Étape 2 : Clerval – Bourogne

Cette étape, qui aurait dû débuter à l’Isle-sur-le-Doubs, démarre du camping de Clerval, le camping le moins cher de France (?), à 5 euros la nuit pour deux personnes, électricité comprise !

L’objectif initial était d’atteindre Mulhouse le soir, ce qui était largement faisable en démarrant de l’Isle-sur-le-Doubs, mais un peu moins en partant de Clerval. Nous ne savons donc pas trop où nous dormirons, d’autant plus qu’il ne semble pas y avoir beaucoup de campings le long de la véloroute dans la région de Montbéliard et du Territoire de Belfort.

Nous nous réveillons sous la tente, et sous la pluie. Malgré toutes les précautions prises, la pluie a réussi à rentrer un peu dans la tente, et plusieurs de nos vêtements ainsi que nos lits sont humides voire mouillés. Par chance, rien n’est abimé.

Durant la matinée, la pluie s’arrête plusieurs fois, pour mieux recommencer. Impossible de replier dans ces conditions, sans risquer de tremper intégralement notre matériel.

Finalement, elle s’arrêtera pour de bon peu après midi, et nous pourrons enfin remballer et partir. Le plus dur étant de se décider à enfiler nos chaussures, qui n’ont pas séché du tout…

Nous roulons jusqu’à l’Isle-sur-le-Doubs, où une nouvelle piste cyclable (en cours de réalisation l’année dernière) permet à la véloroute de traverser le centre du village, après avoir cohabité tant bien que mal avec de très nombreuses voitures entre Appenans et la traversée du Doubs par le pont de la nationale. Après avoir bu un coup au même bar que l’année dernière, nous décidons de monter jusqu’au Bricomarché, sur les conseils du gérant du camping de Clerval, afin d’acheter des bâches pour améliorer notre situation en cas de nouvelle pluie.

Il y a des bâches de 3 m par 2 m à 1 € 60. À ce prix là, j’en prends deux ! En montant, nous avions aperçu dans la cour d’une maison de retraite un endroit rêvé pour manger confortablement. En redescendant, nous décidons de nous y arrêter.

Nous mangeons confortablement. Personne ne semble être dérangé par notre présence, et nous engageons même la conversation avec une personne en visite, qui nous raconte qu’elle connaît très bien la véloroute car elle la pratique régulièrement en rollers. Elle nous parle d’une aire pour les camping-cas, à l’entrée de l’Alsace, où nous pourrons également bénéficier d’un abri pour manger et de sanitaires. Cette information tombe bien car nous ne savons pas où dormir.

La suite de l’étape ressemble à celle de l’année dernière : nous suivons tout d’abord la véloroute jusqu’à Colombiers-Fontaine, puis nous la quittons afin d’éviter la montée d’Étouvans.

Il est environ 18 heures et, tout comme l’année dernière à midi, le trafic le plus important est dans le sens inverse du notre. À notre entrée dans Dampierre, nous sommes dépassés, avec prudence, par un homme dans une voiture qui nous fait de grands signes amicaux d’encouragement !

La boulangerie de Dampierre est fermée, ce qui ne nous arrange pas car nous voulions du pain pour ce soir.

À Voujeaucourt, le revêtement provisoire (à l’approche de la passerelle) a été remplacé par un enrobé tout neuf. Par contre, la passerelle ne sera pas refaite en 2010, car l’argent prévu servira à rénover les routes qui ont mal supporté l’hiver. Sans commentaire…

À Bart, tout comme l’année dernière, certaines portions ne sont pas réalisées. Mais nous pouvons voir que les travaux ont plutôt bien avancé.

Nous apercevons derrière des grilles un tronçon de véloroute tout neuf dont l’ouverture est prévue en septembre.

En attendant la fin de ces travaux ainsi que l’ouverture de la passerelle de Courcelles, la véloroute est déviée par un itinéraire empruntant par moments une route à fort trafic, et le reste du temps de magnifiques pistes cyclables.

Cette déviation passe devant le Super U de Sainte-Suzanne, où je fais quelques courses dont du pain. Ai a envie de manger une glace. J’en achète et nous les mangeons dans un joli parc traversé par la déviation avant de retrouver l’itinéraire normal.

Le passage par le pont de la voie ferrée, très étroit, est très délicat avec ma remorque, et je casse mon câble de frein arrière en redescendant. La suite de l’étape se fera avec un seul frein (l’avant) qui freine heureusement très bien.

Un peu plus loin, la déviation provoquée par les travaux ce l’A36 est toujours en vigueur. De nombreuses limaces et des escargots se trouvent sur notre chemin. Difficile de tous les épargner, surtout avec les roues des vélos et de la remorque…

Nous entrons dans le Territoire de Belfort, et alors que nous passons à Bourogne, un panneau retient notre attention : il indique une chambre d’hôtes : « Côté Grange ». Cela nous permettrait de dormir dans de bonnes conditions et de nous sécher correctement… Et la nuit tombe…

Un homme qui prenait l’air devant sa maison nous indique le chemin pour nous y rendre, non sans avoir au préalable décroché son téléphone pour vérifier la disponibilité d’une chambre.

L’accueil est sympathique et l’endroit est magnifique et d’un confort impressionnant. Le prix (64 € pour une nuit pour nous deux) nous avait un peu refroidi, mais compte tenu du confort du lieu, ça ne semble pas si cher que cela.

Nous mangeons et montons nos affaires dans la chambre. Nous en profitons pour tout laver (vaisselle, vêtements… et nous !) et sécher un certain nombre d’affaires qui étaient encore bien humides. La tente sèche dehors, sous un abri contre la maison.

Durant la nuit, le bruit de la pluie sur la fenêtre de toit me rappelle le Velux de ma chambre à coucher d’enfance (dont j’ai retenu une leçon : ne jamais mettre une fenêtre de toit dans une chambre à coucher !) et nous fait dire que nous avons bien fait de nous arrêter ici plutôt que de chercher de nuit une place à camping-cars que nous ne connaissions pas, pour y planter une tente encore mouillée, et être mouillés à nouveau…

Bilan : une étape assez facile et plus courte que prévu (étant donné notre départ tardif à cause de la pluie), qui a bien mal commencé mais qui se termine très bien !

Nous avons roulé durant 4h09 pour parcourir 64 km, ce qui nous fait un total très modeste de 120 km parcourus en deux jours.

Suite : étape 3

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