Étape 4 – Lons-le-Saunier – Saint-Boil (et brocante de Lons-le-Saunier)

20200816_095353Nous sommes le Dimanche 16 août.

Mon réveil a sonné tôt. Je me suis levé rapidement. J’ai bien dormi et j’aurais bien continué comme ça, mais aujourd’hui c’est brocante.

J’ai repéré l’adresse de la place où ça se déroule. Je m’y rends.

Depuis le camping, c’est rapide, en partie aménagé pour les cyclistes, et ça descend légèrement. Le trafic automobile est nul à cette heure-ci, un dimanche, en plein mois d’août. J’arrive sur place sans effort.

La plupart des brocanteurs n’ont pas déballé quand j’arrive. Il faut dire qu’il n’est même pas 7h30 alors qu’officiellement, ça ouvre à 9 heures…

La place est vaste. Les allées sont larges. Les chineurs sont peu nombreux et ça m’
étonne un peu. D’habitude je n’aime pas trop chiner avec un vélo à la main, mais là il y a tellement de place qu’il ne me gêne pas du tout.

Dès mon premier passage, je fais un premier achat. Un porte-clé à un prix modique. Ensuite, je repère immédiatement ces deux caisses de trains miniatures, qui constituent les deux premières photos prises avec mon nouveau téléphone.

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Ce sont des jouets des années 50. On voit qu’ils ont servi, et que l’état est très moyen.

En général, je demande toujours le prix de ce genre de carton. Mais jusqu’ici je n’en ai jamais acheté car les prix sont toujours à trois chiffres ou presque, et le contenu ne les vaut jamais ou presque. Certains brocanteurs devraient redescendre sur terre. Je ne suis pas spécialiste des prix des trains, mais mon père est collectionneur. Je sais donc reconnaître le matériel courant et ce qui ne l’est pas, et je sais que dans cet état là le matériel courant ne vaut pas très cher.

Là, en l’occurence, ce que j’ai sous les yeux est très courant.

Je demande quand même le prix. Je m’attends à entendre 100 € et à continuer mon chemin…

J’ai bien fait de poser la question, car la brocanteuse est très sympa et elle me dit qu’elle vend tout le lot (les deux caisses) pour moins du tiers de ce que j’attendais. Je suis donc intéressé, mais… comment l’emmener ?

Pour une fois que je trouve ce genre d’objet à un prix raisonnable, il faut que ça arrive quand je ne peux pas le ramener !

Il va falloir trouver une solution.

Je demande à la dame d’où elle est. Elle vient de la direction opposée à Besançon. Ça ne va pas.

Je lui explique ma situation.

Elle me suggère de demander à Pascal, un autre brocanteur, qui est de Besançon, s’il peut me ramener la caisse. Je le connais. Il déballe place Pasteur les mardis et vendredis. Mais je ne lui achète jamais rien. Je ne connaissais même pas son prénom jusqu’ici.

Je n’ai rien contre lui, mais il n’a jamais rien qui m’intéresse. La seule fois où il a sorti un objet qui m’intéressait (une 403 miniature à 5 €), je lui ai achetée. Mais c’est la seule fois, et je ne sais même pas s’il s’en souvient. Je n’ai donc pas trop envie de l’embêter. Ça serait différent si j’étais un client régulier chez lui.

Je continue à faire le tour…

Un peu plus tard, je vois que Pascal commence à faire le tour des stands de ses collègues. Quand il arrive sur celui de la dame aux trains, j’y reviens et j’entame la conversation. Comme ça, c’est elle qui lui demande. C’est ce que je voulais. Ils se connaissent bien, entre collègues.

Il est très sympa. Sans hésiter, il répond qu’il est d »accord de me ramener la caisse place Pasteur un mardi ou un vendredi, si j’arrive à tout mettre dans une seule. J’y parviens sans difficultés.

Problème résolu. Affaire conclue.

Ensuite, j’achète une boîte en fer pleine de vieux Meccano pour pas cher, et quelques autres bricoles encore moins chères (voitures Majorette de quand j’étais petit…).

Je vois d’autres trains mais je m’arrête là sinon ça va être compliqué…

Le Meccano, je me débrouille pour le vider dans ma caisse de trains, et à la place, dans la boîte, je range mes Majorette qui resteront avec moi durant le voyage.

Je tourne, je tourne…

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Il y a un brocanteur qui vend des vieux fourneaux en fonte. Il en a allumé un et sa femme fait des gaufres au feu de bois. J’en mange une, puis une deuxième.

Je discute avec un monsieur rencontré hier à Nozeroy qui cherche aussi des trains miniatures (mais pas les mêmes que ceux que j’ai achetés).

