Réveil au Fleet Farm camp site, c’est le nom de notre camping. Il y en a plusieurs sur l’île. Celui-ci est particulièrement sympa. Il paraît que les autres sont beaucoup plus grands.
À l’heure du petit déjeuner, ça sent le bacon un peu partout. Pas de doute, on sait où on est. Histoire de nous adapter aux coutumes locales, nous faisons pareil. J’ai pris du bacon (avec le drapeau anglais sur l’emballage !) hier à Aldi. Les voisins nous prêtent le nécessaire pour le cuire. Encore des gens très sympas.
Les enfants jouent autour de nous.
Ajourd’hui, la tente et les affaires restent au camping et nous nous baladerons légers.
Tiens, le gardien introuvable hier est là. Nous payons la nuit passée et celle à venir.
Il est très sympa. Quand je lui demande si je peux utiliser le wifi, il me dit qu’il n’est pas public mais juste pour son business… avant d’aller me chercher la clé et de me dire de ne pas la donner à d’autres.
Il nous raconte sa vie passée de chauffeur de car à travers toute l’Europe. Il est fier, lorsqu’il accueille des campeurs étrangers, de leur montrer qu’il connaît souvent très bien leur région.
Pas de doute, si vous campez à Hayling Island, choisissez le Fleet Farm camp site.
Nous démarrons ensuite en direction de Porstmouth. Si vous avez tout suivi hier, vous savez que nous pourrions aller au sud de l’île et prendre le ferry qui arrive directement en ville. Mais nous préférons y aller à vélo. On est là pour se balader.
Il suffit donc de reprendre la direction d’Havant. Il y a ensuite une piste cyclable à peu près parallèle à la route qui mène à Portsmouth.
Au centre d’Havant, nous voyons ce joli véhicule.
La rue piétonne est occupée par une foire. Cette fois, l’interdiction de pédaler se justifie alors nous marchons.
Je me renseigne pour un câble USB pour mon smartphone, car j’ai perdu le mien quelque part entre la Bourgogne et Brighton. Mais à 8£ le câble ça ne vaut pas le coup. J’en ai au moins deux autres à la maison.
C’est bête, hier j’ai vu deux câbles USB sur une piste cyclable… Mais avec le mauvais embout.
Tiens, il n’y a pas qu’en France qu’on stationne sur les bandes cyclables.
Nous voici sur une piste entre la route et la mer.
Miam, les mûres. Nombreuses, grosses et sucrées.
Nous arrivons bientôt, après une petite heure de trajet (pause mûres incluse).
Il y a quelques aménagements assez corrects pour les cyclistes.
Ai a vécu un an à Portsmouth. C’était avant que je ne la connaisse. Elle n’y est jamais revenue depuis.
Aujourd’hui, c’est un retour aux sources. Et pour moi, l’occasion de découvrir les endroits qui lui étaient familiers.
Nous passons devant des endroits où elle a travaillé, devant son université, et même devant sa banque.
Voici l’Université où elle faisait ses études. Ça a un peu changé. Il y a de nouveaux bâtiments.
Un bâtiment de l’Université. Je remarque surtout la taille du garage à vélos. Chez nous, la présidence refuse de donner de l’argent à la fac de lettres pour installer quelques arceaux… Ça laisse songeur.
Ai mangeait ici matin et soir. C’est une sorte de restaurant universitaire, mais réservé aux étudiants qui habitent dans cette résidence et celle d’à côté.
Et voilà la résidence où elle vivait.
Comme à l’Université, il y a un beau garage à vélos, bien placé sous le bâtiment. Chez nous, on est loin de cela au CROUS…
Il y a 10 ans, Ai a laissé ici un vélo, pensant qu’elle aurait l’occasion de revenir le chercher. Inutile de préciser qu’il n’est plus là…
Retour au centre-ville. Je ne vois pas beaucoup de bâtiments anciens à part cette très belle église.
Dans les rues piétonnes, on n’a visiblement pas le droit de faire du vélo (quoique certains locaux semblent s’en moquer), mais il y a de la place si on veut le stationner.
Vous aurez remarqué qu’à Besançon, Grande Rue, c’est exactement l’inverse.
There’s no perfect place.
Midi approchant, nous cherchons un restaurant Vietnamien que Ai appréciait. Malheureusement, il semble avoir disparu.
Mais il y a pas mal de cafés-restaurants…
Et ça, c’est une jolie façon d’attirer le client dans un magasin. Mais si j’avais ces vélos je roulerais avec !
Nous finissons au cafe-restaurant The Belle Isle. C’est sympa.
Il faut que je vous explique un truc à propos de la ginger beer. En fait, à la base, c’est une boisson sans alcool. Donc quand c’est écrit ginger beer sur une bouteille, c’est sans alcool, et quand c’est écrit alcoholic ginger beer c’est avec… On a pris les deux. La version avec alcool est la même que j’avais goûtée à Brighton.
