Un petit tour à Nancy : encore une histoire de vélo et de J…

IMG_20200115_141248Je crois qu’il existe un lien entre les J9 (ou J7) et les vélos. Vous ne pensez pas ? En tout cas, dans ma vie, il y en a un.

Je m’explique.

Jusqu’à 2009, je n’avais pas d’intérêt particulier pour les J9. L’envie d’avoir un fourgon me trottait dans la tête depuis déjà un moment, mais je me voyais plutôt au volant d’un type H Citroën (le fameux « tube ») car dans ma famille, on était plutôt Citroënistes.

Mais en 2009, lorsque l’Altertour a démarré de Besançon, j’ai beaucoup aimé leur J9 rallongé et vitré, auquel ils avaient attelé une remorque pour transporter les vélos. Il faut avouer que ça avait une certaine allure !

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Ça, c’était mon premier contact avec un J9, depuis celui qui m’avait emmené à l’école quand j’avais 5 et 6 ans.

Le second contact, c’était en 2012 lorsque, avec mon ami Quentin, nous sommes allés représenter Vélocampus à Nancy, pour les rencontres de l’Heureux Cyclage organisées par l’atelier Dynamo.

À cette occasion, j’ai beaucoup aimé le fourgon de l’association Dynamo, qui n’était autre qu’un J9, ancien véhicule de pompiers.

Je n’ai pas pris de photo du J9 à cette occasion (ce qui est curieux, d’ailleurs) mais voici une photo provenant du site de l’association, représentant l’animal en plein travail (atelier mobile et collecte de vélos).

Il n’est donc pas surprenant qu’en 2014, ayant décidé d’acquérir un fourgon, et ayant constaté le prix exhorbitant des Type H, je me sois tourné, après avoir regardé quelques annonces de Trafic première génération, vers un sympathique J9 que j’ai très rapidement commencé à utiliser pour transporter et réparer des vélos.

La suite, vous la connaissez si vous me connaissez bien. J’ai récupéré un J7, puis un deuxième, puis un troisième, puis un second J9 et je me suis installé à la campagne où je peux gérer cet élevage en toute tranquillité.

Plus tard, j’ai fait, sur les réseaux sociaux, puis en vrai lors d’un voyage à vélo, la connaissance d’Antoine, également amateur de vélos, cycliste urbain, et possesseur d’un J7.

Le temps a passé, et l’été dernier, Antoine est venu à ma demande, en J7, chez moi pour m’aider à rénover la carrosserie de mon cher J9, bien attaquée par la rouille.

Les travaux se sont déroulés en trois phases (juillet, août et octobre). Lors des deux dernières phases, Antoine était accompagné par Matthieu, les deux acolytes étant peut-être pas inséparables, mais en tout cas souvent ensemble.

Or, le soir d’octobre où j’attendais leur arrivée chez moi pour la troisième phase du chantier, j’ai reçu un message d’une amie, salariée de Vélocampus. Le message était court. Il disait « Atelier vélo + J9 = Adrien. Aurais-tu une solution ? » et comportait un lien vers ceci.

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J’ai donc fort logiquement fait part à Antoine et Matthieu de cette mission, en espérant qu’ils soient enthousiastes pour la mener à bien avec moi, mais ils m’ont vite fait comprendre que ça ne serait pas si simple car leur emploi du temps ne leur permettrait pas de se lancer là-dedans.

Mais c’était trop tard pour reculer : avant de leur en faire part, j’avais déjà pris contact avec l’atelier Dynamo, et je voulais faire quelque chose pour les aider.

Après tout, fort de l’expérience des travaux réalisés sur mon J9, j’étais presque en mesure d’y aller seul. Il me manquait une compétence essentielle : la soudure. Mais ça n’était peut-être pas si important puisque je savais que l’atelier Dynamo avait ce type de compétence et le matériel en interne. C’était même chez eux, lors des rencontres de 2012, que j’avais empoigné un poste à souder et fait un bout de soudure pour la première fois.

