Étape 2 : Cornot – Besançon

OLYMPUS DIGITAL CAMERANous sommes le vendredi 10 juin, et j’ai dormi dans une belle ferme ancienne de Haute-Saône profonde. Je me lève assez tôt, et vois par la fenêtre que Julie fait de même. Toussaint est déjà reparti au travail, tandis que j’entendrai Anaïs au moment de partir.

Je récupère mon vélo, mes sacoches, et mon appareil photo. Je remets de l’ordre dans tout ça. Julie et moi démarrons quasiment en même temps et dans la même direction. Mais ce qui, pour elle, représente une heure de route, va m’occuper une bonne partie de la journée.

Cette second étape de ce voyage à vélo à travers la Haute-Saône rurale démarre comme s’est terminée la précédente. En effet, puisque mon objectif est de parcourir la Véloroute des Rives de Saône dans son intégralité, je vais aller la rejoindre à l’endroit exact où je l’ai quittée. Cela n’est clairement pas le choix le plus court.

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Me voici rapidement hors du village. Je repasse la bosse d’hier soir.

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Il fait très beau et ça sera le cas toute la journée. Je garderai d’ailleurs ma veste à manches longues, malgré la chaleur, car je n’ai pas envie d’avoir des bras couleur écrevisse ce soir. J’ai déjà légèrement grillé hier, comme à chaque voyage à vélo.

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À Combeaufontaine, une ancienne station service devenue magasin de pompes funèbres.

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Une maison qui n’a pas l’air ancienne mais qui est construite en belles pierres.

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Tout comme hier, un tracteur fauche encore les accotements.

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Les paysages sont agréables. L’itinéraire est légèrement descendant dans ce sens, donc plus facile qu’hier soir.

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Me voici bientôt de retour à Scey-sur-Saône.

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Je reprends la véloroute où je l’ai quittée. Pour l’instant, elle est simplement jalonnée sur des petites départementales.

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Le jalonnement est toujours d’excellente qualité. Je trouve cette maison très belle, même si la façon dont les fenêtres ont été modifée est plutôt regrettable.

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Tiens, si l’Herbe en Zik a disparu chez nous, il existe ici un festival Lac en Zik.

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À partir d’ici, la véloroute reprend des chemins de halage et des chemins ruraux.

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J’arrive au premier point remarquable de la véloroute : le tunnel de Saint-Albin.

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Il n’est pas possible de passer à vélo dans le tunnel car il n’y a pas de chemin de halage du tout. Je me demande d’ailleurs comment se faisait la navigation sans halage.

Je décide toutefois de faire une première pause matinale et d’aller voir le tunnel de plus près.

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(La photo ci-dessus n’est pas terrible, mais j’étais un peu préoccupé par le fait d’éviter de tomber dans l’eau…)

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Qu’est-il arrivé à cet escargot ? Une chute malheureuse ?

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Il devrait s’en remettre. Ça repoussera…

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La suite de la véloroute emprunte un chemin qui monte au dessus du tunnel.

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Je trouve que je n’avance pas très efficacement, depuis mon passage dans la boue hier soir. Je m’arrête pour enlever tout ce qu’il reste sous mon garde-boue.

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Comme c’est sec, ça tombe plus facilement qu’hier.

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Cette fois je repars et ça roule mieux.

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Le jalonnement est toujours très bon. Impossible de se tromper.

Voici bientôt la sortie du tunnel. Elle est encore plus belle que l’entrée.

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Le chemin ne redescend pas tout de suite le long de l’eau. Il reste dans les bois, ce qui est plutôt agréable. Au bord de l’eau, il y a quelques engins qui entretiennent les berges.

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Pour l’instant, je n’ai vu ni stabilisé ni enrobé lisse. Juste des chemins de halage en goudron correct mais pas aussi confortable que de l’enrobé.

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Au loin, j’aperçois de temps en temps des villages et même des châteaux.

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Tout à coup, un secteur pavé s’offre à moi. Ce n’est pas très confortable, mais ce n’est pas très long et je suis très favorable à l’idée de conserver ce type de témoignage du passé.

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Le village à ma droite mériterait une visite…

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Tout à coup, la route est barrée.

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D’habitude, en France, dans ce genre de cas, je passe, car je sais que les déviations ont rarement lieu d’être et que le jalonnement est rarement fait correctement.

Ici, je vois qu’on semble avoir pris la peine de bien jalonner la déviation, et d’expliquer pourquoi l’itinéraire est dévié, en affichant les arrêtés correspondants.

Je décide donc de suivre la déviation.

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Effectivement, à chaque croisement se trouvent des panneaux correctement positionnés.

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J’arrive dans le village de Fédry. Un village où je suis déjà passé en voiture, et que j’ai trouvé vraiment très joli. En plus j’y ai repéré une maison à vendre, pas chère, qu’il faut que je me décide à aller visiter.

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Je ne passe pas devant la maison à vendre, mais il y a vraiment beaucoup de belles maisons.

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J’arrive à un croisement où les panneaux de déviation semblent avoir été oubliés. Je suis alors le panneau « Rives de Saône ».

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Me revoici sur la véloroute.

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Un peu plus loin, la véloroute reprend la route pour quelques centaines de mètres. Je suis déjà passé là en voiture (le même jour que je suis passé à Fédry, et c’était pour une réunion similaire à celle d’hier soir).

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Ici, le chemin de halage existe mais n’est pas aménagé.

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La véloroute retrouve rapidement un chemin de halage aménagé.

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D’après les panneaux, des travaux récents ont eu lieu dans le secteur.

Pour l’instant, j’ai surtout remarqué le jalonnement, et rien de plus. Mais c’est un élément essentiel.

