Une journée à Konstanz et Reichenau

Nous avons atteint nos trois premiers objectifs : suivre notre véloroute à l’Est de Besançon jusqu’à la frontière et visiter Basel, suivre ensuite toute la partie Suisse de cette même véloroute, et pour terminer arriver à Konstanz.

Nous n’allons y rester qu’une journée, car nos vacances ne sont pas infinies, et il nous reste un quatrième objectif qui sera de rentrer jusqu’à Besançon en traversant la Suisse et en passant par le Haut-Doubs.

Le programme de la journée sera composé de trois parties : le matin, balade en ville, l’après-midi, balade sur l’île de Reichenau, et le soir, retour en ville pour trouver un wifi et un Biergarten.

Balade en ville. Nous visiterons principalement la cathédrale, et quelques jolies rues piétonnes du centre ancien.

En fin de visite, nous localisons Alnatura et nous y faisons quelques courses.

Non loin de là, nous avons l’occasion de voir un vélo Peugeot avec des vitesses dans le moyeu sans dérailleur, et un frein arrière à rétropédalage. Si les vélos Peugeot pullulent chez nous, on ne voit en revanche jamais ce genre de modèle, typiquement destiné au marché étranger.

Un arrêt de bus chinois !

Une église, avec une cloche visible dehors, sur le parvis.

Il est temps, maintenant, de quitter le centre-ville en direction de l’île que nous voulons visiter.

Cette île est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2000, en raison de son patrimoine religieux. C’est également une zone très intéressante d’un point de vue écologique. La production de légumes et de fruits y est importante, mais l’agriculture intensive est évitée.

Pour nous y rendre, et pour en faire le tour, il existe bien évidemment des pistes cyclables, tout comme en ville. Voici quelques photos, de la petite astuce au grand aménagement.

Petite astuce : en mettant des pavés dans les carrés où sont plantés les arbres, on gagne de la place pour faire passer les vélos.

Autre astuce : pour maintenir une continuité cyclable dans une zone de travaux, on n’a pas hésité à neutraliser une voie aux voitures. Le jour où on verra ça chez nous, il pleuvra des chambres à air.

Concept : la Fahrradstraße, ou rue pour vélos. Techniquement, c’est une rue classique : les trottoirs sont pour les piétons, et la chaussée pour les véhicules. Seulement, un jeu subtil de sens unique et de coupures (franchissables par les vélos) en fait un itinéraire de transit efficace pour ces derniers, en empêchant toute circulation automobile de transit. La rue est autorisée aux voitures des riverains. Les autres respectent l’interdiction, étant donné qu’elles ne peuvent pas passer par là pour aller plus loin.

Grand aménagement : pour permettre aux cyclistes de passer d’un pont assez haut à la piste cyclable située en contrebas, on a tout simplement construit un colimaçon. C’est à la fois ludique et tout à fait efficace. Nous en avons vu au moins quatre.

Après avoir parcouru un très bel itinéraire cyclable (dont je ferai des photos au retour), nous voici sur l’île.

Un itinéraire est balisé pour en faire le tour à vélo. Il emprunte toutes sortes de chemins, pas toujours revêtus, mais toujous agréables. Il y a parfois de courtes montées, mais sans chargement nous n’y faisons même pas attention !

Nous nous arrêtons au bord de l’eau pour pique-niquer.

Tout à coup, nous voyons arriver… nos voisins du camping, en canoë.

Nous savions qu’ils allaient faire du canoë durant plusieurs jours sur le lac, mais nous n’imaginions pas, étant donné la taille de ce dernier, nous trouver au même endroit au même moment… !

« It’s funny », dit-il. Je trouve aussi !

Après le repas, la balade se poursuit. Nous contemplons la nature et visitons le patrimoine religieux.

Le long de l’itinéraire, il y a parfois des étals, sans surveillance, dans lesquels on peut se servir soi-même. La caisse est posée à côté, et le prix est indiqué. Ce n’est pas la première fois que nous voyons cela en Allemagne, puisque nous avions déjà vu ça l’année dernière en traversant des villages.