On va ensuite dans un magasin qui vend des trucs d’occasion pas cher au profit d’une œuvre caritative.
Je veux me racheter un pantalon léger pour le voyage car le seul que j’ai est plein de traces de graisse de vélo. J’en trouve un qui me convient bien, et quelques CD pas chers.
Plus tard, je découvre que Portsmouth a un musée sur la seconde guerre mondiale. J’y serais bien allé mais c’est en train de fermer. Ai m’avait dit qu’il n’y avait rien à visiter dans cette ville. Dommage.
Il n’est pas rare de voir des choses écrites en Français. Ici, l’avenue de Caen.
Nous longeons le bord de mer.
Ici, c’est sympa mais c’était encore écrit « no cycling » par terre. Trop, c’est trop. Ça devient réellement énervant. Je me demande si le maire de cette ville s’est fait traumatiser par un cycliste quand il était petit.
Un mot qui revient souvent en Français : crêpes.
The Queen.
Une belle piste cyclable. Ça change des no cycling.
Ai a travaillé ici aussi.
J’ai envie d’aller voir le près la grande tour qui est au loin, au milieu de la photo. On est là pour visiter…
On traverse un parc plein de mouettes. Le gazon est confortable et n’est pas no cycling.
Un monument imposant.
Des fortifications qui rappellent Vauban.
Mais malheureusement, ça aussi…
Très belle église. En ruines, certes, mais des ruines bien conservées et entretenues.
Sur cette jetée, des enfants pêchent. Des adolescents s’amusent à plonger et à remonter.
Le plus agaçant, avec tous ces panneaux anti-vélo, c’est de ne jamais savoir réellement si on est en faute ou pas. Exemple avec ce minuscule panneau sur un lampadaire. Est-il interdit de faire du vélo sur le trottoir ? Ou sur toute la zone à droite ?
Dans le premier cas, il ne devrait pas y avoir besoin d’un panneau car c’est interdit partout. Dans le second, c’est une interdiction bête et méchante dans un endroit où un cycliste peut avoir envie de pénétrer pour visiter la ville ou s’arrêter sur un banc.
Une Ford Anglia. Je le sais grâce à un monsieur qui la regarde aussi. Sa première voiture était la même.
Nous approchons bientôt de la Spinnaker Tower. Pour la voir de plus près, nous entrons dans une zone piétonne commerçante.
Je regarde partout. Pas l’ombre d’un panneau anti-vélo. C’est un miracle ? Non, plutôt un oubli car 20 mètres plus loin un vigile me dit (avec courtoisie) que je dois descendre de mon vélo.
On approche quand même de la tour. Ai la découvre aussi car elle était en construction lorsque Ai a quitté la ville.
Nous allons faire un tour au port. Nous avons aperçu un beau voilier.
Pas le petit, là (qui est déjà joli)…
… mais le grand, là.
On ne pourra malheureusement pas approcher plus, car il fait partie d’une sorte de musée à l’entrée duquel une dame répète en boucle « Tomorrow. Ten o’clock un the morning. » dès que quelqu’un approche.
Tomorrow, on ne sera plus là. Tant pis. J’en ai marre de cette ville, et il faut qu’on avance car nous souhaitons encore aller Londres, Cambridge et Amsterdam et Ai doit être de retour à Besançon le 26 août.
La ville est retraversée rapidement grâce à l’aide du GPS. Google Maps a gardé en cache ce que j’avais chargé de la ville au wifi du Mac Do.
Nous voici de retour à Havant pour quelques courses à Aldi. Je voulais y retourner car j’avais vu des accessoires pour cyclistes. J’achète des protections contre la pluie pour les cuisses. Un truc qui devrait me permettre de me passer de poncho et de circuler avec un blouson normal. À tester.
Ensuite, c’est le retour sur l’île et au camping. Beaucoup plus agréable que la ville.
Bilan :
Une ville qui me laissera un souvenir mitigé.
Il y a quelques belles choses à voir mais pas tant que ça, et alors que les magasins ferment très tard en Angleterre, ce qui se visite ferme au contraire bien trop tôt.
Par ailleurs, cette sensation de ne jamais savoir où on a le droit où non de circuler est vraiment désagréable.
Même si les gens ici sont suffisamment sympas pour qu’on ne risque pas la sanction immédiate, j’ai toujours du mal avec les endroits où on multiplie des règles qui ne semblent pas toujours faites pour être respectées. En Suisse et en Allemagne, c’est beaucoup plus clair et pragmatique.
D’habitude, j’aime découvrir une ville et y circuler sans forcément avoir un but. Et j’ai toujours envie de revenir dans les villes où je suis passé.
Ici, je ne suis pas certain de revenir un jour, et si c’est le cas j’irai directement visiter les deux musées, et peut-être me balader à Hayling Island ou sur l’Isle of Wight. Mais certainement pas dans Portsmouth.
Nous avons tout de même parcouru 55 km (aller-retour, et circulation en ville).