Dimanche 20 septembre. C’est le deuxième jour des journées du patrimoine, et deux évènements ont retenu mon attention aujourd’hui.
Le premier, c’est mon frère qui l’organise. Il s’agit d’une sortie du club Traction, Franche-Comté 7-11-15, un club dont mon père faisait déjà partie lorsque nous étions enfants. Nous avons repéré le parcours ensemble, au mois de juillet, à bord de sa traction (et également à vélo, pour ma part, car j’ai arpenté les bois pour trouver un belvédère que nous n’avions pas trouvé en voiture). J’ai donc prévu d’y participer à titre exceptionnel, même si je n’ai pas de traction.
Le second, c’est l’ouverture au public de l’autorail X 2816 qui est stationné à l’Hôpital-du-Grosbois et entretenu par une poignée de passionnés qui espèrent le remettre en service pour des trajets touristiques. En général, ce sont surtout les trains à vapeur qui m’intéressent, et je ne me serais pas déplacé juste pour un autorail. Mais le club 203-403 sera présent sur place, et après les avoir rencontrés à Liesle, ça sera l’occasion de les revoir et de leur présenter la 403 que j’ai acquise en juin.
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Étant rentré assez tard d’Arc-et-Senans hier, j’ai dormi chez moi, bien que le départ de la journée ait lieu chez mes parents, où se trouve également ma 403.
Je me lève donc assez tôt et me dirige vers ma ZX. Pas le temps de monter à vélo (ou alors il aurait fallu écourter ma nuit). Comme d’habitude, je dois réamorcer la voiture pour la démarrer.
Je pars. Pas grand chose à signaler le long du trajet, si ce n’est quelques vaches qui errent sur la route à l’entrée de Glamondans. Malheureusement, je ne vois personne à qui je pourrais les signaler.
J’arrive bientôt chez mes parents. Je gare la voiture, ouvre le capot et enlève la batterie. En effet, j’en ai besoin pour la 403. La sienne est morte. D’habitude, je la démarre avec un booster que j’ai acheté 12 € sur un vide-grenier. Mais aujourd’hui, il faut que je puisse démarrer facilement durant toute la journée.
Mon frère est parti chercher du pain, en Traction. Il rentre et la stationne devant la ferme du voisin.
De mon côté, la batterie prend place dans la 403 tandis que les premières Tractions invitées arrivent.
N’ayant pas tourné depuis un mois et demie, la 403 démarre… au quart de tour ! Quand j’étais allé l’acheter, son ancien propriétaire faisait pourtant tourner le démarreur pendant plusieurs longues dizaines de secondes qui me paraissaient une éternité. Il ignorait l’existence de la petite pompe qui permet, comme sur les Tractions, de l’amorcer manuellement !
La 403 prend place près des premières Tractions qui sont arrivées, et des DS.
En effet, le club Idéale DS est également invité à la fête. Plus on est de fous…
Au milieu de tous ces véhicules, je retrouve bien évidemment les membres du club Traction que je connais bien (depuis mon enfance pour certains), ainsi que des possesseurs de DS que j’ai déjà croisés au rassemblement mensuel de la Rodia. L’un d’eux m’avait exposé, ainsi qu’à mon ami Fabien, les détails – très intéressants – de son installation GPL.
Un membre du club Traction me donne des nouvelles d’un vélo que je lui ai cédé à prix d’ami, et qui a été restauré depuis.
Il s’agit de l’ancien Betty de Ai, qu’elle n’utilisait plus depuis des années suite à une cassure du cadre. Il a été resoudé, repeint, et restauré avec du matériel neuf. Ce vélo aura une nouvelle vie, puisque c’est sa fille qui s’en servira. Elle vit à Bordeaux, ville très cyclable. Je suis plutôt content de ce joli destin pour un vélo qui était encore récemment en piteux état et m’encombrait.
À côté de la maison de mes parents trône ceci…
Il s’agit d’un reste d’une 403 que j’ai récupérée récemment et que mon père a démontée pour pièces car elle n’était pas restaurable.
