Étape 6 : Hornberg – Schömberg

OLYMPUS DIGITAL CAMERAJeudi 16 août 2012

La nuit au Heuhotel s’est bien passée bien qu’il ait encore plu un peu.

Comme d’habitude quand il pleut (et donc pour la première fois du voyage) j’avais bâché notre tente pour être sûr qu’elle ne prenne pas l’eau.

Nous sortons des tentes, tranquillement.

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Nous découvrons à quoi ressemble l’endroit où nous avons dormi. Le lieu est superbe. Une belle ferme typiquement Allemande, avec de vastes dépendances, dans un écrin de verdure… comme diraient les agences immobilières.

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Il fait frais. Les nuages sont encore bien présents en milieu de matinée. Allons-nous, pour la première fois du voyage, rouler sous la pluie ?

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Nous prenons un petit déjeûner copieux à l’intérieur, alors qu’il est déjà plus de 11h00.

Certains d’entre nous ont des affaires mouillées. Nous empruntons un sèche-cheveux afin de tenter d’en faire sécher quelques unes. Cela fonctionne plus ou moins.

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Après le petit déjeuner, le ciel se dégage progressivement. Le soleil revient.

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Après avoir étendu un peu nos tentes sous le soleil pour les faire sécher, nous les remballons.

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Nous démarrons et redescendons dans la vallée. Cette fois, Julie est avec nous. Je l’ai prévnue qu’à un tiers du chemin en revanche il y aurait au moins une grosse côte, mais elle pense que ça ira. Ce que j’avais moins prévu, en revanche, c’est de tomber sur ceci au tout début de l’étape.

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Non, je ne parle pas de ce charmant jeune couple que vous connaissez bien. Je parle de ça :

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En fait, l’étape va débuter par un col encore plus costaud que celui d’hier soir. Hier vous aviez lu 18%. Aujourd’hui, vous lisez bien 19…

Je précise que nous sommes en 2012 et que Google Maps n’offre pas encore la possibilité de voir le profil altimétrique d’un trajet à vélo, et pour cause : il n’y a pas encore d’option vélo disponible dans nos contrées. Alors quand j’ai tracé l’itinéraire, j’ai essayé de franchir le moins possible de courbes de niveau, en espérant ainsi minimiser les reliefs. Mais je n’ai pas vu que j’avais franchi autant de courbes en début d’étapes. Il aurait fallu que j’exporte mon tracé sur Openrunner pour avoir le profil altimétrique, mais je ne l’ai pas fait.

Nous n’avons donc pas le choix. Il va falloir faire avec.

Nous attaquons la montée.

Pour la première fois (et la seule à l’heure où j’écris ces lignes), j’atteins mes limites en voyage à vélo. En effet, j’ai une remorque et je n’arrive pas à monter. Même sur le plus petit développement. Pourtant, j’ai toujours dit que ce vélo permettait de monter n’importe quel mur, même chargé. Mais là, ça ne va pas.

En fait, je pense que si j’étais seul j’y arriverais. Soit en roulant vraiment très lentement, soit en poussant le vélo. Mais là, nous sommes en groupe et les autres montent trop vite pour moi.

Il faut dire que cela fait bientôt un an que je ne travaille plus à la fac de médecine mais à celle de lettres. Je suis donc passé d’au minimum 15 km de vélo par jour avec du relief, à seulement 5. Il y a bien une côte à la fin, mais très courte (400 mètres). Ce n’est pas ça qui va me faire beaucoup d’entraînement. De plus, j’ai été opéré l’hiver dernier et je n’ai donc pas pu forcer pendant six bons mois. Tout cela fait que je n’ai pas les performances d’un grand sportif, même si j’ai quand même pu franchir les reliefs du Haut-Doubs en juillet.

Lorsque je prends cette photo, les autres commencent à me semer.

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Je fais rapidement savoir que ça ne va pas et qu’il faut m’attendre. Michou et Amélie me proposent de reprendre la remorque. À deux, ils auront plus de force pour la tirer. Ils s’en sont sortis brillamment hier soir puisqu’ils sont arrivés les premiers en haut du col.

Nous repartons avec cette configuration.

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Alexandre, pour sa part, arrive à monter avec sa remorque. Je ne sais pas comment il fait. Je remarque toutefois qu’il est debout sur les pédales, en danseuse comme on dit chez les sportifs, et ça je ne peux pas le faire avec mon Koga car si je fais cela j’ai les genoux qui tapent dans le bas du cintre papillon. Je roule donc toujours assis. Même avec 30 kg de bagages et 18% de dénivelé comme hier soir. Peut-être que si je pouvais me mettre debout, j’aurais pu monter plus vite.

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Ai aussi roule toujours assise. Je ne l’ai absolument jamais vue se mettre en danseuse sur un vélo.

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Elle a l’air sereine malgré l’effort. Sans doute parce qu’elle n’a pas remarqué ceci :

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Me voici… Sans la remorque, ça va beaucoup mieux.