Après cela, une fois que tous les stands sont déballés et que je suis sûr d’avoir tout vu, je vais chercher ma caisse de trains là où je l’ai achetée, je la ramène sur le stand de Pascal, et je prends ses coordonnées. Sa femme semble inquiète car elle dit qu’il n’y a plus de place dans leur fourgonnette. Lui m’assure qu’il n’y a pas de problème. J’espère qu’il ne se trompe pas.

Une fois que c’est fait, je lui dis merci et au revoir.

Il est un peu plus de 9 heures. Je quitte la brocante et je reviens au camping.

Je remballe mes affaires.

En allant aux sanitaires, une sympathique jeune femme m’aborde.

Elle a vu le maillot Deliveroo que je porte quand je roule. Non pas que j’aime leur faire de la pub, mais il faut reconnaître que c’est un maillot de bonne qualité, confortable et pratique pour rouler.

Elle cherche du travail et elle a vu des offres d’emploi pour Deliveroo, mais comme elle vit à la campagne elle ignore ce que c’est. C’est pour ça qu’elle m’a abordé.

Je lui explique en détails : ça n’est pas un vrai emploi, c’est un truc à faire « en plus de » ou « en attendant » un vrai emploi. Je lui explique le principe, les avantages (quand même nombreux) et les inconvénients (moins nombreux mais plus importants).

Elle est très sympa et la conversation dure un certain temps. On parle d’autres choses. Elle me pose des questions sur mon voyage à vélo. Je lui parle du monsieur d’hier et de ses brevets de cyclotourisme. On parle de vacances et de tourisme tout court. À un autre moment, on parle de chats et d’autres animaux…

Après cette conversation fort sympathique, nous repartons chacun de notre côté.

J’ai fini de remballer.

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Je décolle.

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À la sortie du camping, j’ai face à moi la piste cyclable que j’ai ratée hier soir…

À ma gauche, elle me fait bien envie mais ce n’est pas du tout ma direction.

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À ma droite, je la prends par principe… mais elle s’arrête et il faut retraverser pour prendre la bande cyclable du côté droit…

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Je ne m »embête pas à chercher un itinéraire. Je prends exactement celui qui m’a amené à la brocante. Ça me rapproche de la ville.

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Alternance de pistes et bandes cyclables. Dans ce sens là, c’est plutôt bien fait. Dans l’autre sens, c’est assez foireux (et c’est dommage car c’est le sens montant).

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La piste cyclable s’arrête ici… Remarquez que le passage piéton est en face de la bande cyclable, et pas en face de la partie piétonne… et qu’il mène à un trottoir, comme tout passage piéton qui se respecte.

Ensuite, je dois continuer sur la chaussée mais comme il n’y a pas de voitures ça ne me dérange pas du tout…

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Maison de la Vache qui Rit.

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Je ne m »arrête pas pour visiter. Peut-être une autre fois.

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Je longe la brocante sans m’y arrêter. J’en ai assez fait le tour durant deux heures ce matin…

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Passage par la ville…

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Je tombe par hasard face à cette plaque.

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Renseignements pris sur internet, cet acte barbare s’est produit le jour de la libération de la ville. L’occupant, en partant, s’est vengé sur quelques civils en les fusillant dans la rue, et en mettant le feu à quelques maisons où se trouvaient des habitants dont certains y sont restés…

Je traverse un grand boulevard. Celui-là même où je m’étais pris une amende en voiture il y a une douzaine d’années… C’était peut-être même juste ici… Tout ça pour rentrer d’un entretien d’embauche qui n’avait pas été concluant.

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Je prends une rue qui doit me mener à la voie verte, que je pourrai suivre jusqu’à Chalon.

Ça monte mais il y a une bande cyclable tout à fait correcte et du bon côté.

Il ne manquerait vraiment qu’un jalonnement entre la voie verte d’hier et celle-ci pour que les choses soient parfaites. C’est étonnant que ça ne soit pas fait.

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Ce bâtiment intriguant mériterait une visite mais je n’ai pas envie de prendre le temps.

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Vu le nombre de vitres cassées, les crétins adeptes du vandalisme sont passés par là…

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Ah, tiens. On dirait que je suis arrivé à la voie verte…

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… mais je suis un peu trop haut pour sauter dessus depuis ici…

Je rebrousse chemin, prends la première à droite, et arrive près des voies ferrées.

À ma gauche, une rue avec de belles bandes cyclables, qui mène à la gare :

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À ma droite, la voie verte. J’ai trouvé l’entrée.

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Ces barrières mériteraient d’être enlevées. Ça passe tout juste avec les sacoches. Avec une remorque, ça doit être compliqué.

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La voie verte est très agréable, sous les arbres et avec un revêtement bien roulant.

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Assez rapidement, j’arrive au niveau d’un petit village où je tombe sur ceci :

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En contrebas de la voie, il y a ce bâtiment avec cette enseigne : Relais Vélos de Courlans.

