18 juin 2016. Ce week-end, j’ai prévu une sortie avec ma cousine Louisa. C’est ma plus jeune cousine, qui a une douzaine d’années de moins que moi mais cela ne nous empêche pas d’avoir un certain nombre de centres d’intérêt communs : la musique, les festivals, les vieux bâtiments, la campagne, la photo…
Concernant la photo, la plupart des photos que je poste ici sont faites avec mon téléphone ou avec un appareil compact bas de gamme. Je ne me considère donc pas du tout comme un photographe. Mais c’est pourtant un domaine qui m’intéresse, et je possède un reflex dont je me sers paradoxalement assez peu, faute de bien savoir l’utiliser. À l’inverse, ma cousine s’y connaît plutôt bien.
C’est pourquoi, le mois dernier, nous avons fait une sortie ensemble, avec le programme suivant : le samedi soir, elle est passée me prendre chez moi avec sa voiture et nous sommes allés au festival Circasismic. Ensuite, elle a dormi chez moi et le lendemain matin nous sommes allés au rassemblement mensuel de voitures anciennes de la Rhodia puis nous sommes allés explorer quelques lieux abandonnés dans Besançon et y faire des photos. Cela me permet de bénéficier de ses conseils, tout en lui faisant découvrir des lieux insolites. Je n’ai pas relaté ce week-end de mai, mais je le ferai peut-être un jour.
Ce week-end, nous remettons cela.
J’appelle Louisa en fin d’après-midi.
(C’est donc l’appel du 18 juin.)
Elle est en voiture, près de Besançon. Elle arrive chez moi et nous mangeons ensemble. Ensuite, nous montons dans sa voiture, bien décorée.
Nous prenons la route en direction du village de Saône où se tient le festival Saônorités.
Ce festival est gratuit, et sur place l’ambiance est un étonnant mélange entre l’ambiance habituelle d’un festival et celui d’une fête de village. Deux types de publics se côtoient : les familles venues avec leurs enfants parce que c’est gratuit, et le public plus habituel des festivals. Ainsi, on peut assister à un concert tout en voyant derrière soi les enfants jouer dans l’herbe et courir dans tous les sens.
Nous arrivons pendant le concert de Gliz, sur la scène extérieure (qui s’appelle « le Poulailler »). C’est du rock qui n’a rien de déplaisant en fond sonore mais ne nous captive pas. Nous discutons plus que nous écoutons.
Après un passage obligé par la buvette, nous voici bientôt dans la salle, devant la grande scène, pour les Fat Bastards Gang Band. Un groupe aussi déjanté que son nom, dont la musique s’inspire des Balkans, avec un son bien actuel. Si je devais comparer avec un groupe plus connu, je citerais Balkan Beat Box. Mais ce groupe, que je ne connaissais pas jusqu’ici, a un son bien à lui, et sa prestation scénique ne laisse pas indifférent. Le public est aussi enthousiaste que nous, et en redemande à chaque rappel (le dernier rappel se finissant avec les musiciens descendus au milieu du public). Une chose est certaine : ce concert valait à lui seul le déplacement.
Après ce concert, c’est Phonograff qui joue sur la scène extérieure. Cette bande de jeunes de Besançon tourne pas mal ces derniers temps dans les festivals du coin. Nous les avons fait jouer à la Fête du Vélo, et je les ai écoutés d’une oreille distraite. Je n’ai pas vraiment accroché ce soir là. Pourtant, leur musique mêle soul, funk, et hip-hop donc plutôt des choses qui me plaisent en général. Mais je ne sais pas trop ce qui ne m’allait pas. Ce soir, c’est donc le moment de leur donner une seconde chance. J’écoute, et finalement ça ne me déplaît pas. Je trouve quand même qu’ils jouent bien et que les morceaux sont bons. Mais je réalise ce qui ne me plaisait pas : j’aimerais tout simplement que le chanteur et le DJ se taisent. C’est un peu brusque, dit comme ça, mais je n’aime ni la façon de rapper ni la voix du premier, ni les scratches du second qui, sans être mauvais, n’apporte rien de particulier aux morceaux. À côté de cela, les musiciens sont plutôt bons (y compris le chanteur, lorsqu’il reprend son instrument). Je fais part de mes impressions à Louisa qui me répond « Je ne sais pas si c’est parce que je suis musicienne aussi, mais j’ai du mal à apprécier un groupe qui donne l’impression qu’on peut y enlever des musiciens sans rien perdre ». Au moins, nous sommes sur la même longueur d’ondes.
