Nous nous réveillons un peu tard, après une bonne nuit à l’auberge de jeunesse.
Dehors, des vélos sont déjà sortis, et prêts à repartir. Nous ne sommes pas les seuls à être arrivés à bicyclette.
Je suis étonné que l’ADFC accorde son label « Bett + Bike » à cet établissement vu la nullité du parking à vélos. C’est vrai qu’en dehors de cela, tout était très bien. Mais le qualité du parking à vélos, c’est quand même important quand on voyage de cette manière.
Nous rangeons nos affaires. Il y a un petit instant d’agacement, mais cette fois c’est de ma faute.
En effet, on nous a fourni une sorte de carte qui sert de clé pour accéder à la chambre, et qu’il ne faut donc surtout pas perdre. Or, pour ne pas la perdre, je l’ai mise dans un de mes vêtements. Sauf qu’au moment de partir, je ne m’en souviens plus du tout et je la cherche partout. Je finis par la retrouver. Nous pouvons la restituer et démarrer.
Nous voilà prêts à démarrer.
Plus qu’à suivre les panneaux.
Ils sont clairs : les noms des villes et villages et les kilomètres figurent sur les panneaux. Les logos des véloroutes sont sur les petits carrés qui sont fixés dessous. Dans ces conditions, impossible de se tromper, quel que soit l’objectif : suivre une véloroute, ou rejoindre un village donné.
Hier, l’étape comportait une forte proportion de tronçons non revêtus. Aujourd’hui, au contraire, l’enrobé lisse sera l’ingrédient principal du menu. Il y a aura quelques tronçons en stabilisé, mais peu nombreux.
Un petit bout de terrain à vendre…
On s’installe là ?
Nous ne nous arrêtons pas à ce bar, mais nous pouvons apprécier l’existence d’un grand parking réservé aux vélos. Le panneau est clair.
Il y a des logos au sol. Ceux d’un itinéraire vélo, mais pas celui que nous suivons.
Signalisation amusante :
Il est écrit que la route est avant tout dédiée aux vélos, mais que les voitures et les motos sont tout de même autorisées. J’avais déjà vu ça, mais en ville (Freiburg et Konstanz).
J’ai dit que la majorité de l’étape se ferait aujourd’hui sur un revêtement en dur. Mais nous voici tout de même sur un tronçon en stabilisé.
On remarque sur la photo ci-dessus que le stabilisé de l’itinéraire cyclable est très lisse tandis que si l’on bifurque à droite il y a des cailloux. Je ne sais pas si c’est le fait d’une conception ou d’un entretien particulier de l’itinéraire cyclable par rapport aux autres chemins, mais je pense que oui. Ça m’étonnerait que ça soient les roues des vélos, même nombreux, qui chassent ainsi les cailloux.
Le chemin en stabilisé est relié au parking d’un petit supermarché, en pleine campagne. Nous décidons d’y faire nos courses pour midi.
Il n’y a pas d’autres vélos. Ici, on vient plutôt faire ses courses en voiture ou… en tracteur !
Nous continuons. Il y a des vélos qui servent de supports publicitaires le long de la véloroute.
Tiens, Ottmarsheim, comme en Alsace.
Marquage au sol un peu complexe.
Il fait toujours très beau et c’est bien agréable avec ces paysages viticoles très jolis.
Nous nous arrêtons dans cet endroit pour manger au bord de la véloroute.
Hier, je tirais la remorque. Aujourd’hui, c’est Alexandre.
Même en Allemagne, on n’échappe pas aux signalisations à la con. Ce panneau indique que les cyclistes doivent mettre pied à terre. Ça ne sert à rien si on a de bons freins (ce qu’on devrait toujours avoir) et qu’on passe à faible vitesse. Aucun cycliste n’obéit à ce genre de signalisation.
Entretien de la véloroute, à l’aide d’un engin très étroit, parfaitement adapté à cette tâche, car sa largeur nous permet de le croiser sans le gêner dans son travail. En France, on rencontre toujours des tracteurs de taille normale, qui sont obligés de s’arrêter et de se serrer pour qu’on passe.