Je descends et discute avec un homme très sympathique qui m’explique que l’association Vélo qui Rit est présente ici le dimanche, pour aider les cyclistes à entretenir leur vélo. C’est un atelier mobile, en quelque sorte.

Néanmoins, je suis surpris du peu de matériel qu’ils ont, alors qu’ils ont un local sur place.

Je souhaite acheter un câble de dérailleur, car le mien semble usé. On m’en trouve un, pour un prix très sympathique, mais je ne souhaite pas le changer tout de suite, car ce n’est pas pratique de faire de la mécanique sur un vélo chargé. Je verrai ça en temps voulu. L’important, c’est d’en avoir un avec moi.

Il est quasiment midi.

Il y a deux tables de pique-nique avec bancs. L’homme avec qui j’ai discuté et sa femme sont installés sur l’une d’entre elles, avec une jeune femme qui semble être une autre bénévole de l’association.

Moi, je m’installe sur l’autre, avec mon vélo appuyé contre.

Tout le monde sort son pique-nique.

Pendant le repas, forcément, j’entends la conversation qui se tient à la table d’à côté. Elle n’est qu’à deux ou trois mètres de la mienne.

Il est question de la nourriture bio.

La jeune femme a sorti son repas, dans des sachets de Biocoop ou d’un autre magasin de ce genre, et cela suscite de vives critiques de la part du vieux couple à côté d’elle…

C’est vrai que l’agriculture biologique n’a pas que des qualités. Elle a des aspects pervers aussi. On peut la critiquer. Ça ne me pose pas de problème lorsque les arguments tiennent la route.

Mais là, j’entends à peu près la totalité des contre-vérités, idées reçues, erreurs de logique et clichés débiles que j’ai pu entendre dans ma vie à son sujet.

« De toute façon, tout ne peut pas être bio, vu comme l’air et la pluie sont pollués. Sans parler des champs au bord des routes, etc. »

« Je connais une personne qui mangeait bio et qui n’arrêtait pas de nous emmerder avec ça. Elle a quand même attrapé une grave maladie. Maintenant, elle ferme sa gueule. »

« Le magasin, là, en ville. Quand ils lui livrent les légumes bio, ils posent les cagettes sur le trottoir, au bord de la route. Tu parles que c’est encore bio, après, avec les gaz d’échappement… »

« Et puis quand tu cultives en bio à côté d »un autre qui met des pesticides, tu crois que c’est bio ? »

C »est juste une sélection. Je ne me souviens pas de tout. Mais tout est du même niveau.

La jeune femme reste calme. Elle explique calmement que « bio » ne signifie pas « non contaminé par la pollution » ni « protecteur contre toutes les maladies » mais juste « cultivé sans produits polluants », et que plus il y aura de bio, moins le sol, l’eau et l’air seront pollués, dans notre intérêt et celui de notre environnement. Je ne me souviens pas non plus de tout ce qu’elle dit, mais ses explications sont justes, claires et concises et son ton est calme. Pourtant, ses interlocuteurs n’écoutent rien, et n’hésitent pas à lui couper la parole pour asséner leurs conneries sur un ton ironique et presque moqueur. Je crois qu’il n’y a rien que déteste plus que ça, comme attitude… tous ces gens ignorants qui, au lieu d’écouter ceux qui savent, s’appuient sur leur ignorance comme si c’était une science, et ironisent en se croyant plus malins que les autres. Ils sont nombreux. J’en ai dans mon entourage.

Personnellement, je sais que je suis ignorant dans certains domaines. Mais dans ce cas, je ferme ma gueule, j’écoute ceux qui savent, et éventuellement je pose des questions. C’est comme ça qu’on devient moins con…

J’hésite à apporter mon grain de sel, mais je préfère ne pas m’en mêler. De toute façon, tous les arguments justes ont été dits, sans être écoutés. Je ne sais pas quoi dire de plus. Et puis, avec un maillot Deliveroo sur le dos, je ne sais pas si je suis hyper crédible en défenseur du bio…

Pendant ce temps là, la pluie arrive. Pas grand chose. Quelques gouttes. Ça ne perturbe pas mon repas.

Je termine, passe aux toilettes et me lave les mains dans le local. Je constate qu’il est totalement vide à l’exception de quelques tables et chaises… Ça ressemble plus à une petite salle polyvalente qu’à un relais vélo. C’est étonnant.

Je remballe tout, et remonte sur mon vélo. Je dis au revoir à toutes ces personnes bien sympathiques (car même les deux « anti-bio » ont été très sympas avec moi).

Je démarre, mets un coup de pédale… et m’arrête immédiatement car la pluie aussi démarre ! Une grosse averse ! De grosses gouttes.