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Je croise de temps en temps des bateaux de plaisance. C’est une constante des voyages à vélo.

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J’arrive bientôt sur un tronçon d’enrobé lisse, qui dure quelques minutes.

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Je retrouve ensuite une route partagée avec les voitures (mais très calme).

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J’entre dans Ray-sur-Saône.

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Tout comme Fédry, c’est un beau village.

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Ce village est tellement joli que j’ai envie d’y faire une pause. J’aperçois cette jolie place, avec l’église et un très beau lavoir.

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Une dame qui sort de l’église me dit que je peux y entrer librement, alors c’est ce que je fais.

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Cette église est très belle, comme le reste du village.

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À l’extérieur, le lavoir.

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Je repars. Non sans remarquer une très belle maison à vendre…

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Il y a même un bar restaurant…

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… et à nouveau une maison à vendre.

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La véloroute reprend les chemins de halage.

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Ici, il existe une boucle de cyclotourisme qui emprunte la véloroute. Je trouve que c’est très bien d’avoir mêlé les deux, tant que le jalonnement des deux reste clair (ce qui est le cas).

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J’arrive bientôt à l’entrée d’un second tunnel.

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La véloroute monte dans les bois.

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La sortie du tunnel est plus rectiligne que celle du précédent, mais tout aussi jolie. Devant moi, j’aperçois deux ponts : l’un semble être celui d’une petite route. L’autre, envahi de végétation, correspond probablement à une ancienne voie ferrée. Je décide d’aller voir.

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Me voici dans le bois…

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Je trouve facilement l’ancienne voie ferrée. Le ballast est là…

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… et les rails aussi.

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Elle est envahie de ronces.

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Le pont offre un beau point de vue sur la sortie du tunnel et la véloroute.

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Après une brève recherche, cette voie ferrée n’est autre que la suite de celle le long de laquelle j’ai roulé hier, sur laquelle se trouve le vélorail. Elle reliait tout simplement Vesoul à Gray.

Je retraverse le bois et ne m’y éternise pas car il est envahi de moustiques. Je reprends ma route.

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Un peu d’enrobé lisse ne fait pas de mal…

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À un moment, comme hier, les panneaux me renvoient, à angle droit, en direction d’une route départementale. Entre les méandres naturels de la Saône et ces renvois entre chemins de halage et départementales, j’ai le sentiment de faire de sacrés détours en suivant cette véloroute.

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Retour au chemin de halage. Chaque pont ou écluse offre une belle descente qui est l’occasion de prendre de la vitesse.

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Il commence à être l’heure de manger. Je cherche un banc en bon état et à l’ombre. J’en vois plusieurs qui correspondent à l’une ou l’autre de ces caractéristiques mais jamais les deux.

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En voici un qui répond à ces deux critères. Je m’arrête.

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Devant moi passent des bâteaux de plaisance. L’un d’eux avance vraiment lentement, en faisant pout-pout-pout-pout-pout…

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Je préfère le silence et la rapidité de mon vélo.

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Qu’est-ce que c’est que ça ?

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Du gui.

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Après les chutes de pierres d’hier, les chutes de gui… Normal.

Julie a essayé de m’appeler. Je la rappelle mais n’arrive pas à la joindre non plus. Entre les zones sans réseau et nos occupations respectives, il n’est pas toujours facile de communiquer. Elle m’a laissé un message dans lequel elle se demande si j’arrive bientôt, et me précise qu’elle va faire entre midi et deux une balade à vélo dans la direction d’où je dois arriver.

Elle est optimiste. Je lui laisse un message dans lequel je lui explique que je ne suis pas encore à Gray, et précise pourquoi (le détour pour reprendre la véloroute à Scey, les nombreux méandres de la Saône, et les autre détours faits par l’itinéraire…).

Je la rejoindrai dans l’après-midi à son travail à la maison de la nature d’Heuillez-sur-Saône. Si j’étais passé dans le secteur le matin, c’est à l’office du tourisme de Pontailler-sur-Saône que je l’aurais trouvée.

Après avoir mangé ce que j’avais acheté hier à La Vie Claire, je reprends ma route.

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Il y a plus de nuages que ce matin mais il fait toujours beau.

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J’aborde un beau tronçon en enrobé lisse. Je suis bientôt à Gray, où se termine la véloroute des Rives de Saône, et je n’ai toujours pas vu de tronçon en stabilisé.

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Il semblerait donc que tous les tronçons qui étaient en stabilisés ont été refaits en enrobé.

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Je me retrouve brièvement dans un bouchon. Ça circule plus ici que durant le reste de mon petit voyage.

Je suis un C15, ce qui est normal en Haute-Saône. À l’arrière se trouve un autocollant avec le texte « Avec un bosseur, c’est meilleur ! ».

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La Véloroute des Rives de Saône est officiellement terminée, je crois. Je l’ai donc parcourue intégralement. Par contre, la Charles le Téméraire continue en direction de la Bourgogne, et elle est toujours jalonnée. Alors que je quitte la ville, je croise pour la première fois un voyageur à vélo.

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Après être sorti de la ville, je vois sur ma droite un chemin en bel enrobé lisse, mais barré.

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Au croisement suivant, la véloroute Charles le Téméraire n’est pas jalonnée. Par contre, il existe un panneau « Rives de Saône » qui me fait prendre à droite, un chemin qui me ramène sur celui précédemment barré.

Je suis étonné. D’une part parce que je croyais ne plus trouver de panneaux « Rives de Saône ». D’autre part, parce que je pensais trouver un jalonnement ininterrompu de la Charles le Téméraire.

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Il y a un panneau « interdit sauf service » mais puisque le jalonnement m’a amené là je passe.

L’aménagement est tout neuf.