Signalisation au sol de très bonne qualité, permettant de dissiper toute ambigüité liée au fait de ne pas avoir pu positionner les panneaux à l’endroit idéal.
Ce village est très joli. C’est quand même un des gros points forts des véloroutes Allemandes, de toujours passer ainsi au cœur des villages.
Même les toilettes sont indiquées avec des panneaux spécialement mis en place pour les cyclistes !
C’est le moment de marquer une pause.
Gros vélo à moteur… Ce petit tronçon de la véloroute n’est pas réservé aux vélos.
Juste après le passage aux toilettes, je trouve un billet de 5 euros au bord de la véloroute, à un endroit où il y a pas mal de voitures stationnées sur le bord de la chaussée.
Petite côte, pas longue mais ça monte sérieusement.
Ici, on aime les arrosoirs.
Au loin, un nuage de vapeur sort de ce qui est peut-être une centrale électrique. On dirait une machine à fabriquer les nuages…
Passage à niveau entre la véloroute et la voie ferrée. Je ne sais pas trop si ici les voitures sont également autorisées ou si le passage à niveau est juste pour nous.
Beaucoup de villes accueillent les cyclistes avec un panneau qui leur est dédié.
Vous pensez qu’une véloroute peut passer là ?
Apparemment, les Allemands pensent que oui.
Je pense qu’ils ont raison.
Un musée du deux-roues est indiqué. Je serais bien tenté d’y aller mais il est déjà tard dans la journée et nous ne pouvons pas tout faire si nous voulons visiter Heidelberg.
Petit passage sur la route. Il n’y en a pas beaucoup.
Retour en site propre. Les barrières de ce type sont beaucoup plus rares qu’en France.
Fête foraine sur la véloroute.
Heidelberg commence à être indiquée. Encore 63 km. Nous savons que nous n’y serons pas ce soir. Ce n’était pas prévu, de toute façon.
Curieux passage. La véloroute est en pavés, sous un pont routier. Le bord des pavés est en dévers.
Passage sur un pont routier sans aménagement. C’est rare.
Dans la vitrine d’une pharmacie, il y a… des vélos.
Ce panneau signifie que c’est une impasse, sauf pour les vélos. Il est encore rare en France, même s’il existe depuis quelques temps.
Nous arrivons devant une maison qui s’appelle littéralement « la maison des amis de la nature ».
Elle se trouve le long de la véloroute, et constitue l’accueil d’un camping qui se trouve juste de l’autre côté de celle-ci, au bord de l’eau.
Nous décidons de nous arrêter ici pour la nuit.
Après avoir effectué les formalités habituelles, nous n’avons plus qu’à choisir le bon chemin. Devant nous l’enrobé s’arrête. À gauche, c’est la suite de la véloroute, en stabilisé, et ça sera pour demain. À droite, c’est le chemin qui entre dans le camping.
Nous plantons la tente.
Il y aura trois points à retenir de ce camping.
Le premier, c’est le nombre de moustiques ! Je n’en ai jamais vu autant. Pendant que nous nous douchons, ils tournent autour de nous. Il y en a sans cesse trois ou quatre à la fois. On arrive à les éliminer au fur et à mesure en état vigilants, mais on se fait piquer quand même.
Le second, c’est un couple en camping-car avec des canoës. Alors que je sors de la douche, déjà habillé, l’homme qui venait lui aussi de prendre sa douche sort, non habillé, et commence à engager la conversation avec moi comme si de rien n’était, tout en s’habillant. Les Allemands n’ont pas le même rapport à la nudité que nous.
Le troisième, c’est un jeune homme nommé Florian qui mange près de nous et avec qui nous discutons. Il habite Heidelberg, et sera chez lui demain soir. Nous gardons son numéro pour nous revoir lorsque nous y serons.
Après cela, nous allons nous coucher tranquillement.
Bilan :
92 km parcourus. Une longue étape, donc, mais très facile car (presque) totalement plate.
Pas d’évènement particulièrement marquant, mais pas d’ennui pour autant car la diversité des paysages, des types d’aménagement, et des lieux traversés suffisait à rendre le cheminement agréable et jamais monotone.
Demain, si tout va bien, nous devrions arriver à destination.