Tout le monde fonce se réfugier dans le local. J’y entre carrément avec mon vélo. Pas le temps de demander si j’ai le droit, et puis c’est un relais vélo…

Jusqu’à hier soir, j’avais encore les housses de pluie sur mes sacoches… pour rien puisqu’il n’a pas plu du tout hier, et très peu avant-hier.

Je me suis décidé à les enlever et à les ranger ce matin en partant. Donc forcément, aujourd’hui il pleut. C’est toujours comme ça.

Je les remets en place, enfile ma veste de pluie, dis au revoir pour de bon, et repars sous la pluie (qui s’est légèrement calmée mais n’a pas cessé totalement).

Elle cessera progressivement.

Assez rapidement, j’arrive à ce croisement.

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Le chemin face à moi me donne envie d’aller tout droit, mais la signalisation indique que l’itinéraire se poursuit sur la route. Je la suis.

Ça ne dure pas longtemps. Je retrouve rapidement une voie verte sur une plate-forme d’ancienne voie ferrée.

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L »itinéraire d’hier s’appelait « Voie PLM ». Aujourd’hui, ça s’appelle « Voie Bressane », et pour cause : elle traverse la Bresse.

La Bresse est une région qui n’a pas d’existence administrative, et dont j’ignore donc les limites exactes. Ce que je sais, en revanche, c’est que Louhans est dedans… tout comme, bien évidemment, Bourg-en-Bresse.

Je fonce droit (ou presque) sur Louhans.

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Évidemment, comme à chaque fois que je roule sur une ancienne voie ferrée, je vois et prends en photo un certain nombre d’anciennes gares et autres maisons de garde-barrières.

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J’aperçois bientôt ma première ferme typique de la Bresse : en briques, avec des poutres apparentes dans les murs extérieurs, et avec une avancée de toit adaptée au séchage du maïs.

J’aime beaucoup ces maisons. J’adore la vieille pierre, mais la brique c’est beau aussi, et l’architecture de ces fermes est bien conçue.

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J’arrive devant ceci :

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C’est la première fois que je vois une chose pareille au bord d’une voie verte.

Ce n’est ni plus ni moins que la tombe de la voie ferrée.

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C’est triste.

Encore une fois, je pense à toutes ces voies ferrées disparues au profit de la route.

Certes, ça fait de belles voies vertes (et heureusement qu’on les transforme en voies vertes pour qu’elles servent à quelque chose). Mais je préfèrerais que le train soit davantage utilisé, et que la route le soit beaucoup moins. Si le trafic routier était raisonnable (comme il l’était à l’époque où ces trains circulaient), on n’aurait pas besoin d’isoler les cyclistes sur des voies vertes. La voie verte n’est pas une fin en soi mais un moyen de permettre aux usagers non motorisés de se déplacer, dans un monde où le trafic routier est devenu tout sauf raisonnable.

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J »arrive à Louhans. Par moments, l’itinéraire n’est plus en site propre. Il est matérialisé au sol par des pictogrammes et des chevrons.

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Je reconnais, en la traversant, la route sur laquelle je passe en voiture quand je viens à la brocante de la Grange Rouge.

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L’itinéraire continue, mais un panneau est dissimulé par la végétation.

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Petit arrêt…

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C’était la pause « élagage ».

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Lorsque l »itinéraire repasse en site propre, les barrières sont un peu contraignantes.

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La voie verte passe sur un trottoir.

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Je n’aimerais pas un tel aménagement en milieu urbain dense, pour faire des trajets réguliers. Mais ici, dans ce contexte, pour une fréquentation occasionnelle, pourquoi pas. Au moins, c’est sécurisant pour tous les usagers y compris les personnes fragiles.

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Rétrécissement…

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Vestiges ferroviaires.

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Court passage en stabilisé, agréable et bien roulant.

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Encore un passage sur trottoir, vraiment étroit et avec des bordures peu adaptées (il faudrait un vrai seuil zéro).

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Plutôt que de déranger la piétonne, je ne prends pas ce bout de trottoir et traverse au plus court, en diagonale sur la chaussée.

La voie verte repasse en site propre sur l »ancienne voie ferrée.

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Comparé aux étapes précédentes, celle-ci est bien plus facile puisqu’elle est totalement plate. Par contre, la contrepartie, c’est l’absence totale de paysages pouvant comporter le moindre intérêt. Heureusement qu’il y a quelques bâtiments et activités le long de la voie pour se divertir…

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C’est donc un point commun entre l’itinéraire de ce voyage et l’Eurovéloroute 6 : le paysage est beau tant qu’on est en Franche-Comté, mais perd à peu près tout son intérêt dès qu’on arrive en Bourgogne, et jusqu’à Châlon-sur-Saône.

Néanmoins, je ne suis pas mécontent. Dans l’ensemble, c’est quand même plutôt agréable, et très facile. Ça repose les jambes par rapport aux étapes précédentes, et ça permet d’avancer vite car çe ne fait pas de détours inutiles. Je préfère ça à l’EV6 entre Dole et Chalon qui n’est pas plus passionnante et fait tout de même des détours inutiles alors que tout le secteur est plat…

Le ciel est nuageux mais il se dégage un peu.