Pour terminer, c’est le rock de The Earl Grey qui démarre sur la grande scène devant un public clairsemé. Les familles sont rentrées depuis longtemps et on sent que beaucoup de festivaliers ne sont pas là pour eux. C’est presque dommage car je pense qu’ils méritent mieux que cela. Mais ce n’est pas notre truc, et nous partons. À la place des programmateurs du festival, j’aurais plutôt fini la soirée avec un DJ electro.
En tout cas, nous sommes contents d’être venus à ce petit festival dont l’ambiance était fort sympathique, et la sécurité discrète et pas étouffante, ce qui est de plus en plus rare de nos jours.
Il est temps de redescendre à Besançon, mais Louisa m’a indiqué dès le début de la soirée qu’elle devait prendre des affaires chez sa mère (comme par exemple son appareil photo). Sa mère habite le même village que mes parents. Ce ne sont pas les kilomètres qui nous font peur, et nous sommes bientôt au village. Elle me dépose chez mes parents (qui sont absents) pour que je récupère dans ma chambre des affaires appartenant à Ai et dont je sais qu’elle aura besoin prochainement. Après un petit footing nocturne dans le village, je la rejoins. C’est moi qui prends le volant et nous rentrons à Besançon par des routes que j’aime bien, et des raccourcis dans la campagne. Oups, je crois que j’ai un peu sali l’auto…
Après une bonne nuit de sommeil, je me lève vers 10 heures. Louisa se réveille à ce moment là, elle qui est plutôt habituellement une lève-tôt. Mais on dort bien, chez moi…
Il ne faut pas traîner si on veut voir encore des voitures à la Rhodia. Nous mangeons un morceau et descendons rapidement, en voiture alors qu’en mai nous avions pris les vélos.
Il y a encore pas mal de véhicules même si beaucoup sont déjà partis.
Une chose est sûre : le site de la Rhodia se prête bien à ce genre de rassemblement. Dans d’autres villes comme à Montbéliard, le rassemblement mensuel se fait sur des parkings de zones commerciales. Ce n’est pas le même environnement pour les photos…
Alors que je discute avec mon ami Bastien, celui-ci me rappelle qu’aujourd’hui se tient à Corre, au fin fond de la Haute-Saône, un rassemblement de voitures anciennes.
Corre, je sais parfaitement où c’est car j’y suis déjà passé à vélo. C’est au nord de Vesoul, le long de la Saône. Depuis Besançon, ça représente 90 km. Tout seul et pour un rassemblement de voitures, je ne ferais pas une telle distance en voiture. Mais Bastien me précise qu’il y aura aussi des tracteurs et des camions.
Des camions, ça me tente vraiment. On en voit beaucoup trop rarement sur les rassemblements. Quand je dis ça, Louisa me dit qu’elle est partante. Il n’en faut pas plus pour que la décision soit prise.
Au départ, nous pensions chercher plutôt des bâtiments abandonnés à explorer, comme des anciennes gares, près de Besançon et dans la direction de la Haute-Saône. Mais nous n’avons pas vraiment préparé notre programme. Alors autant aller à Corre. Ça sera plus intéressant.
Nous rentrons à la maison alors qu’une averse tombe.
Après avoir mangé avec Ai, nous repartons. Les photos d’hier soir et de ce matin étaient faites avec mon téléphone. Cette fois, j’ai pris mon reflex.
Les paysages défilent sous le beau temps. Il fera beau toute l’après-midi. Nous apprendrons au retour qu’il n’en était pas de même à Besançon.
La route est longue mais nous finissons par arriver sur les lieux de l’exposition. L’entrée est payante, mais le tarif est ridicule (2 €).
Bien que j’aie mon reflex, les photos ne sont pas forcément toujours meilleures qu’avec mon téléphone.
Déjà parce que ce dernier fait plutôt de bonnes photos (pour un téléphone). Ensuite parce qu’aujourd’hui j’ai mis le reflex en mode « auto ». Et enfin, parce que je ne suis pas encore très habitué à cadrer avec la petite lucarne optique de l’appareil photo. J’ai l’habitude des écrans LCD.
Quoi qu’il en soit, il y a de belles choses à voir et dans un cadre agréable.
J’ai déjà vu ce roadster l’année dernière à Micropolis.
