Étape 4 : Mulhouse – Huningue

Après une journée de repos, nous quittons Mulhouse. Il n’avait pas plu durant notre première nuit dans cette ville, mais il a plus durant la seconde. Nos bâches ont parfaitement rempli leur rôle et toutes nos affaires sont restées sèches.

Il est temps de remballer tout cela.

Ça y est. C’est fait.

Nous partons.

Pour quitter Mulhouse, nous reprenons toujours notre véloroute favorite. Mais tout comme l’année dernière, elle s’arrête brusquement, car elle n’est pas terminée, et visiblement les travaux n’ont pas avancé d’un seul centimètre en un an ! Au moins, à Montbéliard, on pouvait voir que du travail avait été fait…

L’année dernière, nous nous étions perdus à cet endroit. Cette fois, nous décidons de suivre à la lettre un marquage tracé au sol à la bombe de peinture par l’association de cyclistes locale. Nous aurions dû faire ainsi l’année précédente. Ce jalonnement artisanal nous mène sans hésitation jusqu’à un pont où l’on tombe sur des panneaux mis en place par le Conseil Général. Nous les suivons.

Tout à coup, il n’y a plus aucun panneau. Par contre, il y a devant nous un chemin de halage, à l’abandon mais apparemment praticable, et qui doit, si j’en crois mon instinct et ma carte, nous mener à la suite de la véloroute.

Nous choisissons de l’emprunter, en espérant simplement qu’il ne soit pas coupé.

Le long de ce chemin, il y a une casse. Ça donne l’occasion de faire une photo amusante.

Il s’avère que j’avais raison de suivre ce chemin, car il est tout à fait praticable à vélo, n’est pas coupé, et finit par déboucher sur un petit passage goudronné qui rejoint une intersection.

De là, on arrive quelques mètres en contrebas sur… la suite de la véloroute, que nous connaissons déjà, mais que nous avions eu tant de mal à trouver l’année dernière.

Je conseille donc à tout cyclotouriste passant par Mulhouse d’utiliser ce chemin plutôt que de se perdre dans les petites rues.

Nous continuons et arrivons à la fameuse bretelle d’intersection avec la piste menant à la véloroute du Rhin. Cette fois, contrairement à l’année dernière, nous ne bifurquons pas.

Nous allons enfin découvrir la suite de l’Eurovéloroute 6 !

À quoi ressemble la fameuse Passerelle des Trois Pays ? Et la véloroute en Suisse ? … Des questions dont nous aurons bientôt la réponse.

Pour aujourd’hui, l’objectif est simple : atteindre la frontière. Nous connaîtrons ainsi la totalité du tronçon français de notre véloroute, à l’est de Besançon.

Nous passons une passerelle, jolie mais pas toute neuve.

Un petit passage souterrain sous une route.

Un autre.

Un petit animal sympathique qui traverse devant moi.

Et tout à coup, voici la première grande surprise ! La véloroute est en sable ! Bien sûr, je savais que les pistes cyclables en sable existaient (par exemple, la Coulée Verte vers Belfort, que nous avons déjà prise), mais je n’aurais pas pensé en trouver sur l’Eurovéloroute 6, surtout en France, sur des tronçons terminés.

Ceci dit, ce sable est très roulant et le chemin est plutôt lisse. Il n’y a ni trous, ni cailloux, et c’est tout à fait agréable à vélo. Même beaucoup plus que certains courts tronçons dans le Doubs où le département a conservé le vieux bitume qui existait déjà.

Joli pont.

Nous roulons sous un temps menaçant mais il ne pleut pas. Par contre, le chemin est mouillé des pluies de la nuit.

Une petite pause.

Nous passons devant une petite centrale hydro-électrique et photovoltaïque.

Parfois, le chemin est assez étroit, comme ici avec le passage sur ce pont qui doit faire 1,5 m de large. Ça change des tronçons de voie verte en enrobé de 3 mètres de large qu’on connaît chez nous. Mais ce n’est pas spécialement gênant, tant que cela reste roulant.

Le seul vrai défaut du sable, c’est que c’est salissant. Lorsque c’est sec, ça recouvre le bas des vélos d’une poussière blanche, et lorsque c’est mouillé ça donne ça…

Il ne nous restera plus qu’à laver la bâche de la remorque ce soir…

Le long du chemin, il y a une sorte de cabane en bois qui permet d’observer la nature. Nous nous y arrêtons quelques minutes et voyons effectivement des oiseaux et également des biches.

Il y a aussi, le long de ce même chemin, des indications concernant les planètes du système solaire, mais nous ne prenons pas le temps de les lire. Il faut tout de même avancer.

Nous arrivons finalement à notre objectif : la frontière, et la Passerelle des Trois Pays.

Ici, trois villes et trois pays se touchent, séparés par l’eau mais reliés par des ponts et des passerelles.

Il y a la ville de Huningue, en France, la ville de Weil am Rhein, en Allemagne, et la ville de Basel, en Suisse.

Ai a repéré un camping à Huningue, juste à côté de la véloroute et de la passerelle. Nous choisissons d’y camper car c’est plus simple pour nous de rester dans une zone francophone et où l’on paie en euros. En plus, il n’est pas cher (deux nuits pour 20 euros, tandis qu’à Mulhouse c’était le prix d’une seule…).

Nous montons la tente et sortons les bâches, car il tombe quelques gouttes.

Ai cuisine à l’abri.

Bilan :

Une étape, courte, facile, et tranquille, au cours de laquelle nous avons eu le plaisir de découvrir un tronçon de notre véloroute que nous ne connaissions pas encore.

Nous avons parcouru 40 km, ce qui fait un total de 232 km depuis le début des vacances (les kilomètres effectués dans Mulhouse sont inclus).

Suite : deux jours entre trois villes et trois pays

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