Étape 7 : Condrieu – Condrieu (et visite du Palais Idéal)

Nous sommes le samedi 12 août, et nous allons effectuer une journée de repos au camping de Condrieu, à la demande de Ai.

Le matin, je prends donc mon temps. Je reste dans la tente, et lis les quelques documents ramassés au cours du voyage, en commençant par le livret de présentation de la Demeure du Chaos.20170812_091110

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Ce document est fort intéressant. Au détour de ses pages, le Palais Idéal du Facteur Cheval est évoqué. Une comparaison est même envisagée entre ces deux monuments, qui ne se ressemblent pas du tout mais partent d’une même idée : la volonté, inarrêtable, d’un seul homme, souhaitant passer sa vie (ou une grande partie de celle-ci) à créer l’œuvre monumentale qu’il a en tête, au mépris de l’avis et des critiques de son entourage et en particulier de ses voisins.

J’apprends également que le Palais Idéal et la Demeure du Chaos ne sont situés qu’à une centaine de kilomètres l’un de l’autre. Cela aiguise ma curiosité. Je connais l’existence du Palais Idéal depuis une dizaine d’années, et j’ai toujours voulu le visiter. Ce voyage pourrait en être l’occasion. Mais encore faut-il que ça soit sur notre chemin.

Vérification faite, ça n’est pas sur notre itinéraire, mais à Hauterives, à 20 km à l’est du Rhône. Suffisamment loin pour que nous ne fassions pas le détour, mais suffisamment près pour se dire que c’est dommage…

J’en parle à Ai, mais nous sommes assez d’accord sur le fait que, si nous redémarrons demain, c’est pour avancer en direction du sud, et pas pour faire un détour jusqu’à Hauterives. Je lui demande si ça la dérangerait si je décidais d’aller le visiter seul, pendant qu’elle se repose au camping aujourd’hui. Elle me dit que ça ne la dérange pas.

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Le temps passe et le coin des tentes se vide. Les voyageurs à vélo partent les uns après les autres, sauf nous.

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Je décide d’aller faire des courses.

Pour ce faire, je prends la Via Rhona en direction du sud, jusqu’à un endroit où elle passe tout près d’un supermarché.

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Ce supermarché est même doté d’un parking à vélos couvert, avec une bande cyclable pour y accéder !

En allant et revenant, je fais quelques photos puisqu’il fait très beau.

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Je reviens ensuite au camping. Vers midi, nous mangeons.

Je mets du temps à décider si je pars visiter le Palais du Facteur Cheval ou non. Finalement, je pars alors qu’il est plus de 14 heures. La gérante du camping me fait remarquer que c’est quand même loin. Effectivement, ça fait 45 km environ. Je ferais bien de ne pas trop traîner.

Merde. J’ai oublié de prendre mon appareil photo. Il est resté au camping. Ai me le signale par SMS, mais je ne souhaite pas faire demi-tour car je perdrais trop de temps. Je ferai des photos avec mon téléphone.

Je m’arrête à nouveau au supermarché pour acheter un paquet de gâteaux, car il est fort possible que je rentre de nuit et sans avoir mangé ce soir.

Je roule sur la Via Rhona en direction du sud. Je ne fais pas de photos car avec le téléphone cela m’obligerait à m’arrêter, et je souhaite avancer. Je roule sans bagages et à une allure soutenue, ce qui me change des jours précédents.

Je croise une vielle dame très élégante sur un vélo Peugeot Nouveau Style. Classe.

Un peu plus loin, arrêté au bord de la véloroute, se trouve un énorme triporteur avec une remorque, bâchés. Je ne m’arrête pas pour voir ce que c’est, mais cela m’intrigue. Moi qui me disais justement qu’on ne voyait pas de triporteurs sur les véloroutes…

Au bout d’un certain temps, la véloroute quitte le chemin de halage. Mais Google Maps m’indique d’y rester. Je roule sur du caillou relativement peu roulant durant un kilomètre environ. Ensuite, je passe un pont et traverse le Rhône. Je rejoins la Nationale 7.