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Je passe à l’intérieur de cette halle, située au bord de la voie, en pensant y trouver de l’eau… il n’y en a pas. Mais je trouve un robinet juste un peu plus loin et remplis mes bouteilles.

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Les barrières comme celle visible ci-dessous sont assez nombreuses, et pénibles. On dirait qu’elles sont juste assez longues pour être gênantes. Si elles étaient un tout petit peu moins longues, ça irait.

Au moins, elles sont assez largement écartées, et je pense que n’importe quel vélo, y compris avec remorque ou autre, peut passer. Mais on est obligé de ralentir (donc de relancer) et de traverser certains carrefours à l’oreille. Je déteste ça.

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Je sais qu’à un moment je croise l’itinéraire que j’avais suivi par des petites routes pour aller aux vendanges en 2015, mais je ne saurais pas dire exactement où cela se produit. Dans mon récit de ce jour là, j’avais indiqué avoir croisé une voie verte à Branges, mais je n’avais curieusement pas fait de photo. Peut-être l’avais-je vue trop tard, et je n’avais pas voulu faire demi-tour…

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Je trouve que je n’avance pas assez vite et que je manque d’énergie… Je réfléchis. Je pense que ma selle est trop basse.

Je m’arrête, la remonte de plus d’un centimètre, et repars.

J’ai beaucoup plus d’énergie et j’avance mieux.

Cela m’étonne. Comment ne m’en suis-je pas rendu compte plus tôt ? J’ai quand même déjà pas mal roulé avec ce vélo (la balade d’avant le confinement, une autre balade de 60 km en juillet, les trois premières étapes de ce voyage…) donc j’aurais dû m’en rendre compte…

Ou alors elle est descendue toute seule, progressivement ? Ça pourrait être une explication. Il faudra que je surveille ça.

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Parfois, l’itinéraire n’est plus en site propre. Il emprunte des petites routes. Mais je ne croise aucune voiture.

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Même s’il n’y a pas beaucoup de paysages, il y a des coins charmants… Ce n’est pas un secteur désagréable, loin de là.

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Ici, j’ai le droit de rouler à 90 puisqu’il y a un séparateur central :

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Néanmoins, je m’abstiens. Il faut savoir rester raisonnable.

Bon, les gens, quand est-ce que vous allez arrêter de peindre des vélos pour les mettre en décoration ? Un vélo, c’est fait pour rouler.

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Une photo qui montre bien que les barrières sont contraignantes. Impossible de passer ça sans ralentir et relancer… et quand on est chargé, relancer, ça demande de l »énergie. Ce n’est pas de perdre de la vitesse ou du temps qui me dérange. Elle est toute relative, ma vitesse. C’est la fatigue inutile engendrée, et le danger quand je suis obligé de m’engager dans les carrefours à l’oreille parce que je dois regarder à quelle distance de la barrière passent mes sacoches.

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Il y en a vraiment beaucoup, de ces barrières. C’est pénible.

Une maison de garde-barrières, en cours d’isolation par l’extérieur.

Merde ! C’est moche. Ça lui fait perdre tout son charme et son aspect de maison de garde-barrières.

Oui, mais ne pas l’isoler c’est synonyme d’habiter une passoire énergétique. Écologiquement et économiquement, c’est nul (à moins d’être insensible au froid et de ne pas chauffer…).

Alors que faire ? L’isoler par l’intérieur ? C’est juste impensable, vu la taille de la maison…

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Je continue ma route en songeant à ce problème. À une époque, j’aurais aimé acheter ce type de maison, mais après réflexion ça ne m’aurait pas convenu du tout. Une ancienne gare ou une halle à marchandises à transformer en maison, oui, carrément. Mais pas une maison de garde-barrières. C’est bien trop petit.

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Il y a de jolis bâtiment, dans ce secteur. J’aime bien cette tour.

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Je n’ai pas croisé beaucoup d’usagers sur cette voie verte. Je commence à en croiser un peu plus à partir d’ici. Je suis à portée de vélo de Chalon pour un promeneur d’un jour ou un sportif…

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Tiens, un J9 de pompiers…

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Ah non ! J7 ! Avec la végétation derrière, je me suis fait avoir.

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Il n’a pas l’air trop attaqué. Il mériterait d’être sorti de là et mis à l’abri…IMGP5894

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Quand il n’y a rien à faire dans une ligne droite, on s’occupe comme on peut…

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Un endroit qui paraît sympathique, mais je ne fais pas de pause.

J’ai envie d’avancer.

