Travail sur le refroidissement, et redémarrage (difficile)

calorstat-4ed3694Me voilà bien embêté. Le J9 ne démarre plus. Impossible de me rendre à l’atelier pour continuer les travaux. Il va falloir me débrouiller seul.

Je lève le capot moteur et trouve déjà un premier problème : il y a du liquide de refroidissement un peu partout. Je m’inquiète un peu pour mon joint de culasse : est-ce que ça a fui entre la culasse et le moteur ? Après recherche, ouf, je constate que non. C’est une durite qui est percée : celle qui va de l’arrière droit du moteur au chauffage.Je décide de commencer par résoudre ce problème, même si je sais que ce n’est pas lui qui m’empêche de démarrer.

J’enlève donc cette durite, ainsi qu’une autre qui est en mauvais état également (celle qui descend du vase d’expansion à la pompe à eau), et décide de les commander neuves… mais c’est là que je me rends compte qu’on ne les trouve pas !

J’erre de magasins de pièces auto en garages Peugeot en passant par un appel à toutes les casses de Franche-Comté trouvées dans l’annuaire… sans succès.

Durant cette recherche qui dure deux ou trois semaines, je prends le temps de nettoyer le moteur, avec de l’essence que je suis allé acheter à vélo dans une station avec un bidon, et un pinceau à radiateur trouvé à Noz. Je fais également le niveau d’eau dans la batterie et la recharge, en espérant qu’elle tienne désormais correctement.

Me voici un jour dans une toute petite casse à Palente, tout près de chez moi. Je viens de découvrir son existence. Le patron, un sympathique Musulman avec une grande barbe, me dit de chercher dans son gros tas de durites au fond de son hangar et je repars avec deux durites ayant grosso-modo la bonne forme.

Après avoir tenté sans succès de les mettre en place, je réalise qu’il faut les inverser : celle qui devait relier le moteur au chauffage convient en réalité pour relier le vase d’expansion à la pompe, et celle qui devait assurer ce rôle là conviendra pour le chauffage.

Pendant que mon circuit de refroidissement est vide, je teste le calorstat en le faisant chauffer dans une casserole avec un thermomètre dans l’eau. Il s’ouvre à la bonne température. Comme ça ne coûte quasiment rien, j’en commande quand même un chez Auto Distribution, que je pourrai remonter. Comme ça j’aurai un joint neuf. L’ancien joint était très mal mis, et il est trop abîmé pour être remis correctement.

Une fois mon calorstat livré (le lendemain), un ami cycliste et amateur de véhicules anciens vient bricoler avec moi. Nous sommes en mars. J’installe le calorstat, dans le bon sens et en mettant le joint correctement, et nous remplissons le circuit de refroidissement.

Cette photo montre le calorstat dans le bon sens, mais avec le joint tel qu’il était positionné quand j’ai démonté… autrement dit : mal mis. Il faut l’enfiler autour du calorstat.

calorstat-4ed3694

Je réutilise le liquide que j’avais sorti du J, car il est très propre : rigoureusement de la même couleur que du neuf. Aucune trace de rouille. Je le filtre simplement car il y a quelques poussières qui se sont déposée en surface.

Ceci étant fait, nous tentons de réamorcer le moteur et de le démarrer.

Premier souci : une bougie de chauffe fume et crépite. Je resserre la connexion après l’avoir nettoyée, et cela cesse.

Second souci : le moteur ne veut rien savoir. Nous finissons par vider la batterie sans avoir pu démarrer, et en plus le démarreur semble ne pas aimer qu’on insiste. Il se met à tourner dans le vide, et le fait de plus en plus souvent.

Le copain finit par partir, et le J9 n’a pas démarré.

Je poste sur le forum, et un autre membre me rappelle l’existence de l’electrovanne. Je l’avais oubliée, celle-ci…

Je constate qu’elle est débranchée.

J’achète des cosses et je la rebranche proprement, comme certains autres fils qui étaient douteux (voir ici).

Malgré cela, et bien qu’entre temps j’aie rechargé la batterie, le J9 ne démarre toujours pas.

Pire : la première bougie de chauffe crépite et fume à nouveau.

J’ai l’impression d’avoir fait tout mon possible, alors je me dis qu’il faut désormais que je trouve une âme charitable pour m’aider. En plus, avec le temps pourri quasi-continu qu’on a durant tout le printemps, ça n’aide pas à faire avancer les choses.

Je mets donc le J9 de côté durant quelques temps.

Histoire de garder un véhicule roulant, je refais avec un pote les freins de ma ZX, qui sont HS. Je ne comptais plus rouler avec, car elle est en fin de vie (une vraie dentelle). Mais j’arrive à refaire les freins pour 60 € (prix d’une paire d’étriers d’occase sur un forum, avec de bonnes plaquettes dessus), ce qui me permet de prolonger sa vie jusqu’au prochain CT (en 2017).

Grâce à cela, je peux monter souvent chez mes parents, pour travailler sur d’autres véhicules acquis après celui-ci, mais rien de nouveau du côté de Besançon et du J9.

Début juin, je suis à l’atelier de Vélocampus, et un homme vient nous donner des vélos dont il ne veut plus.

En discutant, j’apprends que cet homme est garagiste, qu’il cherche un bon vélo pour se déplacer en ville, et que c’est un ami de mes colocs. Il est déjà venu à la coloc (mais je n’étais pas là).

Le deal est vite fait : je lui trouverai un vélo s’il vient m’aider à redémarrer le J9.

Une semaine plus tard, il est chez moi… et le J9 tourne !

Voilà ce qu’il a fait :
- Il a débranché les bougie de préchauffe, et vérifié qu’il y avait du courant avec une simple ampoule de phare.
- Il a rebranché le fil d’arrivée du boitier sur la deuxième bougie plutôt que la première, et bien resserré l’écrou.
- Il a réamorcé avec la pompe au niveau du filtre à GO.
- On a branché le J9 sur sa voiture avec des pinces, car ma batterie était à nouveau déchargée après tout ce temps et ces essais.
- … et le J9 a démarré !

Autrement dit : il n’a quasiment rien fait de plus que moi. J’étais près du but. Il m’a confirmé que tout ce que j’avais fait jusqu’ici était bien, et que j’ai donc acquis les bons réflexes (grâce au forum). Il me manquait un tout petit peu de pratique. Je crois qu’il a simplement plus insisté que moi sur le réamorçage, et c’est ça qui a été vraiment décisif.

 

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