Après une discussion téléphonique et quelques échanges de mails avec Aurélien, salarié de l’association compétent en soudure, les principes de la mission furent posés : cela se passerait durant la seconde semaine de janvier. Ma mission consisterait à arriver avec une partie du matériel, des morceaux de tôle déjà formés, et des conseils avisés, tandis qu’Aurélien aurait préparé le J9 dans un endroit adapté, et réuni le reste du matériel. Ensuite, nous ferions le travail à deux : Aurélien ferait la soudure, et je lui ferais le reste en lui montrant, comme Antoine l’avait fait pour moi.

C’est ainsi que le lundi 13 janvier, je démarre de Besançon avec ma fidèle 305.

Je suis à Besançon depuis le vendredi soir pour différentes raisons, notamment le fait que je tiens désormais des permanences dans un atelier vélo à l’est de la ville le samedi, et également le fait qu’il y avait la brocante mensuelle le dimanche.

Je démarre vers 8h15 du parking de l’immeuble. Direction le campus, où je dois passer prendre Manon, une covoitureuse que j’ai trouvée sur le site Blablacar.

Après quelques minutes d’attente, une voiture s’arrête. Elle arrive, avec une de ses amies (ou sa sœur, je ne sais plus) qui va en cours à la fac. Manon monte dans ma voiture et nous prenons la direction de la rue de Vesoul où je fais le plein.

Ensuite, nous voici sur la RN57. L’itinéraire est simple : théoriquement, jusqu’à Nancy, je reste sur la RN57, qui se transformera en autoroute quelque part entre Épinal et ma ville de destination.

Mais arrivés sur la première portion à 4 voies, je remarque que mon capot bouge. Je vois que Manon fait discrètement une photo avec son téléphone. Je sens que l’image va finir sur Snapchat. Je m’arrête pour refermer le capot (que j’avais ouvert la veille pour vérifier les niveaux, et mal refermé).

Cette fois, plus de problème et nous roulons d’une traite jusqu’à Luxueil les Bains où je dépose ma covoitureuse au pied de son immeuble. Dommage. Elle était fort sympathique et nous avons bien discuté. Je n’ai pas vu le temps passer, et elle me dit la même chose.

Je reprends la nationale et roule désormais seul. Mais j’ai reçu un message : j’ai un covoitureur pour Nancy, que je dois prendre à Épinal, sur le parking de la gare.

Je ne sais même pas à quelle heure théorique je suis censé le prendre, sachant qu’en accord avec Manon j’avais décalé l’heure du départ d’une bonne demi-heure. De toute façon, il attendra. Il m’envoie des SMS pour savoir si un de ses amis peut venir aussi, s’il me paye en espèces.

Ça, ça va être compliqué, sachant que l’arrière du break est plein !

En effet, j’ai chargé à l’intérieur mon vélo Peugeot NS et ma remorque de vélo, ainsi que toutes mes affaires pour le chantier (morceaux de tôle, outillage, produits, matériel…) et pour le reste (vêtements, brosse à dents, à manger au cas où…).

Comme je reçois plusieurs messages de sa part, je m’arrête un peu avant Épinal, juste après être passé à un endroit que j’ai reconnu : l’endroit où j’ai traversé sous la RN57 à vélo, en 2016, pour rejoindre Remiremont où j’allais prendre une voie verte.

Je lui télépone et lui explique que je n’ai pas la possibilité d’embarquer une personne de plus.

Au passage, je prends cette première photo du voyage.

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Un cimetière de Twingo, c’est original. Il y en a trois.

Je repars sur la nationale, que je quitte pour rejoindre Épinal. Je n’ai jamais mis les pieds dans cette ville et ignore où est la gare. Je suis la direction du centre. Au bout d’un moment, j’y parviens et trouve des panneaux indiquant la gare. Il me suffit de les suivre pour la trouver. Voilà une ville bien organisée.

Mon covoitureur monte dans la voiture, et son ami prend le train. De toute façon, ce dernier voulait aller plus que Nancy (à Metz) donc c’est bien plus simple ainsi.

Au fait, pourquoi moi je n’ai pas pris le train ?

J’aurais été capable de le faire, même avec le NS et la remorque pleine de matériel. Ça ne m’aurait pas fait peur. Mais quand j’ai regardé les trains et vu que ça allait me prendre la journée, avec un changement en Suisse, j’ai renoncé !

