Étape 15 : Farnham – Catford

15 août. La journée commence par un full-english-breakfast et même quelques trucs en plus. Puisque c’est inclus et vu le prix qu’on a payé, on ne va pas se priver !

Et par ailleurs, ça nous permettra de tenir un moment et d’avancer efficacement avent de manger.

Ai mange mon œuf. Je ne sais pas pourquoi j’ai aimé l’œuf sur le ferry, mais c’était bien exceptionnel.

Avant de partir, nous discutons quelques instants avec la personne qui tient l’auberge et qui est bien sympathique.

Le temps n’est pas radieux mais il ne pleut pas. C’est parti.

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Après la petite ville, l’itinéraire devient rapidement campagnard.

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Arrive tout à coup un passage assez étroit, à côté d’une barrière. Comment passer là avec tous nos bagages ? Drôle d’idée que de laisser un truc comme ça sur une véloroute.

Comme hier matin, j’ai besoin de remettre de l’air dans mon pneu arrière. Pendant que je termine, une voiture arrive (à gauche sur la photo) et son conducteur ouvre la barrière pour passer. Ça tombe bien.

Au final, je n’ai pas regardé s’il avait utilisé une clef pour ça ou si tout le monde pouvait ouvrir cette barrière pour passer.

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L’itinéraire ressemble à celui d’hier : petites routes et sentiers dans la campagne.

On n’avance pas très efficacement car, même s’il n’y a jamais de gros cols, il y a toujours un peu de relief. C’est souvent trop raide pour les trois vitesses du Brompton. Le nombre de kilomètres effectués en marchant ne sera pas négligeable.

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En passant, peut-être que certains d’entre vous se poseront la question : mais pourquoi avoir fait ça avec un Brompton trois vitesses ?

La réponse est simple : pour ce voyage, il fallait à Ai un vélo qu’elle puisse emmener seule dans les cars et trains, et qui lui permette de me suivre durant une semaine.

Le seul vélo qui réponde à la première condition, c’est le Brompton. Alors lorsqu’elle en a vu un dans un magasin durant son voyage, elle l’a acheté. D’autant plus qu’il était à prix réduit (pour un simple détail réparé depuis).

Ce Brompton à prix réduit, c’était celui-ci, à trois vitesses. Et nous nous sommes dits que ce n’était pas grave s’il fallait marcher un peu.

Nous ne regrettons pas ce choix aujourd’hui, malgré les quelques kilomètres à pied durant ces deux jours. Maintenant, nous avons ce Brompton que nous pourrons garder longtemps et utiliser dans bien d’autres circonstances.

(Remarque : prix réduit, ça fait tout de même 855£. Un Brompton, ce n’est pas donné. Mais si à 30 ans tu n’as pas un Brompton, tu as raté ta vie, non ?)

Après cette parenthèse, continuons. Il ne faut pas traîner si nous voulons être à Londres ce soir.

Nous visitons la campagne Anglaise. C’est très joli.

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Nous suivons toujours l’itinéraire n°2.

Il y a des passages surprenants. Ici, c’est tellement étroit que nos bagages frottent la végétation des deux côtés ! Mais c’est bien roulant.

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Le ciel s’éclaircit progressivement.

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À hauteur de Guildford (que nous apercevons depuis la forêt), il nous faut marquer une petite pause… informatique !

En effet, la carte de mon appareil photo (2 Go) est pleine.

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Je sors mon Eee PC pour transférer les photos de celle-ci vers ma clé USB. Mais il plante en cours de transfert et je suis obligé de le redémarrer. Et après cela, surprise ! Impossible de me reconnecter dessus. Il refuse obstinément mon mot de passe.

Cet ordinateur, aux possibilités assez limitées, ne me sert qu’en voyage à vélo, car sa petite taille est un atout. Alors s’il me plante en milieu de voyage, il est bon pour la poubelle.

Heureusement, Ai a son petit ordinateur aussi. Rappelons qu’à la base elle est venue en Angleterre pour travailler sur sa thèse. Le voyage à vélo n’est qu’un petit plus.

Je copie les photos sur son ordinateur et sur ma clé USB. Avec les ordinateurs, on n’est jamais trop paranoïaque prudent.

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Après cette petite pause, une belle descente nous attend qui nous mène directement dans la ville.

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La ville, on n’y reste pas longemps. L’itinéraire repart vers la campagne.

Et ceux qui l’ont conçu sont des blagueurs. Enfin, je pense.

Sinon, comment expliquer la présence de marches d’escalier sur une véloroute ?!