Je compte en faire un canapé, un jour, comme celui-ci (photo trouvée sur internet, mais je ne sais plus où)…
Les DS et les Tractions arrivent encore… Il y aura au total une cinquantaine de personnes pour une vingtaine de véhicules.
Café et brioches nous attendant dans la grange, sous l’œil de cette autre 403 que j’ai également récupérée cet été. J’envisage de la restaurer avec mon père ou de la revendre en l’état. La décision sera prise avec lui, en fonction de l’achat ou non d’une autre 403 dont nous avons entendu parler récemment. Affaire à suivre…
Mais alors que je pensais être le seul à rouler en Peugeot aujourd’hui parmi tous ces Citroënistes, je vois arriver un véhicule totalement inattendu :
Ce J7 camping-car Notin est tout simplement magnifique. Encore plus que celui, pourtant déjà joli, que j’ai récupéré récemment. Son propriétaire fait partie du club DS, d’où sa présence aujourd’hui. Mais il est aussi président d’un club de camping-cars et caravanes anciennes. Intéressant !
Le bruit des démarreurs se fait entendre, et nous commençons par un petit tour du village.
Nous partons en direction de l’Abbaye de la Grâce-Dieu.
Petite visite de l’abbaye. Rien de très exceptionnel, car l’église ne peut pas être visitée (c’est l’heure de la messe). Mon frère l’a appris trop tard pour envisager de modifier son programme.
Par ailleurs, dans un tel lieu, on pourrait s’abstenir de stationner des véhicules le jour des journées du patrimoine. (Hormis éventuellement des véhicules anciens.)
Nous ne voyons que quelques salles qui ont été rénovées et ne présentent pas beaucoup d’intérêt.
Seules les (très belles) voûtes méritent leur petite photo (mais il est difficile d’en faire une bonne avec un petit appareil compact).
Nous montons ensuite jusqu’à la cascade, située un peu plus haut. Le circuit élaboré avec mon frère aurait toutes les caractéristiques d’une belle balade à vélo : il est court, agréable, emprunte des petites routes très tranquilles, et offre des arrêts plutôt rapprochés et variés.
J’aime bien les Tractions dans cet état : avec une peinture d’époque, pas trop rutilante. Ça fait plus « vrai » que celles qui sont restaurées en état concours.
Les voitures restent au parking. Nous nous baladons à pied jusqu’à la cascade, qui coule bien car il a pas mal plu ces derniers jours. C’est très joli.
Quand j’étais petit, un bâtiment barrait l’accès à cet endroit. Il fallait en franchir le porche pour voir la cascade, et peu de gens le faisaient. Le bâtiment, qui abritait un élevage de poules, a brûlé dans les années 90, rendant à l’endroit son caractère sauvage. On en trouve toutefois quelques traces, dont une sorte de cave au bord de la route, jonchée de déchets.
Retour aux voitures. C’est un comble, une telle immatriculation sur une voiture qui n’est ni une DS ni une 204… Remarque : ma 403 est immatriculée HY !
Nous poursuivons notre trajet en direction du belvédère. Je perds du temps dans un virage serré et raide, que je négocie habituellement mieux… à vélo. Au croisement suivant, le J7 m’a attendu. C’est fort sympathique de sa part, même si ce n’était pas nécessaire.
Un peu plus loin, en revanche, je vois que les véhicules devant moi se sont laissés distancer et hésitent à une intersection. Je descends de la voiture pour leur indiquer où tourner, puis je passe devant.
Nous arrivons au belvédère que j’ai tant cherché à vélo au mois de juillet.
Ma sœur est avec moi depuis le début de la matinée.
Le ciel n’a pas une couleur idéale pour les photos, mais on fait avec… Il faudrait que je prenne mon reflex pour ce genre de sorties. Il gèrerait mieux les couleurs.
Direction Belmont, et la maison Louis Pergaud.
Le ciel a repris des couleurs. Nous stationnons et pique-niquons sous le soleil, pour en profiter avant l’arrivée de l’automne. Mais l’astre joue à cache-cache avec les nuages, et nous n’avons pas très chaud.