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La côte est quand même très raide, car cette fois notre charmant couple en tandem ne mène plus la danse. Ils se feraient larguer si je ne les attendais pas un peu.

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À un moment, c’est même tellement raide que je m’efforce à plusieurs reprises de prendre de l’avance sur eux, pour poser mon vélo, redescendre à pied, pousser la remorque pour les soulager un peu, puis reprendre mon vélo, reprendre de l’avance, et répéter ce manège un certain nombre de fois.

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Cette côte nous paraît interminable.

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Nous croisons des dizaines de voitures anciennes. Elles n’arrivent pas groupées, mais au compte-goutte, ce qui fait qu’il est compliqué d’arriver à les photographier. J’ai rarement le temps de prendre mon appareil, et quand j’arrive à le prendre, il déclenche trop tard, ou sans faire la mise au point…

J’arrive quand même à en photographier trois.

Une photo correcte :

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Une presque correcte :

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Et une toute floue.

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Les paysages sont jolis.

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Encore une voiture ancienne, arrêtée cette fois. Je devrais donc pouvoir faire une bonne photo, mais mon appareil décide de gérer la lumière n’importe comment. Voilà une photo surexposées alors que toutes les autres étaient correctes à ce niveau.

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Nous apercevons enfin quelque chose qui ressemble au dessus du col. Il faut toujours être méfiant dans ce genre de cas, car parfois le paysage ressemble à ça, on croit être en haut,  et en fait on recommence à monter après avoir passé une bosse ou un virage. Alors ne crions pas victoire trop tôt…

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Ouf. Nous sommes bien au dessus. Derrière nous, les panneaux avertissent les automobilistes qui s’apprêtent à descendre ce que nous venons de monter.

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Mais stop !

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Qu’est-ce qui nous arrête ainsi ? Ces panneaux ?

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Non. Ça c’est juste un itinéraire cyclable qui croise notre route mais qui n’a aucun intérêt pour nous.

Ce qui nous arrête, c’est une terrasse ou nous pourrions peut-être boire un coup pour nous remettre de cette ascension laborieuse.

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Nous nous installons…

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Nous pourrions peut-être boire un coup… ou manger un bon morceau de Forêt Noire, puisque nous sommes en plein dedans !

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Il n’y aura pas de vrai repas de midi aujourd’hui. Il était presque midi quand nous avons mangé un énorme petit déjeuner (oxymore) et il est plus de 15 heures lorsque nous mangeons ce dessert délicieux.

Ensuite, nous repartons.

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La descente est vite avalée. Il faut dire qu’il y a une arnaque quelque part : vous montez 6 km à 19%, pour n’en redescendre que 2 à 9%.

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Nous sommes donc vite en bas de la descente. Mais il y a une seconde arnaque, bien pire que la précédente : après cette descente, il faut à nouveau remonter !

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Contrairement à la précédente, celle-là, je savais qu’on allait devoir l’affronter. Nous sommes à Schramberg et pour quitter cette ville dans la bonne direction, j’avais remarqué en traçant l’itinéraire qu’il y avait deux possibilités : soit une route en lacets, mais à 4 voies, et peut-être même pas autorisée aux vélos, soit une petite route tranquille et presque toute droite.

Or, la géographie physique étant ce qu’elle est, lorsqu’une route droite démarre et arrive aux mêmes endroits qu’une route en lacets, il faut s’attendre à en chier !

C’est reparti !

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Nous prenons de la hauteur.

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La signalisation indique que cette route est interdite aux véhicules motorisés la nuit, sauf pour les riverains. C’est pour préserver le sommeil de ceux-ci ?

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Nous arrivons enfin en haut de la côte. Pas de gâteau, cette fois. Pas de descente non plus car nous sommes sur un plateau. Nous avons fait le plus dur. La suite de l’itinéraire, jusqu’à Tübingen, redescendra du plateau de manière assez régulière, tout en comportant néanmoins quelques petites bosses ponctuelles.

Notre itinéraire traverse une petite bourgade en empruntant des chemins réservés aux piétons et aux cyclistes.

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Nous retrouvons ensuite de belles pistes cyclables confortable, longeant souvent des routes.

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Passage devant le parking à vélos le plus utile du monde :

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Après les reliefs du début de journée, Julie a un peu mal au genou. Elle n’hésite pas, lorsqu’il y a une petite bosse, à prendre appui sur d’autres personnes (ici, Amélie sur le tandem) afin de ne pas trop forcer.

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Quand ça redescend, elle peut se laisser rouler seule et en profiter.

Amélie et Michou se sont débarrassés de la remorque. Ils ont assez donné ! C’est Ugo qui l’a prise.

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Alexandre tire toujours la sienne, sans broncher.

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Alors que nous circulions quasi-exclusivement sur des aménagements cyclables, nous voici sur une route assez importante. Mais je le savais, et c’est pour moins d’un kilomètre seulement.

En effet, nous bifurquons rapidement à gauche, en direction d’un chemin dans les bois.

