Push up !

La scène se passe à Besançon, le samedi 1er décembre 2006. Le Citron Vert, et plus précisément DJ Fluks, organise ce soir une soirée breakbeat intitulée Push Up ! au Pulp.

Le Pulp, c’est la petite salle d’une discothèque appelée 8ème Avenue (anciennement le KGB) et qui se situe aux Prés-de-Vaux, une friche industrielle dont j’ai déjà parlé dans mon article à propos de Musiques de rues. En temps normal c’est plutôt une salle tranquille, mais ce soir, Mat, Fluks et 20.100, les 3 DJs, en ont décidé autrement.

Mais commençons par le commencement : le mardi précédent avait lieu au FJT des Oiseaux, un lieu dont décidément je ne peux me passer, l’Apéro Electro avec Mat, Fluks et 20.100 du Citron Vert, encore eux. Je n’ai pas fait d’article à propos de cette soirée car il n’y avait pas grand chose à dire si ce n’est que j’ai pu voir mixer 20.100 puis Fluks et que c’était très bon (avec une préférence pour 20.100).

À la fin de cet apéro, je remarque des flyers qui annoncent la soirée au Pulp. D’habitude je ne fréquente pas ce genre d’établissements, mais puisqu’il s’agit de bon son, je décide que j’irai. Comme le flyer mentionne « entrée gratuite sur présentation de ce flyer », je suis prévoyant et j’en prends trois.

Le samedi arrive. En faisant un peu de rangement, je retrouve par hasard une entrée gratuite pour la 8ème Avenue, découpée dans un magazine. Je la mets dans ma poche avec les flyers, on ne sait jamais…

Le soir, étant en ville avec cinq amis, on décide vers 23h de partir en direction de la soirée. Certes, les boîtes de nuit sont souvent mortes avant minuit, mais l’horaire annoncé était 22h30 alors on se dit que les amateurs de bonne musique se seront bougés un peu plus tôt que les clients habituels du lieu. Nous sommes 6. Nous avons seulement trois flyers et une entrée gratuite découpée, mais nous avons vu des affiches en ville annonçant la soirée et mentionnant « entrée gratuite ! » sans autre précision. Alors nous sommes optimistes…

En arrivant, première (mais légère) déception : le parking est désert. Mais on s’y attendait étant donnée l’heure. On entre quand même et là, on est accueillis, si je puis dire, par deux personnes dont une très peu aimable qui nous informe, en nous parlant comme à des chiens (quoique personnellement je parle plus gentiment à mon chien), que ceux qui n’ont pas de flyers doivent payer 10 euros pour entrer. Je crois qu’il s’agit des patrons du lieu, donc les deux malchanceux s’exécutent.

Ensuite, on commence à monter lorsque celui qui ferait passer un officier de police pour une hôtesse d’accueil nous rappelle en criant pour nous dire que le vestiaire est obligatoire. Je précise que nous avons déjà laissé nos blousons dans ma voiture…

Une fois cet obstacle franchi, nous arrivons à l’étage. Comme il n’y a personne à part le barman et Fluks, je peux engager la conversation avec ce dernier. Visiblement surpris de savoir que deux d’entre nous ont payé, il redescend voir le patron mais cela ne changera rien : ceux qui n’ont pas de flyer doivent payer.

C’est alors que les deux d’entre nous qui ont payé décident de décrocher une affiche de la soirée au mur et de redescendre à l’entrée avec. Je les suis, accompagné par un quatrième ami. M’attendant à une réaction violente, je constate que le patron a changé de ton. Il s’excuse de l’erreur qui a été commise sur les affiches et décide de nous offrir à boire. Comme il croit qu’on est 4 à avoir payé, nous aurons 4 verres de bières gratuits. Maigre compensation mais nous sommes là pour la musique, pas pour faire un scandale.

La musique, parlons-en. C’est Mat, dont j’ai déjà parlé à propos de la fête de la musique et que vous pouvez voir sur la photo, qui commence avec un set vraiment très bon. Ça manque de basses au début parce que le caisson de basses fait des siennes, mais le problème sera réglé rapidement et le volume sera même finalement très élevé par rapport à la taille de la salle. Porté par ce son puissant, son mix mettra tout le monde d’accord.

Par curiosité on ira un peu dans la grande salle ou un DJ enchaine des disques de House, R&B et Zouk (pour le peu que j’ai entendu). Même si je m’attendais à pire, je constate qu’il y a peu d’ambiance et on voit même des gens qui étaient venus pour la discothèque généraliste rejoindre le Pulp et bouger sur le mix de Mat.

Ensuite, on décide de partir peu après 2h. Je suis un peu malade, certains d’entre nous sont de mauvaise humeur (devinez pourquoi), ma copine et fatiguée, et nous avons envie de ménager nos oreilles. En plus j’ai déjà vu mixer 20.100 et Fluks quelques jours avant. On regagne donc nos appartements respectifs sans attendre la suite des évènements.

Pour conclure : une première édition qui a connu un démarrage difficile au niveau de l’accueil et du son, mais une initiative qui mérite d’être encouragée puisque c’est la seule vraie soirée clubbing avec des musiques électroniques dancefloor et de qualité à Besançon. N’hésitez pas à revenir aux éditions suivantes (en vous munissant de suffisamment de flyers pour rentrer gratuitement avec vos amis). En revanche, inutile d’aller à la 8ème Avenue le reste du temps puisque l’accueil y est médiocre et la musique identique à n’importe quelle autre discothèque.

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