Je pense que c’est à cause des grêves. Quand j’étais rentré de Nancy en 2012, ça ne m’avait pris qu’une demi-journée et avec des changements raisonnables (de mémoire, deux changements).

Quant au covoturage en passager, je l’ai envisagé brièvement mais je me suis dit que ça serait très complexe avec tout ce que j’avais à transporter. J’ai donc écarté l’idée immédiatement.

Il me restait donc une seule solution : y aller avec la 305, sachant que je n’avais jamais fait un trajet aussi long avec (200 km d’une traite). Les plus longs trajets que j’ai faits avec, c’était pour la ramener de Belfort le jour de son achat, ou pour faire les vide-greniers au fond de la Haute-Saône en été.

Je démarre. Mon covoitureur, Georges, me montre l’itinéraire avec Google Maps et son GPS. Ça m’évite de prendre le temps de programmer le mien. Il est plutôt sympathique lui aussi, même si nous discutons moins qu’avec Manon. Il vient du Luxembourg et souhaite se rendre à Nancy après avoir passé un peu de temps à Épinal. Il s’appelle Georges et il est Noir (j’en profite pour préciser qu’on ne dit pas Black : les personnes Noires préfèrent qu’on parle d’elles en français, leur couleur n’étant pas un gros mot !).

Georges souhaite se rendre au nord de l’agglomération Nancéïenne, ce que j’accepte. Il me guide donc jusqu’à son arrivée. Il descend du véhicule et cette fois je mets en route mon GPS. Je n’utilise plus Google Maps mais OSM And, application basée sur les données libres d’OpenStreetMap. J’ai dû télécharger ce matin, en attendant Manon, les données des Vosges et de la Meurthe-et-Moselle, car je ne les avais pas. Mais depuis, tout fonctionne très bien. Je traverse l’agglomération et arrive bientôt dans la rue où habite Aurélien. Je trouve une place et me gare.

J’appelle ce dernier. Il est à Dynamo. Il me propose de le rejoindre là-bas à vélo, ce que j’accepte volontiers. Toujours à l’aide de la même application, mais cette fois en mode vélo, je rejoins le centre-ville et l’atelier. Je constate que cette application fonctionne très bien. À Nancy, elle connaît bien les pistes cyclables.

J’arrive à l’atelier où je suis un peu accueilli comme un sauveur. Je sens qu’une forte responsabilité pèse sur moi. Je rappelle, car on n’est jamais trop modeste ni trop prudent, que je suis là bénévolement, que je vais faire ce que je peux, et que je compte sur les compétences en soudure d’Aurélien sans qui je ne pourrai rien faire.

Nous prenons à manger dans un kebab du coin, et mangeons à l’atelier avec d’autres bénévoles et salarié-e-s.

Une fois le ventre plein, nous reprenons la direction de la maison d’Aurélien.

Cette fois, je décharge la voiture.

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Une partie de ce que j’ai apporté est déposée chez Aurélien, le reste est dans la remorque du vélo et va partir avec nous jusqu’au lieu du chantier.

Aurélien chevauche son beau vélo de course rescapé d’une déchetterie.

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Nous partons jusqu’au lieu du chantier, à 10 minutes de vélo par un itinéraire presque entièrement composé de pistes cyclables en site propre.

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Nous arrivons face à la Meurthe.

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Le portail annonce la couleur.

Dans le garage nous attend ce vieux copain que je n’ai pas vu depuis 2012.

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Nous sommes accueillis par Pierre, le propriétaire de la maison et du garage qui va avec, et après m’être changé, nous passons un peu de temps à nous installer et à faire le tour du véhicule. Nous sommes ensuite rejoints par Guillaume, un habitant de Nancy qui possède un J7 et que je connais via le forum Planète J7 J9 et via Facebook.

La première opération consiste à ouvrir la porte latérale, qui ne s’ouvrait plus, et à la déposer. Cela nous prendra un peu de temps.

L’après-midi est donc déjà bien entamée lorsque j’attaque les travaux de carrosserie, pendant que Guillaume et Aurélien se penchent sur le cas de la serrure car après avoir ouvert la porte il serait bon de pouvoir la refermer !

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Je décide de tracer au feutre les endroits à découper, et je fais bien. Cela me permettra de faire des découpes bien plus propres que celles que je faisais sur mon propre J9 (et qu’Antoine a parfois dû rectifier).