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Qu’est-ce donc que ceci ? On dirait une ancienne pile de pont.

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C’est bien cela. Auparavant, se trouvait ici un pont ferroviaire qui franchissait la Saône. Il s’agit de la ligne qui reliait Besançon à Gray, dont je vous reparlerai prochainement.

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Un peu plus loin, je vois des panneaux sur ma gauche. Je vais voir…

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Ils indiquent tout simplement que le chemin où je circule est barré, ce qui n’était pas indiqué là où je l’ai pris. Visiblement, tout le monde s’en fiche. Y compris ces automobilistes qui l’ont emprunté pour stationner sur un petit parking aussi neuf que le chemin.

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Si je continue sur ce beau chemin tout neuf, il y a cette barrière.

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J’hésite.

Aucun panneau n’interdit de passer à vélo.

Alors comme mon but est d’explorer les aménagements, y compris les plus récents, je passe. J’espère juste ne pas me retrouver dans un cul de sac. Certes, le panneau indique qu’on entre dans une impasse, mais il y a sans doute une solution (chemin de bois, chemin de halage non aménagé…).

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L’aménagement est très agréable et très roulant. Ces kilomètres me paraissent toutefois longs, car je suis dans l’incertitude : pourrai-je déboucher sur quelque chose ou devrais-je faire demi-tour ?

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Au bout d’un moment, je comprends que je vais bientôt avoir la réponse à ma question.

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Devant moi se trouve ce qui ressemble à une belle passerelle toute neuve.

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Elle est construite sur un barrage.

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Comme son accès est barré par de la rubalise, je regarde déjà s’il est possible de continuer sans l’emprunter.

La réponse est la suivante :

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Je décide donc d’aller voir à pied si la passerelle est praticable.

Je sais que lorsque la passerelle de la Malate avait été construite, des panneaux demandaient aux usagers de ne pas l’emprunter tout de suite pour ne pas abîmer le revêtement.

Je sais aussi que j’ai vu énormément de personnes y passer (moi j’ai attendu l’ouverture), et pourtant le revêtement était parfait le jour de l’ouverture.

Compte-tenu de cela, et compte-tenu du fait que ma seule alternative serait de faire demi-tour, je décide de regarder par moi-même avant de passer.

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Les revêtements diffèrent entre la rampe et la passerelle, mais les deux sont praticables sans risque. Si la raison de la fermeture de l’ouvrage est celle-ci, il devrait bientôt être ouvert officiellement.

Mon vélo me rejoint donc et nous franchissons cette belle (mais étroite) infrastructure. Je marche quand même doucement. On ne sait jamais.

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Je remarque qu’à l’autre extrémité rien n’interdit le passage. Il y a juste un portillon, non verrouillé, que je referme derrière moi. Je retrouve ensuite un chemin de halage.

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Ici, le revêtement n’est pas très bon. Mais ça passe.

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À une écluse, je retrouve le jalonnement de la véloroute Charles le Téméraire. Je ne sais pas d’où il arrive.

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Dans le secteur où je me trouve, il y a énormément de maisonnettes et de terrains de loisirs. J’en vois d’ailleurs régulièrement sur Leboncoin.

Si je continue sur le chemin de halage, je vais arriver en Côte d’Or car bientôt la frontière entre ce département et la Haute-Saône sera au niveau du lit de la rivière.

Mais le jalonnement en décide autrement : une nouvelle fois, il m’envoie à angle droit par rapport à la rivière.

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Je passe sous un pont de chemin de fer qui me paraît désaffecté.

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Il s’agit de la ligne qui relie Gray à la Côte d’Or.

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J’arrive dans un lotissement, ce qui change des villages que j’ai traversés avant d’arriver à Gray. Mais il y a tout de même un C15, preuve qu’on est encore en Haute-Saône.

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Il y a encore quelques belles maisons.

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Le jalonnement est toujours là, et toujours bon.

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Les panneaux indiquent bientôt la Voie Bleue. Ça vous dit quelque chose, n’est-ce pas ?

Cette véloroute relie Talmay (le village où je m’apprête à arriver) à Mâcon.

Pour cela, elle suit la Saône et rejoint, juste avant Saint-Jean-de-Losne, l’Eurovéloroute 6 qui arrive du Jura en suivant un canal. Ensuite, les deux se confondent jusqu’à Chalon-sur-Saône, ce qui correspond à un tronçon que j’ai parcouru avec Judith en 2013.

Enfin, alors que l’EV6 repart vers le nord-ouest, la Voie Bleue suit encore et toujours la Saône jusqu’à Mâcon. Je l’ai suivie l’année dernière entre Tournus et Mâcon pour aller aux vendanges.

Bref. Je suis toujours sur la Véloroute Charles le Téméraire, et je me dirige vers la Voie Bleue.

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Pour cela, les panneaux m’envoient sur une grosse départementale rectiligne.

J’entre en Côte d’Or, un département qui n’est pas connu pour son chocolat.

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Il y a quand même un peu de trafic, dont des camions…

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Me voici à Talmay. Remarquez l’usage un peu surprenant du panneau « Voie Verte »…

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Bien qu’étant en Côte d’Or, les panneaux sont très cohérents avec ceux de la Haute-Saône. À tel point que je me demande si ce n’est pas la Haute-Saône qui est venue les poser jusqu’ici.

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Me voici au début officiel de la Voie Bleue. Le panneau « Charles le Téméraire » semble, vu sa position, sa longueur et sa couleur, avoir été ajouté aux autres.

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Désormais, les panneaux font référence à la Voie Bleue et à rien d’autre. On ne sait pas si on est encore sur la véloroute Charles le Téméraire (V50).