C’est basé basé sur l’honnêteté et la confiance. Par contre, ça a un inconvénient : il n’y a personne pour vous rendre la monnaie. Comme nous n’avons que peu de monnaie, et pas besoin de suffisamment de choses pour arriver à 10 euros, nous devrons nous contenter d’une barquette de tomates.

Nous suivons toujours l’itinéraire qui fait le tour de l’île, sans vraiment savoir où nous en sommes. Tout à coup, nous reconnaissons la piste cyclable par laquelle nous sommes arrivés. Nous avons donc fait le tour et nous rentrons.

Cette piste, parallèle à une route à fort trafic, passe sur une digue qui relie l’île au continent depuis 1838. C’est une zone intéressante, avec une faune et une flore assez riche. Il y a même une ruine aménagée en belvédère pour observer les oiseaux.

Arrivés sur le continent, nous avons l’occasion de traverser une zone de chantier. Chez nous, si l’on semble commencer à comprendre que couper un itinéraire cyclable durant un chantier n’est pas quelque chose de normal, on se contente au mieux de mettre un peu de tout-venant par terre pour faire un semblant de chemin aux cyclistes et aux piétons.

Ici, c’est tout le contraire et les photos montrent la qualité et la continuité de ce revêtement provisoire, ainsi que sa sécurisation.

Ceci dit, la première photo montre que même en Allemagne on peut rencontrer l’absurde panneau « Cyclistes, pied à terre ». Panneau dont nous n’avons d’ailleurs pas compris le sens ce jour là.

En fait, cette route semble être en cours de réaménagement. Et comme souvent, ça se fait en plusieurs fois. C’est ainsi que nous pouvons voir qu’un passage provisoire a été créé pour permettre à l’itinéraire cyclable de passer de l’ancien aménagement au nouveau.

Chez nous, dans ce genre de situation, le cycliste doit souvent se débrouiller comme il peut… ! C’est ainsi qu’en descendant à Chalezeule depuis Besançon, nous pouvions voir encore récemment, et durant plus d’un an, une piste cyclable toute neuve s’arrêter dans un cul de sac. Tandis que l’ancienne piste, pas encore supprimée, n’était plus accessible à moins d’escalader un talus de deux mètres de haut !

Encore un colimaçon dont je parlais précédemment.

Ce colimaçon et cette piste cyclable sur un pont de voie rapide pourraient donner des idées pour le pont de Beure…

En revenant en ville, nous faisons une petite halte au bord de l’eau. Les habitants aiment venir se détendre et s’amuser ici avec les enfants. Bien entendu, ils y viennent à vélo ou à pied.

J’allume ensuite mon PC au centre-ville, et trouve immédiatement un wifi ouvert. Ça semble décidément beaucoup plus facile en Allemagne et en Suisse qu’en France. Nous consultons nos e-mails et regardons quelques informations concernant la véloroute nationale Suisse n°5, que nous devrons prendre demain pour revenir sur la Suisse Romande, puis chez nous.

Après cette pause wifi, nous cherchons un équivalent au Biergarten que nous avions connu à Freiburg. Un endroit où l’on pouvait, en plein air, manger et boire de la bière.

Nous trouvons ce petit « Bistro » sympathique. On peut y manger et boire en plein air, c’est fleuri, et il y a même des enfants qui jouent dans un bac à sable pendant que les parents mangent et boivent.

C’est sympathique et même plus convivial qu’à Freiburg puisque c’est plus petit et nous pouvons discuter avec la serveuse qui, en plus, parle assez bien français.

Après le repas, nous quittons le lieu. Bien sûr, il y a en face un parking à vélos, où les vélos sont comme d’habitude peu attachés. On peut y voir celui-ci qui est plutôt joli.

La nuit tombe. Nous rentrons dormir au camping.

Bilan :

Une journée de balade calme et reposante. Nous avons parcouru une quarantaine de kilomètres, mais sans les bagages, et sur des itinéraires quasiment plats.

Après cette grande balade dans la vieille ville et dans la nature, et en plus sous le beau temps, nous devons partir. Mais nous avons vraiment envie de revenir dans cette région…

Suite : étape 8

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