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Au moins, cette partie est bien jalonnée. Mais le revêtement semble parfois prévu pour le VTT.

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On retrouve quelque chose de plus roulant.

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Encore un « cyclists dismount » ?

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Miracle. Non ! Juste quelques consignes de prudence.

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Ici, ce sont les cavaliers qui ont droit à un « dismount ». Chacun son tour.

Je me demande si on demanderait aux automobilistes, sur l’autoroute, de descendre de leur voiture et de la pousser pour passer un pont ?

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Nous sommes ici sur une ancienne voie ferrée et ça se voit. Il reste la gare, le quai avec un abri…

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… les horaires des trains…

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… et des plaques (dont certaines, récentes et commémoratives).

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Et après la gare, il y a encore les barrières d’un passage à niveau typiquement Anglais.

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Après le train, la voiture ancienne, vue un peu plus loin.

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Et la voiture de la Poste, aussi.

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Notre chemin alterne toujours petites routes et sentiers.

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Décidément, des voitures anciennes se cachent un peu partout.

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Les côtes sont de plus en plus fréquentes, et on n’avance vraiment pas vite.

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Little London. Un nom qui donne un peu de courage car j’avais vu sur une carte que ce n’était pas si loin que ça du vrai London. Mais quand je dis pas loin, tout est relatif. Il reste encore des kilomètres.

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Il y a de temps en temps d’autres cyclistes.

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Beer garden ! Mais pas le temps de s’arrêter.

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Aujourd’hui, c’est vraiment l’étape des sentiers étroits !

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Très étroits !

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Mais les panneaux sont formels : on est bien sur la véloroute !

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Si les sentiers les plus étroits sont assez roulants, celui-ci est incroyablement mauvais. Le revêtement semble constitué de gravats de démolition (présence de morceaux de mûrs en briques)…

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À défaut de donner des ailes pour avancer, les passages dans la forêt offrent des racines pour s’assoir.

Voilà un endroit pour manger un morceau. Notez qu’il est 15h50. Le breakfast a effectivement permis de tenir un moment.

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Un homme qui passe à pied est impressionné de voir Ai voyager en Brompton.

Ce que je remarque, pour ma part, c’est qu’une bonne moitié des Anglais, voire plus, semblent connaître le Brompton.

Chez nous, c’est moins évident. Est-ce parce que c’est Anglais ou parce qu’ils sont plus intéressés par le vélo ? Je penche pour la première réponse.

En tout cas, dans les villes, on en voit beaucoup. Mais on n’en verra aucun autre hot pink (nom de cette couleur sur le catalogue).

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Bon, les blagues, c’est rigolo, mais il faut arrêter maintenant ! On a un objectif à atteindre ce soir. C’est pas avec 20 cm d’épaisseur de sable sur un chemin qu’on va y arriver !

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Pas le choix, nous voici à nouveau piétons. Ils ont trouvé le truc pour nous obliger à dismount sans raison et sans panneau…

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Nous voici à Bidonville-les-Oies. Pardon, à l’entrée de Wescott.

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Ici, l’itinéraire s’interrompt un petit coup sur la carte, avant de reprendre plus loin. Et c’est pareil sur les panneaux. Rien ne permet de comprendre pourquoi.

En tout cas, j’aime beaucoup l’adéquation entre ce panneau…

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… et la réalité.

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Bientôt, c’est Dorking. Je cherche et trouve un wifi, car je n’ai plus de carte en cache. Il faut en charger à nouveau.

Par ailleurs, je communique sur Warmshowers avec un couple qui a répondu positivement à notre demande d’hier soir. Sur 20 demandes envoyées à Londres et ses environs, ce sont les seuls. Tous les autres sont sorry.

On a eu quelques personnes absentes, elles-mêmes en voyage, mais aussi des excuses bidons du style « je suis en train de ranger l’appart » ou « aujourd’hui c’est l’anniversaire de Machin »

Faut-il rappeler que le principe de Warmshowers est la réciprocité de l’hospitalité ?

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Nous avançons et comme vous pouvez le voir c’est très joli.

Même si cet itinéraire n’est pas très efficace, je trouve qu’il a d’autres atouts, qui pourraient mieux s’apprécier si nous ne devions pas nous dépêcher pour arriver.

S’il a toujours été agréable de dormir chez des membres de Warmshowers, ça conduit souvent à devoir aller vite en fin d’étape et à moins profiter du trajet.

À l’inverse, chercher un hébergement au jour le jour permet de s’arrêter là où on le souhaite le soir. Mais avec le risque de devoir payer cher comme hier soir.

