Étape 7 – Orchamps – Besançon

IMGP6423Jeudi 20 août.

La nuit a été courte. En effet, il est totalement impossible d’envisager de dormir correctement au camping d’Orchamps, à cause du bruit de la circulation, et notamment des camions, sur la nationale.

Parfois, il est difficile de s’endormir dans certains campings à cause du bruit de la route, mais ici c’est pire : j’ai carrément été réveillé à plusieurs reprises en fin de nuit.C’est dommage. Ça m’ennuie d’écrire cela car ce camping ne mérite que des éloges. Il n’est pas cher, convivial, accueillant pour les cyclistes, pratique pour avoir l’électricité… Il serait dans mon top 3 de tous les campings où je suis passé s’il n’y avait ce problème de bruit contre lequel son personnel ne peut rien faire…

Il faudrait mettre un mur anti-bruit le long de la nationale, ou une limitation à 30 en face du camping à la belle saison…

Ce n’est pas grave. Je suis venu dormir ici en connaissance de cause puisque j’y avais déjà dormi avec Ai en 2017. Je savais que je ne dormirais pas bien, mais peu importe : la nuit prochaine, je dormirai confortablement dans le lit de l’appartement de Besançon.

Ce qui m’importait, cette nuit, c’était de pouvoir arriver, m’installer, me laver, et brancher mon téléphone facilement malgré mon heure d’arrivée tardive. Pour ça, c’était le camping idéal.

Voyez plutôt comme j’étais bien installé :

IMGP6408

L’abri pour cyclistes qui existait en 2017 a été ramplacé par ce Vitabri certainement plus solide. C’est ici que je me suis installé, et montant le strict minimum de ma tente.

Ce n’est pas la seule amélioration depuis mon dernier passages : les sanitaires sont neufs. Je mentionnais des toilettes turques dans mon récit de 2017. C’est fini.

IMGP6409

À côté de moi se trouve une tente où rien ne bouge.

Alors que j’ai bientôt terminé de remballer mes affaires, ça s’ouvre. Un couple fort sympathique en sort.

Je leur demande si je ne les ai pas réveillés cette nuit en m’installant. Si. Mais ils ne m’en veulent pas. Ils me disent que je suis arrivé tard. Je leur dis l’heure exacte et le kilométrage que j’ai fait hier. Cela ne les impressionne pas spécialement. Ils font un assez long voyage eux aussi. Mais avec des étapes plus courtes.

Après avoir bien discuté avec eux, je souhaite démarrer. Mais le personnel du camping n’est pas visible.

Il faudrait pourtant que je paye ma nuit. Ayant largement profité de l’abri à cyclistes, de l’électricité, et de la meilleure douche de tout mon voyage, c’est la moindre des choses.

Je regarde par ici :

IMGP6411

Tous les tarifs sont indiqués.

J’avais écrit dans mon récit de 2017 que le tarif était ridiculement bas.

C’est toujours le cas.

C’est 6 € pour la nuit pour un cycliste avec une tente.

J’ai de la monnaie.

IMGP6410

Je la mets dans la boîte, dis au revoir à mes voisins, et démarre.

La véloroute longe le canal. La maréchaussée est matinale. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je ne vais pas jouer au badaud curieux. J’avance.

IMGP6412

La véloroute quitte le bord de l’eau pour passer dans le village d’Orchamps. Par rapport à notre passage de 2017, c’est une nouveauté : fini le détour par Étrepigney, sur la petite départementale qui passait en contrebas de la maison de mon ancien prof de physique. Dommage pour lui, d’ailleurs. Mais ce n’est pas tout nouveau. J’ai fait un aller-retour à Dole à vélo avec des collègues en 2018 et c’était déjà comme ça.

IMGP6413

IMGP6414

IMGP6415

IMGP6416

IMGP6417

IMGP6418

Après Orchamps, la véloroute emprunte ce petit chemin qui a été revêtu d’un enrobé lisse.

À mi-chemin entre les deux villages, on a cru bon de mettre ces deux machins horribles au milieu de la chaussée :

IMGP6419

Je ne suis pas du tout pour ce genre de truc.

Déjà, à vélo, il reste relativement peu de place pour passer. Avec mes sacoches, c’est tout juste. Avec un trike ou une remorque (sauf monoroue) je devrais mettre une roue dans l’herbe. C’est idiot.

Ensuite, à quoi cela sert-il ? À éviter que des gens des villages passent sur la route ? À quoi bon ? On n’est pas en ville, ici. Sur ce genre de chemin, il passe au pire quelques tracteurs et voitures par jour. Ça ne met pas les cyclistes en danger. Je souhaite qu’on fasse un maximum de véloroutes partout, mais pas au détriment des riverains, sauf quand c’est absolument nécessaire.

