Les gens qui me connaissent savent que j’aime particulièrement le secteur du Val d’Amour et de ses environs – de Quingey à la forêt de Chaux, en passant par Liesle, Arc-et-Senans, Mouchard… – et que tous les prétextes sont bons pour que j’y aille.
Surtout quand il s’agit d’y aller à vélo.
Et encore plus quand c’est pour voir des vieilles bagnoles.
Ayant appris qu’il y avait une exposition de voitures anciennes à la Fête des Montgolfières ce samedi 19 septembre, j’ai donc tout naturellement décidé d’y aller à vélo. Et j’en ai parlé à un jeune ami, prénommé Bastien et passionné de voitures anciennes, qui s’est montré partant pour m’y accompagner.
Il est bientôt 13 heures quand mon vélo est prêt à partir. Je n’ai pas eu grand chose à préparer, car j’ai déjà roulé avec hier.
Je démarre. Il pleut un peu, mais ça s’est calmé : une heure plus tôt, il pleuvait beaucoup. Avec Bastien, nous avions au départ décidé de n’y aller que s’il faisait beau. Mais finalement nous avons décidé d’y aller malgré la pluie, en supposant qu’elle se calmerait (et ça sera le cas).
Il ne me faut pas rouler beaucoup pour apercevoir une première voiture ancienne.
Une Dauphine que je rattrape au feu devant la gare.
J’imagine la retrouver à Arc-et-Senans, mais ça ne sera pas le cas.
Je prends la direction du campus. Je dois en effet retrouver Bastien chez lui à Franois. Il ne pleut plus.
Je prends la route de Gray, qui n’est pas très cyclable mais constitue un itinéraire direct.
Ensuite, je monte aux Tilleroyes.
Chemin de la Chaille, on peut constater la logique bisontine : un pictogramme vélo peint sur un trottoir même pas assez large pour les piétons seuls, à un endroit où les cyclistes sont très bien sur la chaussée. Par contre, les contre-allées des photos précédentes ne sont pas officiellement autorisées aux vélos, alors qu’elles le mériteraient.
Cette rue, située au dessus des Tilleroyes, se transforme ensuite en un chemin très agréable, d’apparence rurale, menant à un centre équestre.
On passe ensuite dans un bois très agréable à traverser, faisant partie de la forêt communale de Pirey. J’entends la pluie reprendre tandis que les arbres m’abritent.
Dans le bois, le chemin descend, à l’exception des derniers mètres qui forment un véritable mur. Après celui-ci, je passe dans une belle flaque.
Ici se trouvent un petit immeuble plutôt laid, et un parking qui comporte une voiture étrangement peinte.
Quelques mètres plus loin, c’est plus joli : un petit château, puis les restes d’un fort.
Ensuite, c’est à nouveau la forêt. Direction Serre-les-Sapins.
Depuis plusieurs années, la route est en enrobé lisse et fermée à la circulation motorisée. C’est un itinéraire cyclable officiel de l’agglomération. Il est très agréable.
Bastien m’appelle. Je lui dis que j’arrive.
L’itinéraire se poursuit par une autre piste cyclable en direction de Franois.
Son marquage au sol est surprenant, car la largeur, mal calculée par rapport à la route, a été réduite après réalisation de la peinture ! Cette bizarrerie n’empêche toutefois pas d’utiliser la piste qui est très agréable.
J’arrive ensuite dans Franois, où se trouve une des plus belles pistes cyclables de toute l’agglomération : une véritable piste à la Danoise, entre le trottoir et la chaussée, et séparée de ceux-ci par les bordures adéquates. Le genre de truc qu’on ne voit jamais en France…
Seul (gros) problème : elle a été réalisée du mauvais côté ! En effet, la rue comporte un relief important, et la piste a été réalisée dans le sens descendant. On se demande où les aménageurs ont la tête ! Comme tous les cyclistes du coin, je la prends donc à contresens.
J’arrive bientôt près de chez Bastien qui m’attend à l’entrée de sa rue. Il est environ 13h30. D’après le programme, les voitures sont censées commencer à arriver à 15 heures. Nous arriverons donc après elles mais bien assez tôt pour les voir.
À peine avons-nous démarré qu’une 4CV Renault nous double, suivie par une BMW qui la dépasse dangereusement dans le village.
Nous revoici sur la piste du mauvais côté, que nous descendons.
