il tourne donc avec elle et se tord. Ce tuyau me semble assez fragile (car il est fin et oxydé) et je sens bien que si j’insiste il va casser.

En plus, quand j’essaie de dévisser le flexible lui-même, je n’y arrive pas. Ça semble rester désespérément grippé. Il faut dire que je n’ai pas de grosse clé à tuyauter et que j’essaie à la clé plate.

Conclusion : il est urgent d’attendre !

Après tout, mon circuit ne fuit pas encore à ce niveau. Je vais donc continuer les opérations sans changer les flexibles, afin de ne pas prendre le risque d’être bloqué à nouveau. Je pourrai les changer plus tard, et éventuellement changer toutes les conduites de frein rigides en les faisant refaire en neuf au Comptoir du Frein entre Besançon et Pirey.

Jusqu’ici, j’ai fait une erreur avec ce J9 : j’ai roulé jusqu’à ce que je ne puisse plus, alors que je pouvais deviner que certaines pannes allaient arriver (notamment au niveau des freins). Et ensuite j’ai été obligé d’immobiliser le véhicule durant longtemps à cause de la difficulté à trouver des pièces. Si j’avais anticipé en ouvrant tout ce qui pouvait l’être pour anticiper les futures pannes, j’aurais pu commander toutes les pièces d’avance, et tout ce que j’ai fait depuis février aurait pu être fait en un ou deux mois au lieu de 10

Désormais, je vais tâcher de procéder autrement et donc :
- de me procurer d’avance toutes les pièces dont je peux avoir besoin avant de commencer des travaux,
- de commencer les travaux avant d’être en panne, à chaque fois que c’est possible.

Comme j’ai déjà mes flexibles, je suis sur la bonne voie pour procéder de cette façon.

Cette décision étant prise, je remonte ma roue.

Je repose enfin le J9 sur ses quatre roues.

Ça ne veut pas dire qu’il peut reprendre la route. Il faudra faire l’autre côté, puis les freins avant, et purger.

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Une réponse à Travaux sur les freins arrières – épisode 4 : changement des mâchoires et du cylindre à l’arrière gauche (suite et fin)

  1. Adrien dit :

    Je commente moi-même pour poster quelques conseils donnés par l’administrateur du forum au sujet du flexible de frein que je n’ai pas pu démonter.

    « Pour ton souci de canalisation ça arrive souvent, il faut bombarder de wd40 plusieurs jours tapoter un petit peu dessus pour décoller la misère.
    Ne pas hésitez à chauffer un peu aussi.
    Sinon c’est à partir de la durite flexible que tu peux dévisser aussi en maintenant l’écrou sur la durite en dur pour pas tordre comme tu as pu le constater. »

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