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Premier élément découpé et brossé. Ce n’est pas énorme mais c’est déjà une bonne chose de faite. La suite sera pour demain matin.

Nous rentrons jusque chez Aurélien, où nous mangeons avec sa compagne. Je fais également la connaissance de leur chat. Après avoir mangé et beaucoup discuté, nous allons nous coucher. Je dispose d’une chambre d’ami pour moi tout seul, ce qui est un véritable luxe en milieu urbain.

Le lendemain, nous commençons par prendre ma voiture pour aller jusqu’à une grande surface où nous trouvons un produit destructeur de rouille, après avoir cherché dans un magasin de pièces automobile et chez un carrossier, puis nous revenons en voiture au chantier. Elle y restera même la nuit car elle sera mieux garée là, dans la cour, que dans la rue près de chez Aurélien.

Nous passons à l’autre côté.

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Pendant la pause de midi, je découvre ceci chez notre hôte. Un modèle courant, mais très joli. Le cycliste était posé ailleurs, mais je l’ai mis là pour la photo.

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Nous reprenons le chantier, et constatons qu’un endroit qui paraissait assez sain ne l’est en réalité pas du tout.

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J’en découpe carrément un morceau.

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De toute façon, c’était bien pire sur mon J9 à moi.

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Les parties traitées avec le destructeur de rouille sont ensuite nettoyées, et j’y applique mon appret antirouille en bombe, qui n’empêche pas de souder et qui constituera une couche protectrice.

Aurélien tente, à l’aide d’un chauffage, de faire sécher l’humidité qui stagne sous le tapis antibruit du J9. Cela fonctionne en partie.

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À un moment, nous sommes cinq sur le chantier. Il a Aurélien, Pierre et moi, mais aussi Baptiste, un salarié de l’association qui passe voir le chantier, et Guillaume, qui nous a à nouveau rejoints.

Après dépose du feu arrière droit par mes soins, nous utilisons un outillage improvisé (des morceaux de bois coupés à la scie par Pierre) afin de redresser le coin du fourgon qui est méchamment enfoncé.

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Le résultat est plutôt satisfaisant. Il faudrait des outils de carrossier pour peaufiner le travail, mais je n’en ai pas, et je n’ai pas pris ceux de mon père car il m’a indiqué qu’il n’avait pas trop envie que ses outils partent loin.

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Faire des découpes à la disqueuse, j’ai l’habitude. Mais cette fois il s’agit de passer à autre chose : je réalise ma première rustine de tôle. La toute première faite par mes soins.

La tôle a été arrondie par mon père et moi avant mon départ, à l’aide d’un morceau d’étai de maçon, d’un morceau de chevron, et d’un étau, et je dois dire que le résultat n’est pas ridicule. Il me reste à la découper aux bonnes dimensions.

C’est fait.

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C’est mainteanant au tour d’Aurélien d’entrer en action, avec son TIG (celui de l’association, en fait).

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Après quelques difficultés car c’est la première fois qu’il soude de la tôle fine sur un véhicule, il s’en sort très bien et corrige même tous les défauts (un trou percé involontairement par le TIG, et des petits trous de rouille qui sont apparus au brossage).

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Nous rentrons ensuite chez Aurélien. Suite des aventures demain matin.

Le lendemain matin, nous arrivons plus tôt que la veille et pouvons avancer davantage.

Je forme ma seconde pièce, destinée au côté gauche. Chose amusante : j’utilise pour cela la chute d’une pièce réalisée par Antoine pour réparer le même endroit sur mon propre J9, que je recoupe et plie.

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Ça semble s’adapter plutôt bien.

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Aurélien ponce ses soudures d’hier.

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C’est propre !

Ensuite, je dépose le siège et, pendant qu’Aurélien soude le côté gauche, je m’intéresse au cas du plancher.

Petite pause sur le siège « intérieur confort » qui donne envie de s’assoir. Ce n’est pas le siège d’origine du véhicule. Normalement, il est gris comme les miens.

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À midi, nouvelles photos. Cette fois, j’ai apporté mes propres jouets qui étaient dans mon sac à dos chez Aurélien.