Pourtant, d’après la seule carte de cette véloroute que je connaisse, je la suis toujours. En effet, jusqu’à Pontailler-sur-Saône, elle est confondue avec la Voie Bleue. Ensuite, elle part vers Dijon, puis vers Beaune, respectivement sous les numéros V53 et V51, tandis que le numéro V50 correspond désormais à la Voie Bleue jusqu’à ce qu’elle rejoigne l’EV6 !

Autrement dit : du Luxembourg à l’entrée en Bourgogne, la V50 est la véloroute Charles le Téméraire. Mais en Bourgogne, cette dénomination et ce nom ne correspondent plus l’un à l’autre.

C’est difficile à suivre…

Alors si, en plus, on ne fait figurer sur les panneaux que les noms locaux, sans les numérotations du schéma national et les noms nationaux, on ne s’en sort plus.

Il serait peut-être encore temps de rattraper cette erreur…

Je faisais déjà ce reproche en 2013 : arrivant de Franche-Comté, où l’Eurovéloroute 6 est signalée avec son logo (comme au moins depuis la Suisse et y compris en Alsace), je me retrouvais, en Côte d’Or, à suivre des panneaux « Voie Bleue » alors que j’étais toujours sur l’EV6. Bon nombre de touristes étrangers doivent se poser des questions…

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La véloroute quitte Talmay par une petite départementale très rectiligne.

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Petit croisement à angle droit dans les bois.

Ma départementale s’arrête.

Face à moi, un chemin qui rejoint la Saône. J’apprendrai qu’au bout de celui-ci se trouvait autrefois un bac pour franchir la rivière.

À ma droite, une autre petite départementale, sur laquelle est indiquée la Voie Bleue.

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J’approche de mon but : Heuillez-sur-Saône, où Julie travaille.

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Ma départementale fait des virages, et j’ai l’impression de revenir quasiment sur mes pas. Après vérification sur une carte, ce n’est pas qu’une impression. Entre les méandres naturels de la rivière et les détours sur les routes, cette véloroute n’est vraiment pas droite !

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J’arrive enfin à la Maison de la Nature d’Heuillez-sur-Saône. La véloroute passe devant.

Au départ, je ne la vois pas car son « enseigne » semble quelque peu carbonisée et donc totalement illisible.

Mais j’aperçois un vélo, celui de Julie, puis son camion juste à côté. C’est ça qui me fait lever le nez et comprendre que je suis arrivé.

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Julie est à l’accueil. Je visite. Il y a des maquettes, des abeilles, et des poissons entre autres. C’est fort sympathique, même si ça mériterait d’être mieux mis en valeur.

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En face, il y a un bar.

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Je reste quelques instants auprès de Julie. Je vais avec elle vérifier l’état des canoës qu’elle doit louer à des vacanciers.

Je consulte également Google Maps pour établir un itinéraire pour mon retour.

J’ai en effet finalement décidé comment j’allais rentrer.

Si j’avais eu un jour de plus, j’aurais suivi la Voie Bleue jusqu’à l’EV6, et je serais rentré par cette dernière. Mais nous sommes vendredi et je souhaite être chez moi, avec Ai, durant le week-end.

Jusqu’à ce matin, je me disais que j’allais donc chercher la gare la plus proche et rentrer en train. Mais il y a pas mal de grèves de trains en ce moment, et puis la gare la plus proche doit être celle d’Auxonne qui n’est pas la porte à côté.

Alors j’ai décidé de rentrer à vélo.

En passant au plus court, c’est-à-dire par Pesmes et Marnay, cela représente une soixantaine de kilomètres sachant qu’il est 17 heures et que je dors chez moi ce soir. Je peux donc arriver à l’heure que je veux, et c’est tout à fait faisable.

Par contre, sachant que j’ai déjà fait 115 km aujourd’hui cela veut dire que j’en aurai fait 175 dans ma journée. Je n’en ai jamais fait autant. Mais il faut un début à tout…

Par contre, une chose m’agace : il faut que je roule jusqu’à Pontailler-sur-Saône, donc dans une direction opposée à mon objectif, pour franchir le pont le plus proche. Le seul franchissement de la Saône qui existait dans le secteur, c’était le bac dont j’ai parlé précédemment. Il a disparu depuis bien longtemps.

Je n’ai donc pas le choix : je poursuis mon itinéraire sur la Voie Bleue.

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Mine de rien, je franchis un carrefour d’itinéraires nationaux. En effet, ce panneau « Entre Champagne et Bourgogne » correspond à la V53, qui arrive de Reims. V50 et V53 sont donc confondues durant quelques kilomètres avant que la première ne parte vers Dijon et la seconde vers l’EV6.

Mais encore une fois, les panneaux ne comportent pas les informations nécessaires pour savoir tout cela.

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Petit secteur à moitié pavé. C’est original.

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Les barrières sont peu contraignantes (et c’est bien comme ça).

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Petit passage en stabilisé. Ça me manquait.

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Il ne dure pas longtemps.

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Je suis à Pontailler. Au moment de franchir le pont, j’aperçois mon second voyageur à vélo de la journée.

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La Voie Bleue franchit elle aussi la Saône sur ce pont.

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Mais elle continue ensuite à droite, tandis que ma direction est droit devant.

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Je roule tout d’abord quelques kilomètres sur une départementale rectiligne au trafic non négligeable.

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Il y a de belles maisons mais je n’aimerais pas habiter le long de cette route.

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Certaines sont en meilleur état que d’autres, et les rénovations ne sont pas toujours du meilleur goût.

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Me voici dans le Jura.

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Ça me donne l’impression de me rapprocher de chez moi. Même si depuis cette année, on ne change plus de région entre la Côte d’Or et le Jura.