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Nous approchons de la civilisation. Nous voyons des cavalières sur des chemins faits pour les chevaux, et des groupes de personnes jouant avec des chiens. Activité prisée des Anglais, dont j’ai parlé à l’étape de Brighton.

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L’heure tourne. Nous sommes à Epsom.

(C’est une petite ville, pas une marque de vidéoprojecteurs.)

Nos hôtes de ce soir habitent à Catford. Il reste à la louche 25 km. Ce n’est pas énorme, mais si on continue à enchaîner ainsi les montées et les petits sentiers, on n’y arrivera jamais avant ce soir…

Nous demandons aux gens du coin s’il y a un camping, prêts à recontacter nos hôtes de ce soir…

Il n’y en a pas. On nous conseille juste un endroit où on peut faire du camping sauvage.

J’ai une idée. Y a-t-il une gare pas trop loin, avec des trains pour Londres ?

Ça, oui.

J’explique que notre objectif est d’atteindre Catford. « Cat, like a cat. Ford, like the cars. »

« On pourrait prendre un train pour nous en rapprocher au maximum, avant de continuer à vélo. Quelle serait la meilleure gare pour descendre du train ? »

« Clapham Junction, peut-être ? »

On nous indique la direction de la gare. Il faut déjà continuer sur notre itinéraire qui traverse carrément un hippodrome !

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J’ai du mal de comprendre la logique, là. La pelouse de la piste de course est parfaitement entretenue, mais elle est coupée en deux endroits par un chemin de terre. Tout comme les barrières qui la bordent.

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Après cela, il y a une longue route qui descend tellement que j’arrive en bas sans pédaler alors que ma chaîne a sauté et s’est coincée. Pendant que je m’arrête pour la remettre, Ai trouve la gare qui était toute proche.

J’appelle Martin. C’est le nom de notre hôte de ce soir. Je lui explique où nous sommes. Il nous dit qu’il n’y a pas de souci si nous arrivons un peu tard.

Les billets sont achetés. Le train arrive. Nous avançons tout à coup plus vite.

Nous avons de la chance car cette gare était la toute première de la ligne.

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J’active le GPS sur Google Maps. Ça nous permet de suivre notre progression en temps réel et de la comparer avec le plan des lignes du Grand Londres (Greater London) qui est dans le train.

Je vois ainsi quel endroit la ligne passe au plus près de Catford. Nous descendrons du train avant la destination pour laquelle nous avons payé.

Et, petit miracle de la technologie, mon téléphone attrape un wifi ouvert lors d’un court arrêt dans une gare ! J’ai juste le temps de lui faire calculer et afficher l’itinéraire à vélo pour Catford.

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Nous voici arrivés. Vive les escaliers.

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La sortie s’effectue à travers des passages comparables à ceux du métro parisien. Sans un agent d’entretien qui nous ouvre une porte, je ne sais pas par où nous sortirions les vélos…

Ce que j’aime bien, à vélo, c’est qu’on passe toujours d’une ambiance à l’autre de façon progressive. On ne découvre pas seulement le départ et l’arrivée d’un trajet, mais tout le trajet lui-même. Avec ce petit bout de train, c’est raté. On est montés dedans en pleine campagne et on en descend en ville. Téléportation.

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Mais pas de temps à perdre. Catford, c’est encore loin. Allons-y !

Nous roulons efficacement grâce au GPS. L’itinéraire calculé par Google nous fait prendre des rues souvent aménagées pour les cyclistes, et des pistes cyclables en site propre à travers des parcs.

J’ai le temps d’apercevoir beaucoup de panneaux et d’avoir le sentiment qu’il existe un vrai réseau d’itinéraires vélo pour se déplacer dans le Grand Londres.

Mais alors que nous ne sommes pas si loin du but, les choses se gâtent.

Quand je demande un itinéraire vélo à Google Maps, l’application me l’affiche sur un fond de carte pour cyclistes, sur lequel les pistes cyclables sont mises en valeur. Fort bien, sauf qu’elle ne garde que très peu en cache ce fond de carte. Et lorsqu’il en manque une partie, plutôt que d’afficher le fond de carte normal, elle n’affiche rien.