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- Ça grimpe ici, hein, Raymond.
- Tu parles, entre les gaz d’échappement du camion, et le train qui nous coupe dans notre élan, moi j’en peux plus !

Pff, jamais contents ces cyclistes.

Après avoir mangé, puis avancé à nouveau les travaux, nous prenons, en voiture, la direction de l’atelier Dynamo.

L’arrivée sur place de ma voiture fait sensation. Un salarié et un bénévole l’apprécient particulièrement.

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L’atelier est ouvert.

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Ça travaille.

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Le lion et la basilique nous surplombent.

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Nous quittons ensuite l’atelier en direction d’un magasin où nous devons trouver du gaz pour le TIG car la bouteille est vide.

Après une demi-heure dans le magasin, nous repartons bredouille car les deux employés présents sont incapables de nous fournir la bouteille.

Ils l’ont, mais ne sont pas capables de gérer le retour de l’ancienne bouteille et la fourniture de la nouvelle avec leur ordinateur, car le type de bouteille a changé et celle que nous avons correspond à l’ancien modèle !

Après un coup de téléphone à un autre magasin, Aurélien apprend que ce type d’opération y est possible. Il devra y aller demain matin. Nous partons vers Maxéville où l’atelier Dynamo possède un stock de pièces dans une immense ancienne cave à bière et à vin.

Après avoir fouillé dans les pièces de J9 pour en choisir quelques unes qui ne seront pas utiles à l’association et qui pourraient m’être utiles à moi (ou à d’autres membres du forum), et pour en choisir également quelques unes qui nous serviront demain (notamment les rétroviseurs, qui sont abîmés les deux), nous visitons les caves.

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Après cette visite, nous nous séparons. Aurélien et sa compagne (qui travaille dans un bâtiment au dessus des caves et nous avait donc rejoints pour la visite) partent ensemble voir une chorale.

Moi je pars avec Guillaume, direction un autre atelier associatif. Mais pas un atelier vélo, cette fois. Un atelier consacré aux voitures anciennes. Je taierai volontairement le nom et l’adresse de cet endroit.

L’atelier comporte deux ponts.

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En plus des deux ponts, il y a trois emplacements de travail permettant de stocker un véhicule entouré par tout l’outillage nécessaire à sa restauration, en échange d’un loyer modeste.

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Il y a aussi des documentations (qui mériteraient d’être triées !).

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Et de l’outillage (perceuse à colonne, presse…).

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Il y a aussi, au sein de l’atelier, quelques emplacements pour stocker des véhicules.

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Le J7 de Guillaume est socké dans un des emplacements de travail permanents.

Voici les pièces du moteur. En effet, Guillaume a récupéré ce J7 dans le but de refaire un moteur avec un ami.

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Le J7 est donc démonté en grande partie.

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Je m’attarde sur la corrosion. Le J9 de Dynamo est bien plus sain que le mien. Là, on a l’extrême inverse.

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Après la visite de l’atelier, on passe à la seconde partie du bâtiment : le stockage.

Ici, des possesseurs de voitures anciennes les stockent en payant un loyer modeste.

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Après cette visite fort intéressante, je suis Guillaume qui rentre chez lui avec sa voiture, puis j’utilise à nouveau OSM And pour rentrer jusque chez Aurélien pour une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain, je reviens au chantier en voiture.

Aurélien arrive peu de temps après moi, avec sa voiture et surtout avec une bouteille de gaz neuve. Ouf. Nous avions quand même un peu peur d’être bloqués par cette histoire de gaz.

Pendant qu’Aurélien soude, j’attaque les planchers de la cabine.

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Un morceau de tôle pourri sert de modèle pour refaire les morceaux sains pour les deux côtés (en le retournant).

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Cette pièce là, je préfère la faire en deux partie car je risque de ne pas parvenir à mettre l’arrondi au bon endroit par rapport au reste de la découpe. Je la découpe dans les tôles que j’avais apportées pour les bas de caisse. En effet, j’avais prévu une grande longueur, et finalement on a eu besoin d’une faible longueur. L’arrondi prévu pour le bas de caisse convient bien à cet endroit, en tirant dessus pour agrandir un peu son rayon.