IMGP6420

IMGP6421

IMGP6422

En fait, je me pose la question de l’intérêt de ce nouveau tronçon par rapport à l’ancien passage par Étrepigney. Il raccourcit un peu l’itinéraire. Ça, c’est plutôt bien. Mais il rajoute un peu de relief. Étrepigney constituait une bosse, mais probablement moins forte que le passage dans Orchamps et la redescente de l’autre côté.

Néanmoins, je trouve soudain quelque chose de très intéressant que je n’aurais pas vu si ce nouveau tronçon n’avait pas été créé :

IMGP6423

Un authentique Berliet de pompiers.

dk

Le même que mon Dinky Toys.

D’ailleurs, il manque l’échelle sur le toit et les deux dévidoirs, comme souvent sur le Dinky quand on le trouve en brocante…

IMGP6424

Mais il est en bel état.

IMGP6425

Tiens, les dévidoirs sont là, en fait… Ils sont dedans. Plus qu’à remettre une échelle, alors.

IMGP6427

Il est devant un hangar qui est grand ouvert, mais il n’y a personne.

Dedans, je vois ceci.

IMGP6426

C’est pratique, un hangar comme ça, pour faire de la mécanique. Le sol est plat est propre. Il y a de la place… Il faudrait que je me trouve ça, un jour.

Je vois passer une cycliste, dans le sens inverse du mien. Elle monte la forte pente que je viens de descendre. Elle ne va pas vite.

IMGP6429

Je repars. L’itinéraire rejoint la nationale pour la traverser et prendre le chemin de halage en face.

IMGP6430

Pour traverser, on doit passer sur le trottoir, le long du restau… Ce n’est pas terrible.

IMGP6431

Ensuite, on retrouve un chemin de halage classique en bel enrobé lisse.

IMGP6432

C’est très agréable. J’avance bien.

IMGP6433

IMGP6434

Je passe là où j’ai pique-niqué de nombreuses fois avec mon ancien prof de physique et ses élèves (ou anciens élèves)… et là où Ai a voulu passer dans le tunnel en 2017.

IMGP6435

IMGP6436

IMGP6437

J’arrive dans le Doubs. C’est marqué sur les panneaux.

IMGP6438

Me voici à Saint-Vit.

IMGP6439

J’aime bien ce passage, sur le planches. Il semble plutôt bien vieillir. C’est un aménagement qui a plus de 10 ans, maintenant.

Je prends à gauche pour rejoindre Saint-Vit. Je vais faire quelques courses.

IMGP6440

IMGP6441

IMGP6442

Ça monte pas mal : un peu avant d’arriver au village, et beaucoup dans le village lui-même…

IMGP6443

IMGP6444

IMGP6445

IMGP6446

Me voici à Biocoop. Je fais quelques courses, et mange mon petit déjeuner devant le magasin puisque je n’avais rien mangé ce matin.

IMGP6447

Je redescends jusqu’à la véloroute, non pas par le chemin où je l’ai quittée, mais un peu plus loin, au plus court pour prendre la direction de Besançon.

IMGP6448

Au loin, j’aperçois sur la véloroute deux cyclistes avec des remorques monoroues. Ils étaient au camping. Je les ai vus finir de se préparer quand je partais.

J’étais le dernier cycliste arrivé hier soir, et je crois que j’étais le premier parti ce matin.

IMGP6449

IMGP6450

IMGP6451

Je roule efficacement. Les deux cyclistes sont devant moi. Je les aperçois lorsqu’il n’y a pas trop de virages.

J’ai envie de les rattraper mais j’ai l’impression qu’ils roulent à la même vitesse que moi.

IMGP6453

Au niveau de ce pont, je force un peu tandis que la montée les ralentit. Je me rapproche.

IMGP6454

Après la bosse, je pédale dans la descente et me cale derrière eux.

IMGP6455

Je les suis comme ça jusqu’à Osselle, là où la véloroute franchit le canal sur le pont de la D13. Là, nous engageons la conversation. Ils me parlent de leur voyage, et je leur parle du mien. Apparemment, leur objectif d’aujourd’hui est le même que le mien : Besançon. Une étape tranquille, donc.

Nous redémarrons et roulons ensemble, en discutant.

IMGP6456

Nous franchissons la seule micro-difficulté de la journée : la petite bosse de Thoraise. Ils connaissent. Ils ont déjà eu l’occasion de passer ici dans l’autre sens.

IMGP6457

IMGP6458

IMGP6459

Montferrand…

IMGP6460

IMGP6461

IMGP6462

IMGP6463

Tout en discutant, nous approchons de Besançon.