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Je quitte bientôt la départementale pour une route plus petite qui m’emmène vers le village de Mutigney.

Un panneau précise que la route n’est pas déneigée. Heureusement, la neige a fondu depuis l’hiver…

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Le village de Mutigney me semble très agréable. J’y avais vu une maison à vendre pas chère, mais je n’avais pas l’argent à ce moment là.

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Je reconnais bientôt la maison que j’avais vue à vendre. Elle a l’air vraiment bien, en bel état, et avec un hangar d’un côté et une petite remise de l’autre.

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Mais il n’y a pas le moindre panneau, et l’annonce n’est plus sur Leboncoin. Dommage.

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En face se trouvent ce hangar et ce pare-brise de traction !

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Je continue ma route.

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Bientôt, j’arrive à Pesmes.

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C’est une très belle petite ville, avec beaucoup de vieilles pierres.

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J’avais visité cette ville avec ma classe lorsque j’étais au collège.

C’était très intéressant, même si je me souviens que les élèves de la classe avec qui nous faisions un échange étaient en majorité une bande d’idiots qui se moquaient d’un garçon de leur classe porteur d’un handicap.

Je ne suis pas revenu ici depuis le collège, et j’aimerais refaire une visite. Mais je n’ai pas le temps aujourd’hui. Je passe sans m’arrêter.

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Dans une côte, j’entends derrière moi un bruit de moteur caractéristique. Je me fais dépasser par une Ami 8.

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Elle n’est pas allée bien loin. Je l’aperçois quelques minutes plus tard dans une propriété.

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Un joli tracteur ancien…

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Google Maps m’envoie dans un chemin un peu défoncé.

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Au final, ça passe plutôt bien.

 

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Beaucoup de belles maisons ici aussi…

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Il y a quelques panneaux pour les cyclistes, mais je ne sais pas à quel itinéraire ils correspondent. Probablement encore une boucle de cyclotourisme, car après un bref passage dans le Jura je suis à nouveau en Haute-Saône (depuis Pesmes).

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Après m’être arrêté pour faire les quelques photos ci-dessus, je constate que mon pneu arrière est à plat. Il m’a semblé entendre un bruit bizarre en roulant quelques secondes plus tôt. Il était en train de se dégonfler.

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Je descends la rue à pied, et m’arrête là où je trouve un endroit propice pour réparer ma crevaison.

Je découvre d’ailleurs que mon pneu est bon pour la poubelle. Il était sur ce vélo lorsque je l’ai acheté en 2012. J’ai donc fait quelques milliers de kilomètres avec, et il n’était pas neuf.

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Je répare, à l’aide du kit anti-crevaison que j’ai acheté au départ d’une de mes dernières balades. Comme d’habitude, j’ai une chambre à air d’avance, que je monte pendant que la colle à rustine sèche sur l’autre.

Un voisin me propose de l’aide mais ce n’est pas nécessaire.

Mon vélo est rapidement prêt à repartir.

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Tiens, on dirait bien une maison de garde-barrières…

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Mais de face, ça fait mal !

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C’est sûr qu’en la modifiant ainsi, on a gagné en surface. Mais pas en esthétique…

Mais pourquoi retrouve-t-on une maison de garde-barrières ici ?

Tout simplement parce que j’ai retrouvé l’ancienne ligne Besançon – Gray, celle dont j’ai vu une pile de pont plus tôt dans l’après-midi. J’avais dit que j’en reparlerais prochainement. Elle fait une sorte de boucle autour du village de Montagney (rien à voir avec Gilbert), et comme je traverse ce village je la croise…

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Je ressors du village par la RD15.

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Et je recroise à nouveau ma ligne de chemin de fer, ce qui implique une nouvelle maison de garde-barrières, comme à chaque fois agrandie d’une manière différente des précédentes.

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Là, l’agrandissement vaut vraiment le coup en terme de surface, et c’est moins moche que la précédente.

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J’avance efficacement, toujours sur la RD15.

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Tout à coup, que vois-je ? Une maison de garde-barrières à vendre. À cette distance de Besançon, c’est tentant. En plus, elle a été agrandie par la longueur, ce qui n’a pas défiguré le bâtiment d’origine.

Mais je trouverai l’annonce une fois rentré chez moi, pour constater que le prix dépasse mon budget (ce qui était prévisible vu l’excellent état apparent de la maison et sa situation). Et à l’heure où j’écris ces lignes, peu de temps après, la maison semble vendue.

Peu importe. Si j’ai franchi les quelques mètres qui séparent la RD15 de cette maison, ce n’est pas pour voir si elle était à vendre. Ça, je l’ai vu par hasard. C’est pour une autre raison : à partir d’ici, la plate-forme de l’ancienne voie ferrée est praticable et assez roulante. Je l’ai déjà prise avec ce vélo. Je vais la suivre pour rentrer à Besançon.

Cela me permettra, à la fois, de ne pas chercher mon chemin et de rouler en toute sécurité malgré la nuit qui va bientôt tomber. Nous sommes début juin et les jours sont longs, mais il commence à être tard.

Je m’engage sur l’ancienne voie ferrée. Bientôt, j’entre en gare de Chenevrey.

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J’adore la façon dont celle-ci a été aménagée. Elle semble en bon état, bien entretenue, et pas du tout massacrée. Elle comporte même une petite pendule qui n’est pas d’époque mais rappelle son passé.

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Le chemin est bien roulant. C’est agréable.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Un peu plus loin, c’est une ancienne halle à marchandise qui a été transformée en maison. Afin de préserver la tranquillité des propriétaires, je ne cherche pas à faire d’autre photo que ce qu’on voit depuis le chemin. Mais étant déjà passé là en hiver, avec une végatation moins dense, j’ai pu constater que la transformation était vraiment réussie.