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Seule photo du destructeur de rouille en action.

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Aurélien en action à la soudure.

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À ce stade des travaux, j’ai à peu près fini ma mission. Toutes les découpes sont faites, ainsi que les pièces de tôle et la plupart des traitements. Cette fois, c’est Aurélien qui soude.

Les étapes sont toujours les mêmes : il soude, je ponce (ou il ponce), et ensuite nous mettons de l’appret (le mien qui est rouge un peu partout, et un appret epoxy fourni par l’association – un reste de chantier de fabrication de vélos spéciaux – pour la tôle neuve car c’est du galva et le mien ne tient pas sur le galva). C’est pour cela qu’il y a deux couleurs d’appret.

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Les pièces que j’ai formées sont plutôt satisfaisantes, et les soudures d’Aurélien sont très propres.

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Désormais, ce J est tout neuf…

Je lui ajoute une petite vignette essentielle pour pouvoir continuer à circuler en ville.

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Satisfait du devoir accompli, je rentre à vélo jusque chez Aurélien pour une dernière nuit de sommeil dans sa chambre d’amis. J’ai pris ma remorque afin de pouvoir ramener demain jusqu’à ma voiture toutes mes affaires restées chez Aurélien

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Au passage, je remarque cet aménagement plutôt bien fait, au croisement entre une voie verte et une rue.

Le passage piéton central est muni du nécessaire pour les non voyants (bande podotactile et petite bordure de 2 ou 3 cm de haut) tandis que, de part et d’autre du passage, là où se trouvent les pictogrammes vélo, la bordure est à seuil zéro.

Comme quoi, quand on veut faire bien, on peut.

Je rejoins Aurélien chez lui (il est rentré en voiture puisqu’il avait dû venir avec pour acheter le gaz) et nous commandons des pizzas qu’il va chercher à vélo.

Après le retour de sa compagne, nous nous couchons.

Le lendemain matin, nous nous réveillons plus tard que d’habitude. Après tout, c’est vendredi, et notre chantier est à peu près terminé.

Nous retournons chez Pierre à vélo (avec ma remorque) et nous nous remettons au travail. Il ne reste que des bricoles à faire. Outre ce que j’ai mis en photos, nous avons déjà, les jours précédents, remis en place la porte latérale, traité à l’appret tout ce qui devait l’être, envoyé du Rustol en bombe dans les corps creux, changé les rétroviseurs extérieurs…

Maintenant, si on voulait aller au bout du travail, il faudrait corriger encore les petites bosses que comporte encore la carrosserie, en employant des outils de carrossier puis du mastic, et remettre toute les parties concernées en peinture. Bien sûr, cela ne peut être fait que par un carrossier professionnel avec un coût certain que l’association ne peut probablement pas prendre en charge. Il est donc probable que le véhicule reste ainsi. Aurélien compte simplement remettre une simple couche de peinture rouge sur l’appret.

Il y a également un point que je n’ai pas abordé, c’est celui des passages de roues : comme sur tous les J9, ils comportent de la corrosion, mais beaucoup moins que sur le mien. Leur remise en état nécessiterait un gros chantier (dépose du plancher intérieur, etc.) et selon moi elle n’a rien d’urgent car leur état actuel ne constitue ni un danger ni un risque pour un éventuel contrôle technique. Aurélien m’indique qu’il compte les traiter, mais nous choisissons, compte tenu du constat précédent et du manque de temps, de ne pas tenter de les découper pour souder de la rôle neuve. Cela pourra toujours faire l’objet d’un prochain chantier dans quelques années si leur état s’aggrave.

Pour terminer, nous faisons un petit essai routier car Aurélien veut mon avis sur la pédale de freins qui est un peu molle.

Comme le siège conducteur est parti chez un sellier (un ami de Pierre) qui va le refaire car il est troué, nous improvisons un siège. Tant qu’il est possible de mettre sa ceinture, tout va bien.

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Je procède aux essais et constate que la pédale est molle. Je soupçonne le maître cylindre, mais il faut que je me renseigne davantage. J’ai un peu le même problème sur le mien, donc je serai bien obligé de trouver la solution prochainement…

Nous mangeons ensuite avec Pierre et ses invités du jour, qui sont fort sympathiques.