La Nationale 7, c’est la route chantée par Charles Trenet. Musicalement parlant, ça n’est pas ma tasse de thé. Mais ça a quand même une signification. C’est la mythique route des vacances des années 50 et 60, avant la création des autoroutes. C’est là que l’on trouvait les relais routiers, de nombreuses stations service dans le style de l’époque, mais aussi de mémorables bouchons qui ont amené plus d’une voiture de l’époque à surchauffer. Cette route est le symbole d’un temps que certains regrettent (parfois même sans l’avoir connu) au point d’organiser une fois par an, dans plusieurs localités de l’itinéraire, des bouchons de voitures anciennes. Le plus célèbre est l’embouteillage de Lapalisse, qui, comme le bouchon de Tourves, a lieu tous les deux ans.

Bien sûr, aujourd’hui, la Nationale 7 n’est plus ce qu’elle a été. Entre les tronçons déclassés, ceux transformés en 4 voies, l’évolution de l’automobile, et la concurrence des autoroutes, cet itinéraire n’a plus rien de mythique. Seuls quelques passionnés le parcourent encore au volant d’une voiture ancienne, à la recherche de tous les signes du passé encore visibles au bord de la route. Parmi eux figurent le célèbre Thierry Dubois, dessinateur, qui contribue à bon nombre de manifestations organisées autour d’elle et qui alimente le site internet qui lui est consacré.

Mais une chose est certaine : il ne me viendrait pas à l’esprit de tenter de la parcourir à vélo. Si les autoroutes l’ont désengorgée et si les bouchons ont (presque) disparu, elle subit toujours un trafic bien trop important pour imaginer y circuler tranquillement sans moteur. Pour les cyclistes, la vraie route du sud, c’est la Via Rhona.

De Lyon à Avignon, la Nationale 7 suit la vallée du Rhône. Il n’est donc pas étonnant qu’elles soient si proche l’une de l’autre. Je me demande d’ailleurs s’il existe des points de connexion entre les deux… J’aurai sans doute la réponse au cours du voyage.

Bon. Tout ça pour dire que j’ai rejoint la nationale 7 et que je me contente de la traverser sans m’arrêter. Mais j’en reparlerai.

Un peu plus loin, j’aperçois ceci.

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C’est un J9, dans une cour qui comporte de nombreux tracteurs anciens et un autre camion ancien (un plateau, un SG2 ou quelque chose comme ça). Je ne prends pas le temps de m’arrêter.

À vrai dire, je ne prends même pas de photo, car mon téléphone refuse : il indique que la batterie est vide, alors que je l’avais rechargée cette nuit. L’image ci-dessus est une capture de Google Street View.

C’est vrai que je me suis pas mal servi de ce téléphone ce matin pour regarder des choses sur internet, mais de là à vider totalement la batterie, c’est étrange. Je le branche sur mon chargeur solaire en espérant qu’il se recharge suffisamment avant la visite du Palais Idéal.

La gérante du camping m’avait dit que l’itinéraire pour aller à Hauterives était plat. Jusqu’ici, ça semble être vrai. La Via Rhona l’était, et cette fois je circule sur des petits chemins ruraux revêtus et sur des petites départementales parfaitement roulantes et plates. Je me méfie quand même, car les noms des localités étaient rarement donnés au hasard, et il me semble étonnant qu’on ait baptisé un village Hauterives sans qu’il soit un minimum en hauteur par rapport au reste…

Je rejoins ensuite des départementales plus importantes mais bordées de surlargeurs très confortables qui me permettent de circuler sans être dérangé par le trafic. En plus, elles sont en enrobé lisse d’une qualité absolument parfaite. J’avance bien.

J’espère arriver au Palais Idéal avant 17 heures, car il ferme à 18h30 et j’aimerais ne pas visiter au pas de course. Mais comme j’ai quitté le supermarché de Condrieu à 15 heures ça n’est pas évident. Je roule le plus vite possible.