J’avais repéré deux vide-greniers au sud de Chalon : un à Varennes-le-Grand, et un à Saint-Marcel, mais ça m’obligerait à quitter la Voie Bressane et finalement j’ai envie de la suivre jusque dans Chalon pour la connaître jusqu’au bout.

De plus, à l’heure où j’arrive il est fort probable que les exposants soient en train de remballer. Je pourrais peut-être faire le premier vide-grenier mais pas le deuxième.

Je laisse tomber. J’ai fait de belles trouvailles ce matin. Ça suffit.

Je reste sur l’itinéraire cyclable. Cap sur Chalon.

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Le paysage commence à se faire péri-urbain…

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J’arrive aux abords de Chalon.

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Ça, c’est joli. Si j’avais quitté la Voie Bressane, je ne l’aurais pas vu.

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Voie verte sur trottoir…

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…et fin complètement foireuse. Moi, je dois prendre à gauche.

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Bandes cyclables correctes.

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Rues tranquilles…

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L’itinéraire s’engage dans un petit parc bien agréable.

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L’enrobé s’arrête. L’allée du parc est en stabilisé. Normalement j’aime ça, mais je viens juste de croiser un abruti en voiture qui est passé dessus à toute allure en soulevant un énorme nuage de poussière alors qu’il y a de nombreuses personnes au bord du chemin et du plan d’eau…

Je m’engage en essayant tant bien que mal de ne pas trop respirer la poussière.

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Elle se dissipe. Le chemin est agréable.

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Une boîte à livres. Rien qui m’intéresse.

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Retour sur de l’enrobé.

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« Cyclistes, pied à terre ! »

Ça faisait longtemps ! C’est la première fois de ce voyage !

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Quelle en est la raison, cette fois ?

Tout simplement la hauteur de la voûte sous laquelle je m’apprête à passer !

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Eh bien je peux vous affirmer que ça passe très bien en restant sur le vélo, penché en avant tout en tenant le guidon d’une main pour prendre une photo, et ce malgré les pavés irréguliers du sol…

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Bon, certes, la photo est un peu floue… mais je n’ai pas mis pied à terre.

La première partie de la voûte est en pierre. La deuxième est une sorte de gros tuyau… La route au dessus a été élargie.

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Un camping est indiqué… mais je n’ai pas envie de m’y arrêter.

À la base, mon objectif de ce soir était Chalon, avec les vide-greniers. Mais en y réfléchissant bien, je suis arrivé un peu tard pour ceux-ci mais trop tôt pour m’arrêter et dormir ici. Je pourrais continuer à rouler, et ainsi prendre de l’avance sur l’étape de demain. Ça n’est pas une mauvaise idée car demain j’aurai du relief en fin d’étape…

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Je me croirais à nouveau en rase campagne, mais ce n »est qu’une illusion. Chalon est tout près…

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… la preuve :

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Cette fois, je décide de ne plus trop suivre le jalonnement. J’ai suivi la voie Bressane jusqu’à l’entrée de la ville. Je suis arrivé au bout. Ça me suffit. Je ne suis pas là pour étudier le jalonnement cycliste de la ville elle-même. Ça, Judith s’en charge (vous avez entendu parler d’elle si vous avez lu mon récit de 2017 avec Ai).

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Je vais plutôt chercher un endroit où boire un coup. Même si je ne dors pas à Chalon, je peux me permettre de fêter le fait d’avoir atteint l’objectif initial de ce voyage : parcourir intégralement l’itinéraire de chez moi à Chalon par le Haut Doubs et le Jura, tout en faisant les brocantes.

Je vais boire un Panaché et repartir. Ça me rappellera quand j’avais roulé avec une Allemande nommée Judith (elle aussi) en 2013. Nos routes s’étaient séparées dans cette ville, en buvant un panaché, et comme il n’était pas tard nous avions continué à rouler, moi sur l’Eurovélo 6 et elle sur la voie verte en direction de Cluny, que je vais justement prendre aujourd’hui.

Je cherche un bar. Mais il n’y a rien à l’horizon.

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Je vois un établissement avec une terrasse. Deux hommes sont assis à une table. Je vais donc pouvoir boire un coup. Je m’arrête, verrouille le vélo, fouille dans mes sacoches pour trouver mon portefeuille, décroche mon téléphone, mets mon masque, marche vers l’établissement… devant ces deux hommes qui ne réagissent pas.

Puis, au moment de passer la porte, un bras m’en empêche.

C’est l’un des deux hommes.

« Je fais pas bar ! C’est un restau, ici. »

C’est le patron…

Je lui fais remarquer qu’il aurait pu me le dire plus tôt, avant que je sorte tout, mais il me dit qu’il ne pouvait pas deviner. C’est vrai qu’un cycliste avec 4 sacoches qui s’arrête devant sa terrasse un dimanche à 18 heures, ça doit probablement être un ramoneur, ou un technicien Free qui vient installer la fibre chez son voisin…

Pas grave. Je leur souhaite quand même une bonne fin de journée, et continue ma route en direction du centre-ville.