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Une jolie maison de garde-barrières, une de plus…

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À l’approche de Marnay, la plate-forme est goudronnée. Elle est devenue une rue.

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Ensuite, elle s’interrompt pour laisser passer une route importante. Mais on peut franchir celle-ci par un passage souterrain. C’est ce que je fais.

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Ensuite, elle est à nouveau goudronnée et devenue une rue.

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Alors qu’on descend vers le village, les murs de soutènement de part et d’autre de la rue rappellent son passé.

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La luminosité ambiante baisse, et la qualité de mes photos aussi. La plupart sont, comme d’habitude, faites en roulant, et mon appareil bas de gamme fait ce qu’il peut compte tenu du mouvement et du peu de lumière.

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En bas de la rue, il y a ce croisement. La plate-forme n’a pas disparu, mais le niveau du sol a changé ici. En effet, la plate-forme est devant moi, au dessus du talus, derrière les arbres. Je prends donc la rue à gauche.

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Un peu plus loin dans la rue, une ouverture permet de reprendre l’ancienne voie ferrée et je le fais immédiatement.

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Voici une halle à marchandise, toujours utilisée, apparemment par la commune.

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Ensuite, j’ai droit à quelques mètres d’enrobé lisse devant la caserne de pompiers flambant neuve.

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J’entre en gare de Marnay.

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Après la gare, et un passage à niveau qui n’a pas (ou plus) sa maison, la plate-forme de la voie ferrée est officiellement devenue une voie verte.

J’avais écrit un reportage à son sujet sur le site de l’AVB lorsque j’étais membre actif de cette association.

On trouve encore quelques anciens panneaux, comme celui-ci qui annonçait le passage à niveau.

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Cette voie verte est en stabilisé bien roulant. Elle alterne faux-plats montants et descendants. J’avance plutôt efficacement sur ces derniers.

Vous devinez, j’imagine, de quel type de maison il s’agit ci-dessous.

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À certains passages à niveau, les rails sont curieusement encore présents.

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Encore une manière d’agrandir ce type de maison. Celle-ci est transfigurée, mais le résultat final est loin d’être moche.

J’apprécie le sens du détail : la fenêtre de la partie ajoutée (à droite sur la photo) a été réalisée selon la même forme que celles d’origine. Ça n’a l’air de rien mais ça fait beaucoup, et comme vous l’aurez constaté la plupart des maisons ainsi agrandies n’ont pas bénéficié de ce souci du détail.

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Je continue sur la voie verte. Je ne prends pas en photo toutes les anciennes gares et maisons de garde-barrières car elles figurent toutes (ou presque ?) dans mon reportage sur le site de l’AVB. Et de toute façon, comme le montre la photo ci-dessous, la luminosité ne me permet vraiment plus de faire de bonnes photos.

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J’arrive bientôt face à cette barrière.

Ici, la voie ferrée franchissait deux ponts, l’un après l’autre, au dessus d’un petit ruisseau puis de l’Ognon.

Hélas, ces ponts ne sont plus praticables, et il faut donc quitter la plate-forme. C’est la fin officielle de l’aménagement.

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La plate-forme se quitte par ce raidillon.

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Ensuite, on passe sous le pont, on contourne le ruisseau, et on repasse à nouveau sous le pont.

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Il n’y a pas de route ici. Juste un chemin caillouteux, qui n’a pas été refait en même temps que la voie verte. Celle-ci semble juste servir aux gens de Marnay à se balader et faire du jogging, mais on n’a pas jugé nécessaire de la connecter à quelque chose de vraiment aménagé. Mais bon, ça passe.

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Il est déjà bientôt 21h30, je n’ai plus rien à manger ni à boire, et je suis encore à une vingtaine de kilomètres de la maison…

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Je suis de nouveau sur la RD15, que j’avais quittée pour prendre l’ancienne voie ferrée, et j’entre dans Pin.

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Ensuite, je franchis non pas le Rubicon mais l’Ognon sur le pont routier prévu à cet effet. Me revoici dans le Doubs, à Emagny, après tous ces kilomètres en Haute-Saône.

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Encore une maison de ce que vous savez.

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Je retrouve en effet mon ancienne voie ferrée.

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Ici, elle est recouverte d’herbe mais ça passe très bien. Je franchis la gare.

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Après la gare, il y a cette belle halle qui commence hélas à s’abimer.

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Ensuite, la voie ferrée s’enfonce dans les bois, et je la suis. Il fait vraiment sombre. Le revêtement est assez grossier. On dirait qu’il s’agit des restes du ballast d’époque…

Je longe l’élevage de visons, qui pue toujours autant.

Encore un passage à niveau, et vous savez ce qu’on y trouve…

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Ensuite, le revêtement devient meilleur, et il y a des panneaux « Voie Verte » qui laissent à penser qu’on a vraiment prévu de faire passer des cyclistes et des piétons ici. Mais l’aménagement est minimal : il s’agit plutôt d’un sentier en graviers (heureusement bien tassés) bordé de ronces. Ici, on voit deux traces, mais plus loin il n’y en a plus qu’une.

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C’est quasiment terminé, en ce qui concerne les photos, car il fait vraiment nuit. Surtout dans le bois.

La voie verte débouche bientôt sur la LGV. La réalisation de cette infrastructure a tout simplement coupé la plate-forme, sans autre forme de procès. Il existe bien un pont un peu plus loin, mais il ne sert à rien de vouloir l’emprunter : la plate-forme n’est pas praticable de l’autre côté. Elle est utilisée par les lignes électriques qui alimentent les TGV, et pour cette raison elle est grillagée. Ensuite, elle rejoint l’ancienne ligne Besançon – Vesoul, où circulent de nouveau des trains entre la gare TGV et la gare Viotte.