Ça fait un peu mal quand on entend le propriétaire dire qu’il l’a fabriqué à partir d’une voiture complète sortie de grange. Mais il faut reconnaître qu’il est réussi.
Mon ami Bastien et son père sont venus avec cette Renault 4 qui est une ancienne voiture de la fac de lettres, qu’ils ont restaurée. Ils ont apporté un vélo ancien et une Mobylette.
La Mob, je la connais, et pour cause. C’est moi qui l’ai sortie de la cave d’un magasin de vélos dans lequel j’ai travaillé durant un mois il y a deux ans.
J’ai commencé l’été dernier à la nettoyer, et avec mon père nous avons utilisé la manière forte pour décoincer le moteur qui était collé. Ensuite, constatant qu’il fallait racheter des pièces pour la remettre en état, et sachant que Bastien en cherchait une, je la lui ai vendue à prix d’ami, et livrée chez lui en kit avec mon J9.
Peu de temps plus tard, Bastien m’a envoyé une vidéo : après avoir racheté un piston et des segments, il l’avait remise en route et elle tournait parfaitement. Je n’ai pas regretté de l’avoir vendue : elle a fini dans de bonnes mains.
J’apprécie aussi la béquille du vélo…
L’échelle et la petite caisse en bois sur la galerie de la F4 sont également très jolies.
Des 4L, il y en a d’autres.
Voici un des véhicules les plus intéressants du rassemblement, car il a quelque chose de particulier. Ce U23 a en effet été restauré et modifié : il a été rallongé, et a bénéficié de la greffe de la mécanique d’un Renault Master d’il y a 20 ans, ce qui en fait un véhicule qui, esthétiquement, est parfaitement dans le style de son époque, tout en étant mécaniquement parfaitement compatible avec la circulation de notre époque.
L’auteur de ce travail d’orfèvre, c’est Sylvain Massenet, du garage du même nom. Il est là et explique aux nombreuses personnes présentes autour du véhicule son histoire. J’échange quelques mots avec lui. Il semble fort sympathique. Son garage est un de mes prochains objectifs de visite en Haute-Saône. Peut-être pour une prochaine sortie à vélo ou lors d’un road-trip avec Louisa ?
J’appelle Bastien, car je ne l’ai toujours pas vu depuis que nous sommes arrivés. Il n’est pas loin. Après une petite discussion, je continue mes photos.
Le U23 n’est pas le seul camion. Il y en a bien d’autres.
Une belle série de Citroën nous attend…
J’entends tout à coup un bruit de petit moteur. C’est Bastien qui arrive sur la Mobylette.
Je fais mon petit tour, moi aussi…
Utiliser un porte-char pour transporter un grand bi, je n’y avais point songé…
Après avoir largement fait le tour de tous les véhicules présents, et noté l’existence d’un rassemblement et vide-garage le 4 septembre prochain dans le Val d’Ajol, il est bientôt temps de partir.
Tiens, une 2CV qui a préféré rester sur le parking des visiteurs…
Au retour, je fais quelques photos à travers les vitres de la voiture. Il y a déjà ce vélo, que je pense connaître car avec Quentin nous en avions vu un dans la même secteur, qui indiquait un camping tout comme celui-ci. Pourtant, après comparaison avec la photo prise à l’époque (visible ici), ce n’est pas le même. Je crois pourtant qu’on est bien au même endroit, mais le vélo a été changé.
Si certaines photos comportent des reflets, rappelez-vous du nombre d’autocollants qui ornent le tableau de bord de la Clio…
Je remarque, en plus des belles maisons, qu’il y a par moment des panneaux pour les vélos. En effet, la véloroute Charles le Téméraire que je suivais récemment dans l’ouest du département a été jalonnée ici aussi. Son itinéraire, désormais officiel, semble correspondre grosso-modo à celui que j’avais élaboré moi-même pour aller à Nancy avec Quentin à l’époque où aucun jalonnement n’existait.
Après Vesoul, nous sommes suivis par une des voitures présentes à Corre.
Le temps se couvre devant nous. Nous arrivons bientôt à Besançon.
Louisa me dépose chez moi. Elle ne traîne pas car elle doit rentrer rapidement chez sa mère.
Conclusion :
Un week-end fort sympathique, avec trois activités qu’on devrait faire plus souvent : aller en festival, aller en Haute-Saône profonde, et voir des camions anciens. On le refera…