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Je traverse les rues, piétonnes ou non, du centre-ville. Pas de photos car je suis pressé. J’ai soif. Mais tout est désert. C’est surréaliste.

Que les magasins soient fermés le dimanche, c’est plutôt normal. Surtout le week-end du 15 août. Mais les bars, c’est plus étonnant…

Je finis par en trouver un ouvert, avec une grande terrasse.

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J’ai ma récompense de fin d’étape. Un grand Panaché. Aujourd’hui, un suffira.

Bon. Maintenant, qu’est-ce que je fais ?

Plus j’aurai fait de kilomètres ce soir, moins j’en aurai à faire demain… logique, non ?

Alors je ne traîne pas inutilement. Je paye ma boisson et démarre par la petite rue derrière le bar.

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En utilisant mon téléphone et les panneaux, je m’oriente en direction de la célèbre voie verte qui quitte Chalon pour Mâcon via Givry et Cluny.

Je l’ai déjà empruntée en 2017 avec Ai, mais c’est l’itinéraire le plus simple pour aller chez Antoine, et ça ne me dérange pas du tout de la reparcourir car elle était vraiment agréable…

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Dans Chalon, il y a toujours ces signalisations débiles… Ça n’a pas changé depuis 2017…

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On fait des aménagements cyclables sur les trottoirs (ce qui n’est pas conforme aux recommandations du CEREMA, car c’est dangereux pour les piétons) et ensuite, pour se donner bonne conscience, on les qualifie de « promenades » alors que ce sont des aménagements urbains pour un usage quotidien, et on rappelle que les piétons sont prioritaires (ce qui est, de toute façon, le cas partout).

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Ce panneau là est encore pire que le précédent :

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Bien sûr, on va descendre du vélo à chaque croisement… Est-ce qu’un cycliste a déjà obéï à ce panneau depuis qu’il a été posé ?

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Je quitte la ville. Il y a des panneaux. Je sais où je vais.

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Mais c’est quoi ça ?!

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Je ne sais pas ce que c’est que cette barrière, mais c’est la manière dont elle est posée qui me choque. Quel travail de merde ! Ce n’était pourtant pas difficile de cimenter proprement pour faire un raccord avec l’enrobé (et de découper celui-ci proprement au préalable). Même moi qui ne suis pas du métier, je saurais faire ça mieux…

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Il y en a une autre un peu plus loin… pas mieux…

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Ces endroits ne me disent rien. Je ne me souviens pas trop si j’étais passé par là avec Ai…

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Par contre, là, je reconnais l’endroit. C »est le début de la vraie voie verte.

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Ce bâtiment, je m’en souviens. Je l’avais déjà pris en photo. C’est écrit « école de filles » (et « école de garçons sur l’autre partie »).

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Deuxième chat de la journée…

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Quoi ?!

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Les mêmes barrières pénibles qu’entre Louhans et ici !?

Je ne me souviens pas de les avoir vues en 2017…

Après vérification dans mon récit de l »époque, il y en avait déjà des similaires et elles n’avaient pas l’air d’être spécialement mieux que celles-ci, alors je ne sais pas pourquoi je ne m’en souvenais pas. Peut-être qu’en fait, c’est une question de fréquence. S’il y en avait une de temps en temps, je n’y penserais même pas, puisqu’elles ne gênent pas le passage. C’est leur nombre important depuis Louhans, avec les relances qu’il implique, qui est pénible.

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Je reconnais un pont sous lequel j’avais marqué une pause avec Ai pour manger.

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Tiens, des voitures anciennes…

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… et d’autres…

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… et encore d’autres…

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… et encore une dernière.

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Sympa, ce garage. Je ne me souviens pas de l’avoir vu en 2017. En tout cas, il n’y a pas de photos dans mon récit.

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Je roule, je roule, je roule…

Je ne fais quasiment aucune photo. Je ferais probablement les mêmes qu’en 2017 donc ça ne servirait pas à grand chose.

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Après avoir déjà bien roulé, je m’arrête à cette table de pique-nique et mange mon repas du soir.

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Après manger, je continue ma route. Je n’ai pas encore bien décidé où j’allais dormir. Ça n’est pas vraiment un souci. Dans ce secteur il y a des campings.

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Je jette un œil à ce panneau. Il y a un camping à Colonge, sur la commune de Saint-Boil… Je n’en suis pas très loin.

Je roule encore quelques kilomètres.

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« Le Moulin de Collonge ». C’est le nom du camping. Il est indiqué.

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J’arrive à Collonge.

Je quitte la voie verte en direction du village.

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C’est très joli.