À un moment, je bifurque sur une route où Hauterives est indiqué. 6 km, d’après le panneau. Mais je constate que ça monte beaucoup.

Un peu plus loin, alors que je m’arrête au bord de la route pour boire un coup, une voiture ralentit. Ses occupants me demandent si je cherche quelque chose. Je leur demande si je suis bien dans la bonne direction, et ils me confirment que oui. Ils me disent qu’à environ 500 mètres je devrai tourner à gauche. L’un d’eux me dit que j’en ai encore pour une bonne heure, et ça m’ennuie car il est 16h30. Ça m’embêterait qu’il me reste moins d’une heure pour visiter.

J’avance, et au croisement suivant je constate qu’ils m’ont attendu pour me faire signe de tourner. Je les remercie et m’engage sur une route qui monte encore plus que la précédente. Je roule le plus vite possible, mais ça reste assez lent compte-tenu du relief…

Mais au bout de quelques kilomètres j’ai une bonne surprise : ça redescend, et pas qu’un peu ! J’arrive à bonne allure à l’entrée de Hauterives. Je suis un panneau indiquant « Palais Idéal », puis un autre, puis encore un autre, et encore un… J’ai l’impression d’être dans un labyrinthe car ça me fait faire des détours. Je comprends alors que le jalonnement est conçu uniquement pour les voitures, et je me retrouve non pas devant le Palais Idéal mais dans le parking pour les visiteurs. Je suis ensuite les piétons et arrive dans une petite ruelle pleine de cafés, de commerces et de magasins de souvenirs. Le genre de chose qu’on ne voit habituellement que dans les grandes villes touristiques et pas dans les villages de la taille de Hauterives.

Me voici devant le Palais Idéal. J’attache mon vélo et entre. Il n’est même pas encore 17 heures. La personne à l’entrée est bien sympathique, et semble impressionnée quand je lui dis que je suis venu à vélo depuis Condrieu. Elle m’indique que même si la billetterie ferme à 18h30, je peux encore rester dans le site jusqu’à 19 heures. J’ai donc tout mon temps pour visiter.

Malheureusement, mon téléphone n’est pas suffisamment chargé. Pire, il semble décider à consommer l’énergie que lui donne mon chargeur au fur et à mesure que celui-ci la lui donne, et donc il ne se charge pas du tout. Tant pis. Je visiterai sans prendre de photos, ce qui n’est vraiment pas dans mes habitudes.

J’y passe du temps. Je fais déjà un premier tour, pour bien observer les détails de cet étrange monument construit durant 30 ans par un facteur au début du XXème siècle. Ensuite, je prends le document explicatif trouvé à l’accueil, et identifie les différents éléments qu’il mentionne.

Je vous mets quelques photos qui proviennent de Wikipédia. Leur licence m’y autorise.

Après la visite du Palais, j’entre dans le petit musée qui lui est consacré et qui fait partie intégrante de la visite.

On y trouve de nombreux document sur Ferdinand Cheval, un facteur pas comme les autres qui décida de consacrer 30 ans de sa vie à la construction d’un palais, réalisé à partir des pierres qu’il repérait au bord de la route durant sa tournée quotidienne (de 33 km à pied !), et inspiré notamment des photos visibles sur les cartes postales qu’il distribuait.

On y trouve aussi une maquette du palais, tout aussi impressionnante que le vrai. J’admire le travail des maquettistes.

Il faut savoir également que le facteur Cheval avait aussi construit sa maison, toujours visible (mais non visitable) à côté du palais, ainsi que son tombeau au cimetière, après s’être vu refuser l’autorisation d’être inhumé dans son palais, à l’emplacement qu’il avait prévu pour, et non loin de l’emplacement réservé à la brouette en bois qui lui servait à ramasser les pierres.