Le repas dure plus longtemps que d’habitude, et quand nous terminons de manger il est bientôt l’heure que je parte.

Je vais faire un tour, à vélo, dans un magasin de miniatures que j’ai repéré à deux pas d’ici en passant devant, mais je n’achète rien.

J’avais également contacté quelqu’un qui vendait des Dinky Toys à Nancy pour lui en acheter deux, mais il m’a indiqué hier soir qu’il les avait vendues.

Pourtant, je ne rentrerai pas bredouille.

Au moment de partir, Pierre me demande s’il reste un peu de place dans ma voiture et me donne ceci :

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Une petite Esfafette CIJ qui a bien vécu (c’était à lui quand il était petit) et dont il manque quelques pièces (porte latérale, portillons arrières, volant, siège conducteur…). Je la garderai précieusement et tâcherai de la recompléter si un jour je le peux.

C’est ensuite le moment de prendre le chemin du retour.

Pas de covoiturage, cette fois, car je ne connaissais pas vraiment à l’avance la date et l’heure de mon retour. J’ai même failli rentrer ce matin car Ai avait besoin de moi pour l’emmener de Montbéliard à Besançon entre midi et 14h. Mais finalement, elle a trouvé un covoiturage donc j’ai pu rester jusqu’à cet après-midi.

Je prends tout d’abord la même route qu’à l’aller, mais je la quitte au niveau de Lure, et passe par le rond-point des Gilets Jaunes.

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Rond-point où je reste quelques instants derrière ce VW qui comporte, sur sa vitre arrière, l’inscription :

« Ni airbarg, ni ABS. Je meurs comme un homme. »

J’aperçois également ceci, qui n’a pas bougé, depuis mon dernier passage en mai (date de la photo).

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Pourquoi avoir quitté l’itinéraire à Lure ? Tout simplement pour prendre la direction de chez moi, à la campagne, et non pas celle de Besançon. J’ai en effet quelques affaire à y récupérer avant de rejoindre Ai à l’appartement pour passer le samedi avec elle.

Je fais le plein. J’ai donc consommé un plein dans ces aventures. Je dois dire que je suis très content de ma 305 qui a fort bien roulé et n’a donné aucun signe de fatigue après ces longues distances. La veille du départ, j’avais dû changer en urgence un essuie glace qui avait cassé, mais je préfère que ça soit arrivé avant le voyage que pendant ! Surtout que s’il a fait beau durant tout le chantier (nous avons eu de la chance avec la météo), il a plu durant presque toute la durée des deux trajets !

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Le soir, me voici de retour à l’appartement, où l’Estafette se trouve désormais en bonne compagnie.

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- C’est quand même plus plat ici, Raymond !
- Ah ouais, ça roule mieux. Mais la montagne me manque déjà.

Quand je vous dis qu’ils ne sont jamais contents…

Bilan :

C’est en partie Dynamo qui m’a donné l’envie d’avoir un J9. C’est aussi chez eux que j’ai été initié à la soudure pour la toute première fois (même si je ne m’y suis jamais mis sérieusement depuis). Et finalement, voilà que je suis revenu chez eux pour les aider à réparer leur J, en m’appuyant sur leurs compétences en soudure. La boucle est bouclée !

Alors qu’il y a encore moins d’un an, j’étais un peu désemparé face aux travaux à faire sur le mien, en espérant que mon ami Antoine puisse venir m’aider un jour, voilà qu’aujourd’hui, grâce à lui, je maîtrise le sujet et je suis capable d’aller aider les autres. J’ajoute même que je suis très satisfaits des morceaux de tôle que j’ai faits. On dirait que je me débrouille plutôt bien. Je suis donc, d’un point de vue personnel, très content de ce chantier, à la fois parce que j’ai pu aider des gens qui le méritaient, et aussi pour ce qu’il m’a apporté personnellement. Au final, je suis même content qu’Antoine et Matthieu n’aient pas pu venir m’aider, car cela m’a obligé à y aller seul et à constater que j’en étais capable, tant qu’il y avait sur plae quelqu’un qui sait souder.

Il me reste désormais à apprendre à souder. Pour cela, il va falloir pratiquer, car je connais à peu près la théorie…

 

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