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Ce chemin sous les arbres, non revêtu mais bien lisse, et franchement descendant, est un véritable plaisir. J’adore ça.

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Nous descendons à bonne allure.

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Malheureusement, au moment de croiser cette voiture, Ugo dérape et tombe !

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Personne n’immortalisera la chute, mais la trace du dérapage est visible sur la photo ci-dessus.

Heureusement, il n’y a pas de dégâts, ni pour Ugo ni pour le matériel.

Nous continuons notre route et retombons sur des petites routes sans trafic, ressemblant à nos voies vertes, en enrobé lisse.

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Bientôt, nous allons arriver vers un endroit où j’espère ne pas m’être trompé.

En effet, nous prenons une piste qui est à peu près parallèle à une route importante. Or, celle-ci doit franchir la vallée du Neckar (la rivière qui passe à Tübingen), qui est à cet endroit très encaissée. Cela ne doit pas poser de problème car sur les vues satellite, j’ai cru comprendre que la piste était continue, et franchissait la vallée sur le bord du pont routier.

J’espère que c’est bien cela, car si cela ne fonctionne pas, nous n’aurons pas le choix : il faudra faire demi-tour et trouver comment franchir cette vallée.

Nous arrivons à proximité du pont. La piste se rapproche de la route.

Là, j’ai un petit moment de doute, car elle est barrée par une grille métallique.

Nous nous approchons quand même.

Je pousse sur la grille. Ouf. Elle n’est pas verrouillée.

Nous la franchissons.

Je prends quand même le temps de lire le panneau qui figure dessus.

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Il indique qu’elle sert à protéger la faune sauvage, et qu’il faut toujours la laisser fermée.

Je pense qu’elle sert donc à éviter que des animaux viennent sur le pont et sautent sur la route. J’ai remarqué aussi que la route était bordée sur toute sa longueur d’un grillage, comme les autoroutes chez nous.

La vallée et la rivière sont sous nos pieds.

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Nous continuons notre route. Après le pont, nous arrivons à l’entrée de la ville de Rottweil, célèbre pour ses adorables toutous.

Là, nous avons un moment d’hésitation.

Michou a trouvé un camping à Schömberg. C’est à l’est de Rottweil. Pour nous y rendre depuis où nous sommes, il suffirait de suivre toujours la même route importante. Le problème, c’est que notre piste cyclable s’arrête à Rottweil. Elle est connectée à une autre piste, qui part soit vers le sud pour entrer dans Rottweil, soit vers le nord.

J’ai tracé la suite de notre itinéraire sur cette piste, vers le nord, pour rejoindre Tübingen. J’ai bien trouvé, un peu plus loin sur mon tracé, une jonction avec une route qui repart vers le sud-est et mène à Schömberg, mais ça m’embête un peu de devoir rouler vers le nord, pour repartir ensuite vers le sud-est.

Nous décidons donc de prendre la piste vers le sud,  afin de trouver des gens et de leur demander s’il existerait quelque part une route que je n’aurais pas trouvée, et qui mènerait plus directement à Schömberg. Je n’y crois pas trop, mais on ne sait jamais.

Ici, la piste est assez surprenante : elle longe une route puis s’élargit tellement qu’elle a la taille d’une vraie route. C’est probablement un bout d’ancienne route qui a été réutilisé. Une 4 voies qui aurait été repassée à deux voies ? Bien possible.

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En tout cas, c’est ici que nous trouvons une personne du coin, qui confirme que malheureusement j’ai raison : il n’y a pas de solution directe pour aller à Schömberg. J’aurais aimé me tromper.

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Nous faisons demi-tour.

Il n’y aura plus de photo car nous sommes un peu pressés et la nuit tombe.

Nous suivons la piste cyclable en direction du nord jusqu’au moment où elle croise la route que j’ai repérée et que nous prenons. Ça n’est pas une route très importante et à cette heure-ci le trafic est négligeable. Par contre, ça grimpe un peu.

Nous arrivons de nuit au camping, où nous attend Clemens.

Clemens ? C’est un Allemand que Michou connaît et qui habite à Tübingen. Il a aidé Michou a organisé le voyage. Il nous accueille ici ce soir (il est venu en voiture depuis Tübingen) et nous accueillera à nouveau à Tübingen demain. Il nous guidera un peu en ville, même si Michou connaît pas mal la ville aussi.

Après avoir fait connaissance avec lui et bu un coup, le programme est le même que chaque soir ou presque : manger, se laver, monter la tente, et dormir (ou la même chose dans un autre ordre).

Bilan :

60 km parcourus. Ça n’est pas énorme, mais c’est plus que les jours précédents, et compte-tenu du relief du début de l’étape, on peut dire que c’était l’étape la plus sportive du voyage.

Comme la veille, l’itinéraire repéré de manière virtuelle sur internet s’est révélé tout à fait conforme à mes attentes, et très agréable, même si j’avais un peu sous-estimé le relief au départ.

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