Concrètement, ça signifie que si je ne suis pas connecté à internet, je peux par moments me retrouver avec mon itinéraire dessiné sur un fond vide

Et c’est ce qui se produit à seulement 2 ou 3 km du but, alors que la nuit tombe…

Au début, ce n’est pas si grave. J’ai un itinéraire et la flèche du GPS qui me positionne dessus. J’arrive donc à tourner à gauche ou à droite au bon moment. Et c’est assez ludique de découvrir au dernier moment sur quoi on arrive : piste cyclable, grande avenue…

Mais arrive le moment de un échangeur un peu compliqué. Je n’arrive pas à trouver la bonne voie. Faut-il prendre un trottoir ? La grosse route en face ? Aucune idée. Nous voici dans des parkings en culs-de-sacs, cherchant en vain comment aller dans la bonne direction.

Nous errons donc un certain temps, sans trop nous éloigner du tracé que j’ai à l’écran, mais sans jamais arriver à revenir dessus. Nous cherchons aussi des wifi, mais sans succès.

Finalement, j’arrive dans une grande avenue qui me ramène sur mon itinéraire. Cette fois, c’est bon. Nous le suivons et nous approchons de plus en plus de la destination. Mon téléphone sonne. Martin s’inquiête. Je lui dis à quel croisement nous sommes, à 100m de chez lui. Le voici qui arrive et nous accueille avec le sourire.

Il sait ce que nous ressentons.

Avec sa femme Nessa, ils ont fait du vélo durant 15 mois en Amérique du Sud. Alors l’imprévu et les difficultés à atteindre une destination, ils connaissent. Bien plus que nous, sans nul doute.

L’accueil est chaleureux.

Jusqu’ici, je n’ai eu de cesse de répéter que les Anglais étaient sympas lorsqu’on les abordait, mais aussi très courtois et très serviables lorsqu’il s’agit de donner un renseignement ou un petit coup de main. Mais le sont-ils vraiment lorsqu’il s’agit de rendre un service plus important tel que l’hébergement ?

L’expérience de la ferme et des multiples sorry sur Warmshowers alors qu’on s’inscrit, en principe, pour ça, permet d’en douter.

Ce soir, nous ne sommes pas chez des Anglais mais chez des Irlandais. Leur maison est en travaux, mais cela n’a pas été un prétexte pour nous refuser l’accueil. Ils nous ont simplement dit que nous dormirions peut-être dans notre tente, dans la pelouse.

Mais arrivés sur place, n’est plus d’actualité. Il y a une chambre pour nous, malgré la présence du frère et du père de Martin, venus d’Irlande pour travailler dans la maison.

Et quand nous parlons de rester éventuellement deux nuits, ils n’ont aucune hésitation : aucun problème.

Nous mangeons tous ensemble un excellent repas. Nous discutons et apprécions l’accent Irlandais. Tout le monde est très sympathique et c’est un véritable plaisir.

Chose étonnante : je comprends tout, alors que Ai fait répéter des phrases plusieurs fois. Elle n’a pourtant, d’habitude, aucune difficulté en anglais, et même beaucoup de choses à m’apprendre.

L’accent Irlandais serait-il plus clair pour les oreilles francophones ?

Après le repas, Martin met nos vélos dans le salon (!) pour qu’ils soient en sécurité, et nous allons nous coucher dans une chambre rien que pour nous avec un lit très confortable.

Bilan :

Une étape un peu longue à parcourir. Pas réellement éprouvante physiquement, mais entre les dénivelés omniprésents et les revêtements douteux de certains sentiers, cet itinéraire n’était pas fait pour avaler les kilomètres.

Ceci dit, c’est aussi grâce à cela qu’il était si joli, et il aurait simplement fallu avoir le temps de mieux l’apprécier. Mais pour cela, il aurait fallu que nous puissions avancer davantage hier, sans pluie. En voyage à vélo, il n’est pas rare que la pluie d’une journée ait des conséquences sur la suivante.

Pour terminer, ce fut mon premier train du voyage, et nous nous sommes retrouvés parachutés d’une ambiance (la campagne) à une autre (la métropole), sans transition. Tout l’inverse du voyage à vélo.

Certes, ce n’est pas la première fois que je passe d’un univers à un autre sans pédaler, puisqu’il y a eu le ferry. Mais c’est différent. En allant en Angleterre on sait qu’on doit traverser la mer. Et il y a toute la mise en scène qui va autour : l’embarquement, les douanes, la France qui s’éloigne par les vitres, l’ambiance Franco-Anglaise sur le bateau, l’Angleterre qui apparaît, le débarquement, re-les douanes…

Mais bon, ce soir, le train était obligatoire à moins d’arriver au milieu de la nuit.

Les chiffres :

Nous avons parcouru 132 km en deux jours.

Un total, pour moi, de 1330 km, un ferry et un train.

Pour Ai, c’est 300 km avec son Brompton 3 vitesses.

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