Après cela, nous attrapons la très belle piste cyclable (et sa belle passerelle) qui relient Franois au quartier des Hauts-du-Chazal, puis nous rejoignons Planoise par le souterrain sous la route de Dole. Ces deux très beaux aménagements, qui n’existaient pas il y a quelques années, ont transformé un itinéraire autrefois très dangereux en un trajet sécurisé et agréable. Il y a quand même des choses qui progressent, même si ça ne va pas vite…
En traversant le quartier, Bastien souhaite s’arrêter sur un parking où j’ai repéré récemment un J9. Nous prenons quelques photos de lui ainsi que d’un Saviem, mais un autochtone nous voit et me demande de supprimer mes photos. Comme il semble avoir plus de muscles que de neurones, je m’exécute. Il n’est pas méchant mais je n’ai pas envie qu’il le devienne… De toute façon, ces deux véhicules ont déjà été photographiés par pas mal d’amateurs du coin…
La suite de l’itinéraire sera exactement la même que celle de mon départ pour les vendanges et de ma sortie à Liesle en avril : après Planoise, c’est Avanne puis la véloroute jusqu’à Osselle.
Il ne faudra donc pas être surpris si certaines photos ont un air de déjà vu…
Nous marquons un petit arrêt devant la Juvaquatre (Dauphinoise ?) du restaurant d’Avanne. Bastien me dit qu’il a déjà mangé là et que c’était bon.
Histoire d’innover, je n’avais jamais pris en photo cette caravane qui n’est pas toute jeune.
Arrêt à la Double-Écluse, bien évidemment.
Vous remarquerez que, contrairement à moi, Bastien a pris un vélo d’époque (années 70).
Avant l’écluse de Thoraise, nous discutons de la friche industrielle devant laquelle nous passons, et qui renfermait jusqu’à une époque récente un certain nombre de voitures anciennes d’exception, dans un état lamentable. Je les avais vues de mes propres yeux en septembre 2007, peu de temps avant que l’endroit soit vidé. C’était ma toute première balade sur la véloroute fraîchement réalisée.
Bastien n’a pas eu la chance de les voir. Mais il connaît un autre site de ce genre, dans le secteur, qu’il me promet de m’emmener visiter. Cela aiguise ma curiosité.
Beaucoup plus loin, j’aperçois un truc dans un buisson…
On lit Mazda sur le coffre, mais c’est trop récent et trop difficile d’accès pour qu’on aille voir de plus près.
Nous croisons des voyageurs bien chargés. Cela me fait toujours plaisir.
Deux tracteurs que j’ai déjà vus…
Bastien m’indique que ce sont des Massey, surnommés Petit Gris car ils n’existaient que de cette couleur.
Comme d’habitude, la véloroute est quittée à Osselle pour passer par Byans-sur-Doubs.
Faire un arrêt photo pour un C15, c’est encore une idée de Bastien.
Après Byans, c’est la traversée du bois, un peu vallonnée. Bastien a quelques difficultés car son vélo n’a qu’un seul plateau.
À la sortie du bois, nous fonçons sur Liesle. Le temps est radieux. La pluie s’est arrêtée depuis que nous roulons ensemble.
Celui-ci, j’avais hésiter à le photographier en partant aux vendanges. Il n’a pas bougé depuis.
Le contraste entre la machine toute neuve et le tracteur est saisissant.
Nous traversons Liesle puis empruntons les bandes cyclables jusqu’à Arc-et-Senans. Je montre une 4L à Bastien, car c’est son véhicule de prédilection (il en a trois).
Dans Arc-et-Senans, c’est Bastien qui me montre un vélo que je n’avais jamais remarqué.
Face à lui, de très nombreuses peluches.
Encore quelques vieux véhicules, roulants ou non…
Nous arrivons bientôt devant la Saline, que nous contournons pour trouver le site de la Fête des Montgolfières. Il est 16 heures environ.
Nous repérons les anciennes et y allons directement.
Place aux photos.
Il y a beaucoup de 2CV. Deux clubs sont présents (celui de Liesle et celui de la Vèze, si je ne m’abuse).
La plus ancienne du lot, si l’on en croit le capot et la calandre :
Ami 6 :
Dauphine :
R10 :
Simca 1000 Pigeot.
Même si c’est un cabriolet, je ne sais pas ce qu’une 306 fait là… J’entre avec ma ZX l’année prochaine ?
Ami 8 :
R8 :
R12 :
Y’a bon la 4L.
Triumph GT6 :
Cette Corvette, je la connais bien :
Je connais bien son propriétaire. Il fait partie du même club de Tractions que mon frère et mon père.
Ça, c’est pour Fabien :
Simca Aronde :
Enfin une 403 !
205 GTI :
Ferrari :
Je suis interrompu dans ma série de photos par la pluie qui arrive. Tout le monde se réfugie sous les buvettes et autres abris. Certains montent dans leurs véhicules. Pour ma part, je suis sous le bord d’une attraction de fête foraine.
Lorsque la pluie se calme, je retourne à mes photos. Sur les petits rassemblements comme celui-ci, j’aime bien prendre chaque véhicule. Bastien fait d’ailleurs de même.
