Mes premiers PC, ou comment on en arrive à accumuler les dinosaures

Je vais décidément battre tous mes records puisque voilà mon cinquième article sur ce blog cette semaine alors que d’habitude il y en a entre zéro et trois par mois. Cette fois, je vais raconter un peu ma vie, ou plus précisément l’histoire de ma relation avec les ordinosaures.

Tout a commencé lorsque mon oncle m’a donné un Compaq Portable Plus. Je ne vais pas m’attarder sur le sujet puisqu’il aura droit un jour à un article, mais cette machine, qui valait environ 60 000 FF (10 000 euros) lorsqu’elle est sortie, avait été achetée d’occasion par mon oncle, quelques années plus tard, au prix de 20 000 FF (3000 euros). On pouvait y faire tourner le DOS, et jouer à Pac-Man, Space Commanders II ou Paratrooper… Mais ça faisait quand même un peu cher et un peu lourd comme console de jeux. Mon oncle ne l’avait pas acheté dans ce but, il était informaticien…

Lorsqu’il nous en fit cadeau (à moi et mes frères et soeurs), quelques années plus tard, il était totalement obsolète. Je crois qu’à cette époque les ordinateurs sous Windows 3.1 commençaient à pointer le bout de leur nez… Pour nous, cela représentait quand même un très beau cadeau car nous aimions bien jouer à Pac-Man ou au Trivial Pursuit dessus lorsque nous allions chez lui.

Il l’avait configuré de telle sorte qu’après allumage, il fallait attendre un certain temps, puis le DOS démarrait, et on tapait n. Cela nous donnait accès à un menu (une sorte de tableau) nous permettant de choisir ce que l’on voulait faire : différents jeux, traitement de texte… voire même formater le disque dur, ce que je fis un beau jour où, lassé de toujours jouer aux mêmes jeux, je décidai de regarder ce qu’il y avait d’autre, et ne comprenant rien à l’anglais, je validai tout ce qu’il me proposa…

Après cette mésaventure, mon oncle réinstalla DOS et cette fois nous donna les commandes de base pour lancer les différents logiciels et jeux. Je crois que le mystérieux « n » était en fait un raccourci pour lancer Midnight Commander, mais je ne suis pas certain (il faudrait déjà que je me renseigne pour voir si ce logiciel a existé sur DOS).

Voilà donc l’histoire de mon premier ordinosaure, qui a mon âge et que je possède encore aujourd’hui.

Ensuite, lorsque j’avais 14 ans, mes parents décidèrent de nous offrir un ordinateur flambant neuf : Pentium 200 MHz MMX, 32 Mo de RAM, 3 Go de disque dur… 13 000 FF (2000 euros) avec tous les périphériques… Bien entendu cette machine est aujourd’hui un ordinosaure, mais je ne l’ai pas gardée. Ma soeur en a hérité lorsqu’on changea le PC familial pour un Pentium IV, et aujourd’hui il traine au fond de la chambre de mon frère.

Pour ma part, mon aventure avec les ordinosaures se poursuivit lorsqu’un ami me donna son ancien PC : un 486 SX à 25 MHz qu’il venait de remplacer par un Pentium III. Puis je rachetai à mon frère le 486 DX/2 66 qu’il s’était acheté sur une brocante, et l’année suivante son Pentium 233 qu’il avait acheté d’occasion.

Cette machine fut très importante pour moi. En effet, elle resta longtemps ma machine principale malgré les plantages répétés de son système d’exploitation : Microsoft Windows 98. Puis, je choisis d’y installer Windows 2000 Professionnel, beaucoup plus stable. Ensuite, ce fut ma première machine à passer au 100% Linux après suppression complète des deux versions de Windows qui étaient encore installées en double boot. À l’heure actuelle, après avoir changé son petit boitier pour un boitier serveur et rajouté des éléments (disques SCSI…), cet ordinateur est devenu mon serveur. Il héberge entre autres à l’heure actuelle un site et des listes de diffusion.

Pour le reste, les amis, les brocantes, les bennes… ont contribué à faire de ces quelques machines une véritable collection : Après avoir récupéré encore d’autres PCs, je trouvai mon premier Macintosh, un LC III avec son écran, son clavier, sa souris et son imprimante pour 5 euros sur une brocante. Puis, il y eut l’épisode des bennes à la fac au cours duquel j’ai triplé mon stock de machines et de pièces détachées, et encore d’autres brocantes, des dons, et la fac une nouvelle fois… Je pourrais détailler sur des dizaines de pages mon aventure avec les vieilles machines mais je préfère me contenter de ce résumé et m’arrêter là.

Je vais conclure cet article en parlant du newsgroup fr.comp.ordinosaures : un groupe de discussion avec une ambiance très sympathique (sauf à de très rares exceptions) et que je lis toujours même si j’y poste peu. C’est l’intitulé de ce groupe qui m’a décidé à retenir le nom d’ordinosaure pour parler de mes vieilles machines.

J’ai d’ailleurs rencontré sur ce groupe Gérald Rochat, qui habite à mi-chemin entre mon appartement personnel et la maison de mes parents, mes deux lieux de résidence. C’est également un amateur d’ordinosaures et il m’a donné pas mal de choses déjà. Merci à lui.

Mise à jour 2013 :

Le pentium 233 existe toujours, branché là où il jouait son rôle de serveur, mais il est éteint depuis 2007. Je n’ai pas renouvelé le nom de domaine. J’ai un autre serveur, virtuel, chez Gandi, avec le nom de domaine velobesancon.info.

Je ne lis plus le newsgroup faute de temps, et mon appartement est désormais ma seule résidence… Mais la maison de mes parents contient toujours ma belle collection d’ordinosaures. Si vous en voulez (Mac, Sparc, vieux PC, Silicon Graphics…), j’en laisserai volontiers partir à des passionnés. Je ne tiens pas à les garder mais tiens à ce qu’ils ne soient pas détruits. Quelque part, si j’en ai accumulé autant, c’est plus pour les sauver de la destruction que par volonté de les collectionner, et aujourd’hui je ne fais plus rien avec.

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