À un moment, un cycliste de course face à moi gueule car selon lui je ne suis pas assez serré. Je roule de front avec le cycliste avec lequel je discute, mais je ne suis pas à gauche. Normalement, ça croise sans souci. Mais j’ai dû l’obliger à ralentir et faire baisser sa moyenne…

IMGP6464

IMGP6465

Nous voici à Besançon. Je vais quitter la véloroute juste avant le tunnel. Eux continuent à l’intérieur de celui-ci. Je crois qu’ils ont un hébergement, ou un endroit où manger, du côté de la Malate.

IMGP6466

Nous nous disons au revoir et je monte jusqu’au niveau de la route.

IMGP6467

IMGP6468

J’ai envie de passer par la ville, sans raison particulière.

IMGP6469

Place du Jura. J’aperçois des gens qui mangent devant la célèbre coloc du 4B où je connais pas mal de monde. En effet, ce sont des personnes que je connais plutôt bien. Je m’arrête dire bonjour et discuter un petit coup.

IMGP6470

Ensuite, je traverse le centre-ville. Attention : travaux.

IMGP6471

Le théâtre.

IMGP6472

La Grande Rue piétonne. Il n’y a pas grand monde.

IMGP6473

Le pont Schwint.

IMGP6474

Avenue Denfert-Rochereau je vois cette homme qui pousse un caddie plein de déchets.

Il y a quelques années, j’en croisait un régulièrement. Mais ça fait très longtemps que je ne l’ai pas vu. Je ne sais pas si c’est le même.

IMGP6475

IMGP6476

IMGP6477

Traversée de la rue de Belfort.

IMGP6478

IMGP6479

Une bande cyclable qui mène à l’appartement que je loue depuis quelques années avec Ai. Elle l’occupe à plein temps pendant que je vis principalement à la campagne pour travailler dans la maison.

Cette bande cyclable a une petite histoire.

Lorsque j’étais à l’Association Vélo Besançon, j’aimais bien relire les vieilles archives.

Un jour, en lisant le compte-rendu d’une vieille réunion au service voirie de la ville, je constate que le tracé d’une telle bande cyclable avait été décidé… mais jamais réalisé.

J’ai fait la remarque au service concerné… et cela a été suivi d’effets.

J’ignorais que quelques années plus tard je serais locataire ici et qu’elle constituerait donc l’itinéraire principal pour rentrer chez moi depuis la ville.

IMGP6480

Me voici dans l’impasse où se trouve l’immeuble.

IMGP6481

Je suis arrivé.

IMGP6482

Je range mon vélo dans le local prévu à cet effet, qui est juste à l’entrée de l’immeuble. C’est très commode. Ce fut une des raisons du choix de cet appartement, avec la proximité de la gare qui est très pratique pour Ai.

Je décharge une partie de mes bagages et j’entre, pour retrouver les deux principales occupantes de l’appartement.

20200820_135635

20200820_190942

L’après-midi sera consacré à quelques activités très simples : manger, lire, me reposer…

Bilan :

48 km parcourus, pour une étape aussi facile que courte. Presque une étape de repos après celle d’hier. Les plus gros reliefs ont été le passage par le centre de Saint-Vit et la montée jusqu’à l’appartement à l’arrivée.

Je suis content d’avoir roulé avec d’autres cyclistes durant une partie non négligeable de l’étape, et je suis content d’avoir vu quelques amis en arrivant et d’avoir retrouvé Ai à l’appartement.

Si j’avais tout fait d’une traite hier, j’aurais fait 234 km (en enlevant les 2 km d’aller-retour dans Saint-Vit). Il est clair que j’ai bien fait de m’arrêter à Orchamps. Je n’aurais pas été en état d’aller beaucoup plus loin. Ce matin, l’étape m’a paru facile, mais hier j’étais rincé. Mes jambes pouvaient largement faire plus, mais le reste n’aurait pas suivi.

Me voici de retour à Besançon. Je vais pouvoir régler quelques formalités sur place. Mais le voyage n’est pas terminé. Il faudra encore remonter jusqu’à la maison…

Ce contenu a été publié dans 2020 - Nozeroy, Lons-le-Saunier, Chauffailles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Étape 7 – Orchamps – Besançon

  1. André dit :

    L’arrivée à vélo à Besançon, sur l’Eurovélo 6, des 2 côtés, est vraiment incroyable : nous sommes dans la verdure et au bord de l’eau, jusque dans le centre historique de la Boucle du Doubs, qui mérite une visite. Il y a un potentiel touristique, qui n’est pas encore assez mis en valeur, pour permettre aux cyclo-voyageurs de découvrir la vieille ville. Mais des actions dans ce sens devraient bientôt voir le jour (du moins j’ose l’espérer).
    Le gabion installé au milieu de la route, entre Orchamps et La barre, est incongru et dangereux ! Il y a de ces aberrations.
    Petite déception : trop près de Besançon pour m’y arrêter (encore que sur 2 jours en aller-retour), le camping d’Orchamps, charmant et original, me semblait très calme et loin de toute nuisance sonore.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>