NSU :
DS :
Dyane :
Ami 6 :
304 :
Une F4 que j’ai déjà vue à Liesle, facilement reconnaissable à son immatriculation 403 :
Ce n’est pas la seule voiture que j’ai déjà vue. Outre la Corvette, j’ai déjà vu la majorité des 2CV présentes à Liesle, et certaines à Vellefaux.
Une belle 203 arrive :
Un certain nombre de voitures partent en même temps, dont la 403. Il s’agit du club des bielles Brévannaises.
Un ange TGV passe.
Avant d’arriver à Arc-et-Senans, j’ai envoyé un message à Cindy, une ancienne collègue et amie, que je n’ai pas vue depuis longtemps. En effet, suite à un message qu’elle m’a laissé sur ce site, je sais qu’elle est souvent dans ce secteur.
Elle arrive. Nous discutons un certain temps. Elle est contente de me revoir et c’est réciproque. Nous discutons également avec le propriétaire de la Corvette et son ami qui n’est autre que le président du club des Tractions.
Un avion nous offre un spectacle de voltige impressionnant.
Ensuite, nous voyons des Montgolfières décoller. Mais ce ne sont pas des vraies. Seulement des miniatures guidées avec un fil.
Les organisateurs ont en effet été contraints d’annuler le décollage des vraies, en raison des risques d’orage. Pour nous, cela n’a pas une grande importance mais pour eux c’est une grosse déception.
Après le départ des tractionnistes, je fais le tour des stands avec Bastien et Cindy.
Il y a des glaces, de l’artisanat, et un stand de vin. Un vigneron qui défend une vision paysanne de l’agriculture. Son exploitation dans le Beaujolais, de petite taille et qui privilégie la qualité à la quantité, me rappelle quelque chose.
Il m’invite à déguster un verre (et il n’est pas radin sur la quantité). Son vin est très bon. Je garde ses coordonnées pour d’éventuelles vendanges l’année prochaine. Son raisin mûrit habituellement juste après celui de Frédéric, chez qui j’ai vendangé cette année.
À 18h15, nous disons au revoir à Cindy et remontons sur nos bicyclettes. L’itinéraire du retour est similaire à celui de l’aller.
Sur le chemin, un joli tracteur qui n’était pas là à l’aller.
Le ciel est menaçant.
Alors que nous arrivons dans le bois, il ne se contente plus de menacer. Il pleut à verse. J’enfile mon poncho. Bastien a un imperméable. Il met en marche son éclairage d’époque à dynamo (qui fonctionne fort bien) tandis que j’installe mes lampes. Mieux visibles et protégés, nous continuons notre route.
Un Berliet nous attend :
Lui non plus n’était pas là à l’aller. Son propriétaire est venu chercher du bois avec.
Après cela, nous rattrapons la véloroute et rentrons comme nous sommes venus. Rien d’original à signaler.
À Avanne, nous coupons pour éviter Planoise et rejoindre directement la route de Franois, et croisons avant Châteaufarine une dernière voiture ancienne. Malheureusement, étant occupés à monter une côte, nous levons la tête trop tard pour voir ce que c’est. En plus il fait nuit. Peut-être une Ford Vedette.
Après cela, je laisse Bastien à l’entrée des Hauts-du-Chazal. Il va redescendre par la piste cyclable tandis que je vais suivre le tramway puis la rue Edison – mon itinéraire de retour du travail quand j’étais technicien à la fac de médecine.
Beaucoup de choses ont changé en faveur des vélos dans ce secteur depuis que je travaillais là-bas : il y a déjà les aménagements le long du tram, puis des bandes cyclables boulevard Fleming et rue Edison (apparues à la fin de mon contrat). Ensuite, j’emprunte pour la première fois une nouvelle bande rue Berthelot. Je ne sais pas quand elle a été réalisée.
J’avais aperçu son existence dernièrement depuis la rue Jouchoux.
Rue Jouchoux que j’emprunte également, et dont la chaussée a été refaite. À l’époque où j’y passais, elle était terriblement défoncée. Maintenant elle est parfaitement lisse.
Une dernière photo. Petit quizz : c’est où ?
Je rejoins ensuite le secteur de la gare et arrive chez moi vers 21 heures.
Bilan :
88 km parcourus pour moi, et 72 pour Bastien, ce qui est plutôt pas mal pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude des grands trajets à vélo et qui n’avait qu’un vélo de ville avec un seul plateau.
Ce fut une belle sortie malgré la météo, avec beaucoup de choses à voir, le long du chemin comme à l’arrivée.
Pour terminer, c’est toujours sympathique de croiser des gens connus et sympas comme ceux du club Traction (que je reverrai le lendemain !) et Cindy que je n’avais pas vue depuis bien longtemps. On essaiera de ne pas attendre autant de temps la prochaine fois !
Oui c’était vraiment sympa de se revoir après toutes ces années.
Comme quoi un bon blog peut être utile !
Merci.