Après le repas, le programme prévu par mon frère se poursuit par la visite du musée. Mais pour ma part, il est temps de partir. Je prends congé de toutes ces Citroën, sans oublier de garder les coordonnées du propriétaire du J7. Je me rends ensuite à Vercel, pour faire le plein car le dernier a été fait à Genlis lorsque j’ai acheté la voiture.
Une fois cette formalité accomplie, je me dirige vers l’Hôpital du Grosbois où je trouve rapidement la gare. Les membres du club 403 me font signe d’approcher et de m’aligner avec leurs véhicules.
« Bonjour M. Caillot. »
Ça y est, je suis repéré. En même temps, comment ne pas l’être avec un break jaune et noir et tout ce que je raconte ici même…
Les membres du club ont déjà vu hier mon père, mon frère, et la traction. Aujourd’hui c’est mon tour.
Je monte à bord de l’autorail où un bénévole narre de façon très vivante l’historique de la rame. C’est l’ancien prof de philo de mon frère. Après cela, voici venu le temps de faire quelques photos.
Un peu plus tard, un autorail récent passe. Échange de coups de klaxon tonitruants.
« Suivez-le ! », dis-je en plaisantant et en faisant mine de manœuvrer ceci.
(Pas de panique, elle est verrouillée.)
Le conducteur m’indique que techniquement ça ne serait pas difficile. Le X 2800 est bien plus puissant que son descendant qui s’éloigne paisiblement.
Ce train sera le seul à passer, durant toute l’après-midi. Certes, on est dimanche, mais le ferroviaire français me désole aujourd’hui. Quand on compare à la Suisse…
Revenons à nous moutons lions. Le club 403 est venu avec deux belles caravanes, dont une pliante.
Côté voitures, il y a les trois 403 berlines que j’avais vues à Liesle, ainsi qu’une autre. Il y a aussi deux 203, dont une familiale, et bien sûr ma 403 commerciale.
Je fais essayer ma voiture au président du club, et reçois de sa part et de celle de ses collègues de nombreux conseils. C’est l’intérêt de rejoindre un club plutôt que de rester dans son coin.
Après quelques heures passées sur place, je passe un coup de téléphone à ma sœur pour savoir où en est leur sortie.
Après la visite du musée Pergaud, ils sont allés visiter la fromagerie Liechti (dont je suis un habitué depuis des années, mais que je n’ai jamais visitée) et sont redescendus ensuite jusqu’à Aïssey pour déguster, dans une ferme, des glaces accompagnées par les boissons que mes parents ont apportées. C’est ici qu’ils se sépareront.
Comme ils viennent d’arriver, j’ai le temps de les rejoindre avant qu’ils s’en aillent, plutôt que de finir la journée seul dans mon coin. Je décide donc de ne pas attendre le départ des 403 et je démarre.
Dans un village, j’aperçois encore cette 404 et cette 204. Je les avais déjà vues. Elles sont bien abritées au sec.
Je ne m’arrête pas. La photo ci-dessus a été prise il y a quelques temps par Bastien.
Je retrouve les véhicules de ce matin, autour de la ferme.
Tout le monde se dit au revoir et part.
Bientôt, il ne reste que ma famille et les fermiers. Il est temps de rentrer chez mes parents et de remettre les voitures au garage. Je dors sur place car demain je vais faire un tour de vélo dans le coin.
Bilan :
Pour la première vraie sortie de ma 403, ce fut une belle balade avec beaucoup de monde et de véhicules différents. J’ai rencontré et revu des gens fort sympathiques et intéressants. Je savais que je verrais des Tractions, des DS et des 403 (ce qui est exactement le podium de mes voitures préférées), mais je ne m’attendais pas à voir ce J7 absolument magnifique, cerise sur la gâteau.
J’ai pu constater que ma 403 roule plutôt bien. Elle me semble fiable (ce que j’avais déjà constaté en la ramenant par la route – sans être trop rassuré, au départ). Elle a quelques difficultés à accélérer quand elle vient de démarrer, mais les gens du club m’ont donné des conseils pour résoudre cela.
Bref. Une très bonne journée.
comme d’ab un compte rendu au top!
te voilà dans le monde de la voiture de collection!
a+
J’y ai toujours un peu baigné. Mais c’est vrai que j’y ai une place plus légitime avec cette voiture.