La réalisation de cette LGV a été une double perte pour les bisontins : les usagers du train y perdent du temps par rapport à l’époque où tous les TGV passaient par la gare Viotte, tandis que les usagers du vélo y ont perdu une double opportunité de voie verte…

Une petite carte ne sera pas inutile à ce stade du récit (cliquez dessus ou ici pour une version plus lisible). Je prends rarement le temps d’en faire, mais puisque celle-ci est déjà faite…

J’ai donc suivi, depuis Marnay, la partie en vert (officiellement aménagée en voie verte), puis la petite partie en bleu (RD15 et franchissement de l’Ognon) puis la partie en orange (plate-forme pas vraiment aménagée, mais praticable avec des panneaux voie verte).

La suite de la plate-forme, non praticable, est en gris foncé.

Et moi, pour rejoindre Besançon, je vais suivre la longue partie en bleu.

Comme vous pouvez le constater, elle est assez rectiligne. Près de Chaucenne, elle est nommée « voie romaine » par Google Maps, et je me dis qu’à l’époque romaine, c’était peut-être une des entrées principales de la ville.

Pour rejoindre Pelousey, ce n’est pas plat, mais ça va. Ensuite, le chemin descend et bute sur l’autoroute, dont on n’a pas jugé utile de prévoir un franchissement lors de sa réalisation. Il me faut donc la longer, et c’est assez désagréable le soir car le bruit et la lumière des voitures me rendent difficile à percevoir une éventuelle voiture qui arriverait derrière moi. C’est d’autant plus gênant que je n’ai plus d’éclairage : les batteries des mes phares étaient trop peu chargées et ils viennent de s’éteindre. Je dois donc être attentif aux voitures qui arrivent, et me serrer dans l’accotement si nécessaire.

Cela fait trois fois que je passe là en revenant de Marnay par l’ancienne voie ferrée, et les trois fois j’ai fini dans la nuit sans éclairage. Ça doit être une loi locale.

L’autoroute est franchie par le pont de la RD465, puis je prends la suite de ma supposée ancienne voie romaine. Elle est très vallonnée. On enchaîne les montées et les descentes, pas forcément longues mais assez raides. Par ailleurs, le revêtement est en très mauvais état et donc inconfortable. Après deux jours et plus de 260 km, dont 160 aujourd’hui, cela n’est pas des plus agréables. Je n’ai jamais roulé autant en une journée, et je suis en train de terminer par la partie la plus difficile de tout ce voyage ! Je sens que je n’ai plus d’énergie, et je n’avance vraiment pas vite. Mais j’ai échangé quelques messages avec Ai, et je sais qu’elle m’attend à la maison. Cela me motive…

Après un court passage sur la RD108 et le franchissement du giratoire de la RD75, le chemin monte, toujours tout droit, vers les Montboucons en passant près de la déchetterie de Pirey. C’est le dernier « col » de l’itinéraire et je suis content lorsque j’aperçois la lumière rouge de la borne qui barre l’accès des voitures à cet endroit : cela veut dire que j’arrive enfin en haut.

Je décide de descendre non pas chez moi, mais d’abord au campus. Je vais m’arrêter à Vélocampus pour boire. J’en profiterai aussi pour regarder s’il y a un pneu de la bonne taille pour mon vélo, et de bonne qualité, dans le stock de récup qu’on donne aux adhérents.

Quelques gouttes tombent. Les premières depuis que je suis parti hier.

Cela ne dure pas. C’est déjà terminé lorsque j’arrive à Vélocampus.

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Je bois un bon coup. Je trouve un pneu de la bonne taille, d’excellente qualité, et en excellent état. Coup de chance.

Je repars. Il est presque minuit.

À quelques mètres de l’atelier, je vois des étudiants autour d’un vélo dont la chaîne s’est coincée entre le petit pignon et le cadre.

Ils n’arrivent pas à la décoincer. Je m’arrête et essaie. Je n’y arrive pas non plus.

Je sais qu’un simple coup de clé sur l’écrou de la roue me permettrait d’écarter un peu le cadre et de la décoincer sans effort. Je sais aussi que j’en aurai pour moins de temps qu’il ne me faut pour l’écrire, et que cela leur évitera sans doute une longue galère.

Alors peu importe ma fatigue…

« Suivez-moi. »

J’ouvre l’atelier. Deux coups de clé plus tard, la chaîne est décoincée. Je resserre la roue et ils repartent. Moi aussi, après avoir refermé.

Mon itinéraire est désormais celui de mon retour habituel du travail, puisque je travaille à Vélocampus depuis novembre dernier.

Au début, ça monte.

Je traverse la fac de sport pour rejoindre Témis par les voies bus et prendre la rue Alain Savary. Après Pôle Emploi, il existe sur la droite un petit passage réservé aux piétons et aux cyclistes, qui débouche dans une impasse menant à la rue des Justices.

Rue des Justices, il y a une très belle ferme, dans le style de celles que j’ai prises en photo tout au long de ces deux jours.

Elle est plutôt jolie, avec son étable, sa grange dont la porte est voûtée, son appartement de quelques pièces encore en état d’époque. Elle comporte une petite dépendance encore plus jolies car ses pierres sont apparentes alors que la ferme a été crépie.

Elle est en très bon état, et mériterait une rénovation.

Mais ce soir, je découvre pour la première fois cet horrible panneau.

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À vrai dire, je m’en doutais.

Toutes les fermes inhabitées de Besançon finissent par être rachetées par ce genre de société qui n’ont aucun respect du patrimoine et les massacrent pour construire des immeubles sans âme, tous plus laids les uns que les autres.

