Étape 5 : Neuf-Brisach – Strasbourg

Après avoir visité Neuf-Brisach, nous ragagnons le camping. Nous décidons de partir car nous n’avons payé qu’une seule nuit et nous avons décidé, au lieu d’aller directement à Freiburg, d’aller à Strasbourg afin d’aller chercher le nouveau passeport de Ai, qui se trouve au consulat de Chine.

Nous étions, en juin, allés en voiture (avec nos vélos pliants) pour faire la demande de renouvellement, et fournir les pièces nécessaires. Mais nous ne sommes encore pas allés le chercher. C’est l’occasion de le faire, plutôt que de refaire un trajet en voiture à notre retour à Besançon.

Nous décidons donc de reprendre la véloroute du Rhin, en direction de Strasbourg, et de replanter notre tente au bout d’une vingtaine de kilomètres, pour une nuit de camping sauvage.

Il est 19 h quand nous replions notre tente et quittons le camping. Nous rejoignons la véloroute du Rhin.

Alors que nous nous arrêtons pour regarder notre carte, nous assistons au spectacle d’un cascadeur en moto qui s’entraîne. Il roule au ralenti sur la roue arrière, et fait des figures sur sa moto. C’est très spectaculaires et au bout de quelques minutes, plusieurs voitures et deux-roues à moteurs se sont arrêtés également.

Nous repartons sur la véloroute du Rhin, qui est, une succession de voies vertes ou assimilables, de chemins agricoles entre les champs de maïs, et de rues de villages.

Ai émet alors l’hypothèse un peu folle d’aller jusqu’à Strasbourg avant de nous coucher ! Je suis surpris mais ce n’est pas moi qui dirai non à une telle proposition ! Nous mangeons donc sur un banc à proximité d’un village, puis repartons.

Nous roulons dans la nuit, ce qui n’est pas grave car nous avons mon éclairage à dynamo (celui de Ai a lâché), nos gilets fluorescents (obligatoires la nuit hors agglomérations) et nos deux lampes frontales, l’une allumée en rouge à l’arrière du vélo de Ai, l’autre qui nous sert à éclairer notre chemin et à lire les panneaux. De plus, sur la véloroute, nous sommes très tranquilles.

Malheureusement, il s’avère qu’à partir de l’entrée dans le département du Bas-Rhin, le projet définitif de la véloroute, qui devrait utiliser jusqu’à Strasbourg les chemins de halage du canal du Rhône au Rhin, n’est pas réalisé.

En attendant, la véloroute est jalonnée sur des routes à faible trafic, et parfois des routes à fort trafic mais heureusement bordées d’aménagements cyclables. Mais ce jalonnement n’est pas idéal : les panneaux sont réduits au strict minimum, et il y a un long tronçon durant lequel il n’y a pas de panneaux spécifiques à cette véloroute mais simplement des panneaux avec le logo du Conseil Général. Comme ce sont les seuls panneaux, nous les suivons en supposant qu’ils nous envoient dans la bonne direction…

Dans les moments de doute, nous avons pris l’habitude de photographier tous les panneaux que nous voyons, ce qui nous permet de recouper les informations… Cette technique est plutôt bonne car nous ne faisons pas une seule fois demi-tour.

À un moment, en passant au dessus d’un canal, nous apercevons presque par hasard les panneaux de notre véloroute, qui est à nouveau aménagée en site propre le long de ce dernier.

À partir de cette endroit, nous suivrons le canal sur une piste parfaitement rectiligne d’une trentaine de kilomètres, nous menant directement à Strasbourg.

Rouler de nuit le long de l’eau est quelque chose de très agréable, que nous avions déjà fait plusieurs fois sur la véloroute du Doubs entre Thoraise et Besançon.

Nous arrivons devant la gare de Strasbourg à 2 h 30 du matin… Il n’y a pas beaucoup de bruit, mais nous constatons que des feux parlants pour aveugles ont été installés et répètent inlassablement « rouge piéton, rouge piéton, rouge piéton… ». Cela créé un effet d’écho, une atmosphère bizarre. Au loin, des sans abris semblent s’énerver contre ce vacarme…

3.

Nous traversons la ville en direction du jardin des Deux Rives, qui se trouve comme son nom l’indique sur les deux rives du Rhin, à Strasbourg et à Kehl.

Juste avant d’arriver dans ce jardin, nous apercevons une aire de stationnement pour camping-cars. Nous plantons notre tente dans une pelouse, entre les camping-cars des vacanciers, et un sapin. Nous mangeons et nous endormons.

Conclusion :

Une expérience inoubliable : 82 km parcourus en une nuit ! Peu de fatigue, sur ce trajet parfaitement plat. Quelques hésitations dûes au jalonnement minimal, mais finalement suffisant puisque, sans avoir de carte, nous ne nous sommes jamais trompés de chemin.

Nous n’avons pas ressenti beaucoup de fatigue, sauf à l’approche immédiate de Strasbourg car, sur plusieurs tronçons durant les quinze derniers kilomètres, les racines des arbres ont poussé sous le revêtement de la véloroute, ce qui secoue énormément, parfois sur plusieurs centaines de mètres d’affilée. Heureusement, à l’approche de chaque tronçon, des panneaux ont été mis en place pour avertir du problème, ce qui permet d’éviter tout dégât matériel. Mais cela est néanmoins très éprouvant puisque cela oblige à rouler très doucement et à redoubler d’attention.

Nous n’avons rencontré aucun ennui technique. Heureusement car la moindre crevaison est assez ennuyeuse à réparer de nuit, même si c’est faisable. Je pense qu’en cas d’ennui technique, nous aurions tout simplement marché jusqu’à trouver un endroit où monter la tente.

Suite : étape 6

Itinéraire :

Voir sur Google Maps ou télécharger le fichier kml.

L’itinéraire correspond exactement au trajet suivi. Vous pouvez le suivre, mais je pense que depuis le temps il doit être possible de suivre le canal dès l’entrée dans le Bas-Rhin. C’était en travaux la dernière fois que je suis passé, en 2011.

Ce contenu a été publié dans 2009 - Strasbourg et Freiburg. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>