Je ressors de là plein d’admiration pour le travail de cet artiste hors du commun et, une fois n’est pas coutume, je décide d’aller à la boutique et d’acheter un petit livre en souvenir de ma visite, pour compenser le fait de n’avoir pas pu prendre de photos. Le livre me coûte la modeste somme de 6 € 50.

Dans la rue où se trouve la Palais, il y a un bar-restaurant qui m’a l’air accueillant. Je décide d’attacher mon vélo là, et de prendre quelque chose à boire, ce qui me permettra de prendre le temps de consulter le menu.

Pendant que j’attache mon vélo, des hollandais me posent une question dans leur langue. Ils m’ont pris pour un de leurs compatriotes. Je leur dis en anglais que mon vélo est hollandais, mais que malgré cela je suis français. Par contre, le serveur du restaurant semble parler parfaitement leur langue.

Après avoir bu un coup, je commande à manger. Un plat à base de ravioles. Ça semble être le met le plus local, ici. J’enchaîne sur un dessert. C’est très bon.

Je prends bien mon temps. J’ai branché mon téléphone pour qu’il se recharge. Ça n’est pas inutile.

Quand je repars, il ne fait pas encore nuit mais presque. Je décide de ne pas passer par le cimetière pour voir la tombe du facteur Cheval. J’irai la voir si je reviens un jour, peut-être avec Ai. Mon téléphone étant chargé, je peux faire quelques photos…

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Je remonte la forte côte qui permet de quitter le village. Un vieux camion Mercedes aménagé, conduit par une jeune fille, me double. Un peu plus loin, elle semble en difficultés et fait demi-tour. Derrière moi arrive une voiture dont le conducteur ne trouve rien de plus intelligent à faire que de klaxonner. C’est complètement stupide. Je ne sais pas s’il veut que je me pousse, ou qu’elle se pousse. Dans le premier cas ça ne sert à rien car elle est en travers de la route. Dans le second cas, il faut qu’il attende car elle ne se poussera pas plus vite que ce que lui permet la mécanique.

Dès qu’un bout de route se libère, je fais signe à la jeune fille que je vais passer. Je suis ainsi débarrassé de l’idiot pour quelques temps car il doit encore attendre. Un peu plus tard, le voici qui arrive et qui me double à une vitesse excessive. Bon, au moins, il disparaîtra de ma vue plus vite.

Il commence à faire sombre. J’ai allumé mon feu arrière, en position clignotante.

J’arrive en haut de la côte, redescends de l’autre côté à bonne allure, et me retrouve sur les départementales de tout à l’heure, aux surlargeurs bien roulantes et confortables…

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… puis sur les petites routes qui passent dans de bien jolis villages.

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La nuit tombe et j’allume mon phare avant, mais je constate que le feu arrière s’est éteint. Sa batterie doit être vide. Ça n’est pas très grave car je ne suis plus très loin du pont qui m’amènera à la véloroute. Je passe quand même ce pont avec beaucoup de précautions, et en vérifiant bien, à chaque fois qu’un véhicule arrive derrière moi, que son conducteur m’a vu. C’est assez facile de voir si le véhicule fait l’écart nécessaire pour m’éviter ou pas. Heureusement, ils le font tous (ce qui m’évite de devoir m’écarter de la chaussée), et de toute façon ils sont très peu nombreux.

Après le pont, c’est à nouveau le chemin de halage caillouteux puis la Via Rhona. Je suis tranquille et sans véhicules jusqu’au camping.

Ai me demande si j’arrive bientôt. Je lui réponds que j’en ai pour encore une heure. Il est 22 heures.

Je roule sur la Via Rhona dans la nuit. Il n’y a rien de plus agréable qu’une voie verte en enrobé lisse pour rouler de nuit, d’autant plus qu’elle comporte un marquage pointillé au sol qui est un excellent guide, surtout là où il y a des barrières ou des potelets sur la chaussée.