J’étais même très étonné le jour où j’ai découvert cette ferme en si bon état.

Cela devait donc arriver un jour.

Mais ça n’en est pas moins énervant.

Cela donne un certain sentiment d’impuissance face aux cons riches.

Quand je parle de cons riches, je n’insinue en aucun cas que les riches sont plus cons que les pauvres. Non. Simplement, les pauvres, ils ont beaucoup moins de moyens financiers pour faire des dégâts…

Je peux me consoler en me disant que mes deux jours de voyage m’ont montré que ce type de ferme n’est pas une espèce en voie de disparition. Mais celle-ci a le mérite d’être à Besançon, et particulièrement bien conservée. Ces fermes font partie du patrimoine de notre ville au même titre que l’arsenal ou les fortifications. Besançon a un passé urbain et militaire depuis les romains, mais aussi, hors du centre-ville, un passé rural dont il faudrait garder quelques témoignages (beaucoup de ces fermes ayant déjà disparu). En plus, ce quartier comporte plusieurs autres maisons en vieilles pierres dont une avec une tour et le lycée Notre Dame qui est juste derrière la ferme. Démolir cette ferme, là où elle est, pour construire ce type d’immeuble, ce n’est pas juste faire disparaître un élément du patrimoine. C’est aussi commettre une belle faute de goût.

Je me demande à quoi servent les Bâtiments de France, qui demandent des tas de paperasses pour ouvrir un vélux dans une maison même pas ancienne, parce qu’elle est près d’un château (cela est arrivé aux parents d’un ami), mais qui ne font rien pour conserver le patrimoine bâti ancien et la cohérence d’un tel quartier où la vieille pierre est omniprésente.

C’est donc passablement contrarié, et avec l’envie de retourner dans la Haute-Saône profonde d’où je viens, que je continue ma route.

Peu après la ferme, l’itinéraire commence à descendre, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Depuis le chemin des Justices, je traverse la rue de Vesoul et prends la rue Jean Wyrsch, puis la rue des 4 Vents, le chemin des Montarmots et, derrière la station Esso du boulevard, le passage qui rejoint la rue Edmond Préclin. De là, c’est tout droit rue de Verdun et rue du 11 novembre. Ensuite, je n’ai plus qu’à remonter par la rue de la Corvée, la rue des Roses, la rue des Jeannettes, et la rue de Belfort pour atteindre ma rue.

Je grimpe les deux lacets qui mènent chez moi, puis je descends le raidillon boueux qui sert d’accès à la maison, à travers le terrain qui la borde. Mon colocataire Santiago est là pour m’accueillir, et montre un certain étonnement quand je lui annonce que j’ai parcouru 275 km en deux jours, dont 175 aujourd’hui.

Il est bientôt 1h du matin. Après avoir mangé un morceau, je monte rapidement retrouver Ai et profiter d’un repos bien mérité.

Conclusion :

J’ai hésite avant de publier ce récit : était-il plus pertinent de le classer dans les sorties d’un jour ou de le considérer comme un voyage à part entière, bien qu’il n’ait duré que deux jours ?

J’ai choisi de le présenter comme un voyage.

Après tout, c’était déjà un véritable voyage dans le temps, à la rencontre du patrimoine ferroviaire et rural de Haute-Saône et d’ailleurs. Ensuite, je n’ai roulé qu’à vélo et je n’ai pas dormi chez moi (ni chez mes parents). Et j’ai parcouru en deux jours plus de kilomètres que pour aller aux vendanges l’année dernière. Alors c’est bien un voyage !

Et cela prouve donc qu’il n’est pas nécessaire d’aller loin pour voyager et voir de belles choses !

Je retournerai de nouveau explorer le patrimoine de Haute-Saône. C’est pour moi un département qui mérite d’être visité en long, en large et en travers. Peu de gens en sont conscients, et c’est pourquoi on n’y trouve que peu de touristes. D’un côté, c’est dommage, car il mérite mieux. Mais d’un autre côté, c’est aussi ça qui le rend agréable à parcourir : on n’est pas gêné par les touristes pour approcher les monuments et prendre des photos !

Bien sûr, voyager loin a également un certain intérêt, et je n’ai pas abandonné l’idée de pédaler un jour jusqu’à Copenhague. J’ai également envie de retourner en Suisse et en Allemagne, et d’aller un jour en Italie et en Slovénie. Mais quand ? À ce jour, je ne le sais pas encore…

Pour terminer, merci à Anaïs et à Julie pour leurs rôles respectifs dans ce petit voyage, et merci à Ai de m’avoir attendu à défaut d’avoir pu m’accompagner.

Ce contenu a été publié dans 2016 - Cornot. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Étape 2 : Cornot – Besançon

  1. cessieux dit :

    Quand on ne connait pas le coin cela parait compliqué, difficile et peu engageant mais c’est juste, ce sont des coin très beaux et si ces parcours étaient proposés pour arriver à attirer des randonneurs en prenant un peu plus le temps cela pourrait redonner un peu de vie à ces villages qui meurent.
    Connais tu la Fontaine des Ormois à Soing? Elle est en pleine nature un peu difficile à troiver mais c’est un bijoux!

    • Adrien dit :

      Ça te paraît compliqué et peu engageant ? C’est peut-être parce que l’étape était un peu longue (et donc l’article aussi). En réalité, il n’en était rien. Cette journée de vélo était hyper agréable (sauf la toute fin, à cause des dénivelés et de la fatigue, mais ça reste un bon souvenir).

      Je ne connais pas cette fontaine, mais je songerai à aller la voir. J’ai très envie de retourner explorer la Haute-Saône.

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