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Le moulin est indiqué par des petits panneaux…

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J’hésite face à ces panneaux…

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Le panneau « camping », à votre avis, il indique le chemin devant moi, ou celui à gauche… ?

En France, ça peut être l’un ou l’autre. Vous l’avez bien vu hier avec le panneau qui indiquait la voie verte… Il était placé comme ça et il fallait prendre à gauche… Mais ici, quelque chose me dit que ça pourrait bien être tout droit… sans certitude… et c’est ennuyeux, car devant moi ça descend fortement. Très fortement. Ça veut dire que si j’y vais pour rien, il faudra tout remonter.

J’hésite.

J’avance un peu et aperçois quelque chose qui pourrait bien être le moulin, puisqu’il y a un cours d’eau, et qui pourrait bien être un camping puisqu’il y a des véhicules autour… Allez, j’y vais…

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Je dévale la pente.

C’est ici !

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Le moulin semble être très beau, et le camping est installé juste à ses pieds. C’est rare de voir l’accueil et les sanitaires d’un camping dans un bâtiment en vieilles pierres (et en plus, rénovée très proprement).

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Par contre, l’accueil est fermé, et je ne vois personne à qui demander un renseignement. Pas d’employé ou autre. Pas de sonnette pour les gens qui arrivent après la fermeture de l’accueil…

Je choisis un emplacement et m’y installe.

La pluie arrive.

C’est ennuyeux.

Rouler sous la pluie, ça n’est pas très gênant.

Monter la tente sous la pluie, c’est beaucoup plus gênant.

J’attends. Je passe un coup de fil à Antoine.

Je vais aux sanitaires puis j’attends devant l’accueil. Ainsi, je suis à l’abri et je peux me signaler au personnel si quelqu’un passe. Je reste là un certain temps. Aucun employé ne passe. La pluie finit par se calmer.

Je retourne à mon emplacement et monte la tente.

Je prends ensuite ma douche quotidienne, mais là c’est vraiment problématique : l’eau est froide !

Elle est chaude pendant quelques instants, puis froide pendant un long moment, puis à nouveau chaude pendant un court instant… C’est très désagréable.

Je n’ai pas de prise sous la main pour recharger mes téléphones, et ça aussi ça me déplaît. Il va falloir économiser les batteries demain car j’en aurai besoin lorsque j’aurai quitté la voie verte pour aller en direction de chez Antoine.

Bilan :

Une centaine de kilomètres de plus. C’est mieux que les jours précédents, surtout en sachant que je ne suis pas parti très tôt pour cause de brocante. Mais comme c’était plat et donc facile, je n’ai pas beaucoup de mérite. Même mes vitesses qui passent mal ne m’ont pas (trop) dérangé.

Au total, j’en suis donc à 273 km depuis mon départ. Ça reste très modeste.

À part ça, j’ai toujours mal aux pieds à cause de mes chaussures, mais c’est surtout handicapant quand je marche. En pédalant, je ne le sens pas trop, heureusement.

Mes coups de soleil au dessus des genoux ne se sont pas arrangés. L’élastique de mon cuissard, en frottant sur ma peau, a même provoqué une grosse cloque d’environ 8 cm de long et 1 de large, sur ma cuisse droite. Pas grave. Ça va bien disparaître tout seul. Ça ne fait pas plus mal que le reste du coup de soleil… Il faudrait prévoir de racheter de la crème solaire. J’y ai bien sûr pensé en partant de chez moi. Elle figurait dans ma liste. Mais je n’en avais pas. J’aurais dû en chercher à Pontarlier, mais à ce moment là la météo ne laissait plus trop penser que j’allais en avoir besoin…

Sinon, tout va bien. Je suis très content d’être reparti à vélo et d’être arrivé jusqu’ici. Je suis très content de mes achats de ce matin. Je suis très content d’arriver chez Antoine demain. Quoi d’autre ?

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Une réponse à Étape 4 – Lons-le-Saunier – Saint-Boil (et brocante de Lons-le-Saunier)

  1. Racine André dit :

    Bonjour Adrien, Cet été j’ai fait un voyage entre Besançon et Le Creusot, en passant par Lons-Le-Saunier pour tester la voie bressane, que je voulais découvrir. Dans votre récit, bien écrit et illustré, j’ai revu de nombreux passages empruntés. J’ai trouvé le tronçon entre Louhans et Chalon un peu monotone. Le fléchage est globalement bien fait. Mon parcours s’est déroulé en 2 étapes : Poligny et Louhans, dans 2 campings agréables et très bien tenus. Itinéraire les plus intéressants : entre Besançon et Louhans (via le vignoble jurassien et Baume Les Messieurs) ; entre Chalon et Ecuisses (via Mercurey). A Lons Le Saunier, le balisage se perd et comme vous, j’ai loupé l’embranchement sur la voie verte (mais est-il indiqué ?). Merci pour vos récits et témoignages.

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