Il y a quand même un endroit où la voie verte longe une départementale, et je constate que la majorité des conducteurs ne fait absolument pas l’effort de passer en feux de croisement. Par contre, si je mets mon phare dans la position la plus puissante et que je leur oriente en pleine figure ils comprennent. C’est donc ce que je fais à chaque fois (et je le remets en position normale dès qu’ils obtempèrent). Il y en a quand même un qui s’obstine à rester en plein phares. C’est vraiment une attitude stupide, car je ne vois plus rien tant qu’il est en face de moi. Je le traite de tous les noms mais rien n’y fait.

Heureusement, ce tronçon ne dure pas très longtemps.

Me voici bientôt à Condrieu. Il est presque 23 heures.

Je tombe sur le triporteur de tout à l’heure, et sa remorque. Son conducteur m’interpelle. Il me dit que la police est là et qu’elle va me verbaliser à cause de mon éclairage arrière éteint. J’en doute fort. À cette heure, dans une petite ville de cette taille, et sur une voie verte sans aucune circulation motorisée, cela m’étonnerait.

Je discute avec lui. Il est Allemand. Il s’appelle Tim. Il est berger, de métier. C’est donc un berger Allemand. Ce n’est pas moi qui fais la blague, mais lui. Il semble plutôt bien maîtriser notre langue.

Il me dit qu’il a perdu son dernier emploi car son patron a fait faillite, et il tente de gagner la Bourgogne pour arriver à temps pour les vendanges. Au départ je me dis qu’il a largement le temps, mais sachant qu’il a dû faire à peine 10 km entre le moment où je l’ai vu cet après-midi et maintenant, ça n’est pas gagné. Ça ne doit pas être facile de rouler avec un triporteur et une remorque aussi chargés. Il semble avoir toute sa vie là-dedans.

Je me souviens qu’en 2013, en quittant Besançon le 1er août, j’avais aperçu à l’écluse de Thoraise ce qui m’avait semblé être deux remorques de vélo, bâchées. Je me demande si c’était déjà lui, avec son triporteur et sa remorque. Ça se pourrait bien car visuellement ça y ressemblait, et Besançon est située sur le trajet à vélo entre l’Allemagne et la Bourgogne ou le sud…

J’ai envie de l’aider, mais je ne peux pas faire grand chose. Je prends son numéro pour l’envoyer à Alice, au cas où elle pourrait lui trouver un poste pour les vendanges.

Il commence à se faire tard, et Ai m’attend, alors je souhaite une bonne soirée à Tim. Il me demande si je ne veux pas dormir ici, car il compte planter sa tente dans la pelouse devant laquelle nous nous trouvons. Je lui dis que ma tente est déjà au camping et que ma femme m’attend. Je lui dis que nous nous croiserons peut-être demain.

Dans la nuit, je rate le chemin qui mène au camping. Je m’en rends compte rapidement. Demi-tour.

Je longe le camping voisin du notre, qui ne comporte que des mobilhomes. Il y a une soirée karaoké. C’est assez atroce. Je plains ceux entendent ça au lieu de pouvoir dormir. Heureusement, le coin des tentes est à l’autre bout de notre camping.

Notre camping, j’y arrive justement. Mais sa barrière est fermée. Comment vais-je rentrer ? Je m’imagine déjà devoir porter le vélo et escalader… Mais en fait, non : la barrière n’est pas verrouillée. C’est plus simple que prévu.

Me voici rapidement dans la tente, où je m’endors au côté de Ai qui est contente de me voir et semble s’être bien reposée durant la journée. Elle me dit que demain nous pourrons partir.

Bilan :

Une étape « de repos » fort sympathique. Pour Ai, ça a réellement été l’occasion de se reposer et de rester tranquille au camping. Pour moi, c’est 90 km parcourus, à vive allure et sans bagages, pour revenir au point de départ mais pas sans raison.

Après la Demeure du Chaos, le Palais Idéal est le second endroit que je m’étais promis d’aller voir depuis longtemps, et que je vois par hasard durant ce voyage alors que ça n’était pas prévu au départ. Je suis plutôt content.

502 km au total pour moi. 412 pour Ai.

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